mercredi 18 décembre 2013

Sirens Call

Je vais écrire un livre et je l’appellerai : J'ai toujours su que j'allais mourir.
Dans la préface j'y indiquerai une liste de chanson douce qui finisse par accélérer ! Ou non, a chaque chapitre je donnerai le nom d'une chanson a écouté en boucle.

Je commencerai par :


Chapitre 1 : 
Sirens Call de Cats on Trees. 

J'ai 21 ans, je m'appelle Marion, je tiens un blog, une petite tranche de ma vie sur une toile virtuelle depuis aussi longtemps que j'ai eu accès à un clavier. Il était donc logique que je finisse par écrire un livre.
J'ai 21 ans et je vais tout plaquer à la fin de mon année.

Il faut que je me trouve un capital, une mise de départ, j'en ai besoin, mais je partirai, je veux faire tout ce que j'ai toujours rêvé de faire, de voir. Assez d'attendre que ma vie s'aligne. Je ne suis pas prête à encaisser une autre mauvaise nouvelle. Je ne vais pas mourir, tout de suite en tout cas, mais je vais mourir et je pense que dans tous les cas c'est toujours trop tôt. Alors je vais partir, vivoter, gigoter, reprendre le souffle et peut être à un détour trouver une passion, trouver une raison de rester. Je veux faire tellement de choses. Je veux vivre tellement de choses.

Je veux retourner a Londres, marcher, que dis je, courir le long de la Tamise sous une pluie torrentielle.
Je veux monter de nuit sur une montagne enneigée à l'aide du lampe torche, et arrivé en haut, picoler assez pour avoir le corps brulant et sauter nue dans la neige, y faire un ange, attraper une sacrée crève.
Je veux partir en Norvège, être sur un bateau, une nuit, y voir une aurore boréale parfaite.
Je veux partir en Sibérie, voire une maman tigre blanc balader son bébé par le cou.
Je veux fracturer l'entrée d'une piscine en pleine nuit et y faire la planche pendant des heures en parlant, parlant toujours plus.
Je veux retourner à Barcelone danser sur les Ramblas comme ci j'avais le diable au corps.
Je veux aller visiter l'Italie du Nord au Sud, y retrouver les racines de ma famille et m'en débarrasser.
Je veux partir au Brésil de me saouler de Caïpi à partir de 8h du matin.
Je veux partir à New York et ne jamais dormir, faire la tournée des clubs, y entendre un vieux single de téléphone et penser si fort à ma Sophie qu'elle se matérialiserai là.
Je veux voir un film en noir et blanc en plein air comme dans tous ces vieux films quitch.
Je veux trouver l'endroit où on dispersera mes cendres.
Je veux apprendre à faire du Surf, moi qui ne tient même pas sur mes jambes.
Je veux descendre les chutes du Niagara.
Je veux faire un saut en parachute au dessus du grand Canyon.
Je veux chevaucher dans le Sahara.
Je veux sortir à -12 au Québec, sentir mon nez se geler pendant 10mn puis rentrer en espérant qu'il ne tombe pas.
Je veux...

Le monde détient tellement de portes qu'il me sera impossible de toutes les ouvrir. Mais je peux au moins essayer.



Voilà, ce sera le 1er chapitre, il ressemblera  ça, une liste de tout ce que la vie pourrai me donner. Il tiendra sur une page voire deux. Et à chaque chapitre nommé par une chanson, j'espère pouvoir y raconter une aventure.
Et le dernier, le tout dernier racontera comment, la personne que j'aurai désigné pour ça, dispersera mes cendres dans mes endroits préférés. Parce que j'ai toujours su que j'allais mourir, avant vous.
Alors suivons l'appel de nos sirènes, de nos envies et partons.

mardi 17 décembre 2013

17 Decembre

J'ai ris en sortant du cabinet médical.
Le 18/12/12 on m'annonçait que j'avais peut être une tumeur qu'on devait écarter les autres possibilité. Je le sais j'ai eu mon dossier entre les mains et je n'ai eu que ça a faire de le feuilleter durant ces 20mns d'attente.
Et en janvier 2013 on m'annonçait que j'avais une micro tumeur à l'hypophyse.

Cette année le 17/12/13 on m'annonce que j'ai surement une tumeur à la gorge.

Oui encore. ENCORE.

J'ai pleuré assise par terre en sortant du batîment, dans un coin. Assise sur une marche, je ne voyais plus rien. J'étais là et tout ce que j'entendais c'est ENCORE ENCORE ENCORE.

Le monde se fout de ma gueule. Dieu se fout de ma gueule. J'en ai assez. Je n'en peux plus.
Je pleure encore. Tout en me répétant que ce n'est pas possible. Mais c'est possible, c'est aujourd'hui, c'est comme ça. C'est tout. Je n'y peux rien. Je n'y pourrai jamais rien.
Mon corps me trahi. Il me trahira toujours. Et je l'emmerde. J'emmerde mon corps. J'emmerde le monde. J'emmerde Dieu.

Ne pouvais tu pas me donner une année facile ? Juste une année facile ?

C'était une mauvaise journée. Une très mauvaise. J'ai peur. J'ai peur et je suis toute seule. Je l'ai bien méritée après tout. Oui, je le mérite. C'est ce que tu dois te dire.

Are you kidding me God ? FUCK YOU ! FUCK OFF ! AND DIE GOD DIE !

It's enough... I'm so tired...

enjoy-njut-life-livet

mardi 5 novembre 2013

5 Novembre

Aujourd'hui j'ai lu un livre qui racontait l'histoire de deux personnes qui s'étaient perdus, deux personnes blessées et seules.
J'ai lu un livre où pour finir l'amour n'est pas suffisant. Peut être que c'est vrai. Peut être pas.
Malgré l'amour, ils se déchiraient si souvent que rien n'avais plus d'importance dans leur relation que la souffrance.

Quelques fois on cherche tellement le bonheur qu'on le détruit soit même.
Quelques fois on se connaît si peu qu'on se trompe sur qui est l'autre et sur qui on est.
Quelques fois on fait de tels erreurs, monumentale, qu'on se fait plus de mal qu'on aurait jamais pu en endurer.
Quelques fois on dit des choses qu'on ne devrait même pas penser et qu'on a jamais penser, parce qu'il faut rendre coup pour coup, parce qu'il faut se battre, se venger, s'endurcir.

Je veux vivre. Je veux vivre quelque chose de fort, quelque chose de douloureux, quelque chose de magique.
Je ne veux pas rester la. Je ne veux pas être ici. Pas avec vous, ni avec moi.

Et quand la musique s'arrête quand la danse cesse enfin, après une multitudes de détour, de virevolte et de pas, on sait. On sait si la prochaine danse sera dans ses bras ou s'il est temps de quitter le navire.
Lorsque les dernières notes du tempo retentisse et qu'on entend plus que son cœur battre la chamade alors il est temps de lancer un autre morceau.
Lorsque les derniers accords se font entendre et que nos pieds ne veulent cesser de bouger, que nos mains ne lâchent pas les siennes et que nos corps ne se détachent pas de sa peau, il n'est pas la peine de relancer la musique, simplement, parce que nous sommes la musique.
Nous sommes la danse, la musique, l'orchestre, les notes, les partitions, nous sommes tout.

Encore faut il savoir quel musique nous convient pour que la danse ne cesse jamais.
As t on besoin de la douceur vibrante d'un piano ? Cherche t on l'authenticité d'une guitare sèche ? L'impatience d'une batterie ? La force d'un orgue ? L'élégance des violons ?

Il y a tellement de choix, tellement de possibilités dans cette danse que rien ne promet que le prochain pas ne sera pas le dernier.

Mais a quoi bon se demander à chaque seconde si l'on va tomber ? Vous n'entendrez plus la musique, vous ne ressentirez plus sa peau si tout ce que vous faites c'est attendre que ça s'arrête, attendre que le faux pas arrive.

J'entends sa voix comme une ode vibrante à l'amour. Et la sienne petit flocon ? La sienne est ce un murmure ? Est ce un mensonge ?

Je vais encore faire quelques pas, sans un mot, sans un cri, je veux juste profiter de la langueur de la notre. Je veux juste profiter de notre vie. Entendre ton cœur battre la chamade avec le mien, te sentir près de moi.
Pose tes mains sur mes hanches, laisse moi passer mes bras autour de ton cou, sers moi aussi fort que tu m'aimes et ne me lâche jamais, parce que notre chanson ne finira que lorsque nous serons poussière.

"There is a house built out of stone
Wooden floors, walls and window sills...
Tables and chairs worn by all of the dust.
This is a place where I don't feel alone
This is a place where I feel at home... 

Cause, I built a home
For you
For me

Until it disappeared
From me
From you

And now, it's time to leave and turn to dust... "



lundi 6 mai 2013

6 Mai

C'était dur, plus dur que prévu.
Me retrouver à nouveau dans la salle d'attente d'un vétérinaire, toute seule face au souvenir implacable de Snoopy souffrant tellement qu'il n'y avait plus d'autre choix, c'était dur, si dur, revoir chaque seconde de ce moment comme ci il recommençait encore et encore.
Il me manque vous savez. Oh oui vous le savez, je ne répète que ça depuis bientôt un an, je n'écris plus que ça, parce que le reste est trop dur à exorciser.
J'étais la dans cette salle d'attente d'une clinique vétérinaire quelconque et ils ont passés la porte, elle pleurait, j'ai cru que c'était mon imagination, mais il y avait bien cette femme blonde qui pleurait sans rien dire et cet homme derrière qui tenait dans ses bras une serviette ensanglantée. Il parlait vite, machait la moitié des mots, comme ci il n'y avait plus assez de temps sur terre. Il était là, avec cette serviette ensanglantée qui miaulait faiblement et j'ai revu Ulky dans cette stupide serviette jaune qui ne faisait plus un bruit lui, qui ne respirait meme plus. Cette serviette qui miaulait je crois que je ne l'oublierais jamais, je ne serais pas vous dire à quoi ressemblait l'homme, je sais juste qu'il avait cette serviette qui miaulait et qu'il est reparti les mains vides.

J'ai perdu 3 chiens dans ma vie et je vais perdre mon premier chat. Non soyons honnête je vais l'abandonner.
J'étais là devant le vétérinaire et je ne cessais de m'excuser parce que mon chat est une ordure.
Elles ont du s'y mettre à deux avec des gants, vous savez, ceux qu'on utilise pour éviter que les rottweillers ne vous mordent ? Parce que quand moi je le tenais il m'a labouré la main de ses dents jusqu'au sang et que je n'ai pas pu recommencer.
Mon chat est une brute. Plus spécifiquement, elles l'ont catégorisées de barjoet de tellement de noms que je ne pourrais tout vous dire. Il était là, furieux sur la table, a cracher à mordre, à griffer, à miauler à tout va, comme ci on le torturait alors que tout ce qu'elle faisait c'était regarder ses oreilles.
Il n'est pas touchable mon chat, c'est une pourriture qui ne cesse d'imprimer sa méchanceté dans chaque endroit attrapable de ma chair.
C'est une pourriture malade, qui va avoir la chance d'être castré à 3mois parce qu'il est trop agressif, parce qu'il n'est pas "humain" de me laisser avec un tel fauve. Elles ont eu peur pour moi, que pouvais je dire ? Que bien sur c'est une brute qui a tout moment peut enfoncer ses crocs ou ses griffes dans ma chair jusqu'à ce que j'en hurle de douleur mais qu'à côté de ça c'était lui qui m'empechaît de devenir folle à l'idée d'être à nouveau seul, c'était le barrage qui empêchait ma petite personne de s'écrouler par terre en hurlant qu'elle ne voulait plus être seule.

Au fond c'était une folie, ce chat, acheter à quelques jours de l'anniversaire de snoopy, je ne voulais pas un chat, je voulais mon chien, cet être doux et humain qui me réconfortait quand je pleurais, qui venait se coucher tout contre moi quand ça n'allait pas, qui me donner une excuse pour fuir dans les bois, qui se cacher derrière moi quand il avait peur, qui se roulait en boule dans mes jambes quand l'orage commençait a gronder, qui ne me griffait que lorsque j'étais en colère contre lui et que je ne voulais plus lui preter la moindre attention, qui n'aboyait jamais. C'était un être doux, ce n'était pas cette être abominable qui dort sur mes genoux et qui me fait peur lorsqu'il se réveille.
Je ne veux pas d'un chat comme ça. Pas d'un chat qu'il faut castrer à trois mois parce qu'il est invivable. Je veux pouvoir dormir la nuit sans avoir peur qu'il me morde durant mon sommeil, pouvoir prendre une douche sans qu'a la sortie il me griffe a sang parce que j'ai été trop longue.
Il est beau, il est mignon et je l'aime déjà, mais je n'en peux plus.
C'est fini.
Tout est fini.

lundi 15 avril 2013

15 avril.

Ca fait quelques temps déjà que je ne viens plus ici, que je préfère écrire de petites lettres rondes et quelques fois informe sur ce livre qu'elle m'a offert.
Mais aujourd'hui j'avais envie de parler avec vous, plutot que d'être seule face à ces pages.
J'ai beaucoup lu, beaucoup vu de séries et de films depuis la dernière fois, j'ai donc beaucoup pleuré bêtement pour des mots qui ne me concerne pas.
J'ai beaucoup pensé à la mort aussi, avec l'irm, ce genre de choses mais surtout, à cause du 12 avril, c'était son anniversaire, le premier d'une longue liste qui se dérouleront sans lui. J'aurais du appeler ma mère, je pense que ça lui aurait fait plaisir de partager ça. Il lui manque beaucoup vous savez, peut être même plus qu'à moi. J'aurais du, mais je ne voulais pas, m'arrêter dessus, je ne voulais pas m'asseoir et parler de lui pour pleurer, je ne voulais pas pleurer encore et encore.
J'ai pourtant versé mes quelques larmes, celles que je n'ai pas réussi à retenir.
Je voulais vous parler de plusieurs choses. De ça, de son anniversaire et du signe qui l'accompagnait.
Je crois aux signes vous savez. Ces petites choses idiotes qui montrent le chemin, je ne sais pas comment l'expliquer, je crois aux coïncidences qui nous poussent aux choses.
Et je croyais que trouver l'annonce du chaton le plus mignon de la terre, le jour de l'anniversaire de mon chien, de mon Snoopy, en était un, un signe, simple et direct, me disant que j'avais le droit. Que je pouvais à nouveau me permettre de mettre 4 tonnes d'amour dans un petit animal si fragile. Qu'il ne m'en voudrait pas de le remplacer. Et je crois toujours que c'était un signe. Parce qu'au bout d'un moment, il faut fermer la porte, il faut arrêter de penser à se nicher dans son cou quand on est triste, il faut arrête de penser à la douceur de ses poils sous nos doigts quand on se seule, il faut arrêter de penser à nos balades dans les bois lorsqu'on se promène en ville, il faut arrêter de rêver de toutes les nuits ou je courais à travers Saint just pour le retrouver, cet idiot qui se sauvait tout le temps, il faut arrêter de culpabiliser parce qu'on ne se souvient plus de son odeur, parce qu'on ne se souvient plus si on a bien fait de le piquer ou non. Il faut fermer la porte et accepter que tout ce qui reste ce ne sont que des bons souvenirs et des mauvais, accepter qu'on puisse parler de lui sans pleurer.
Je me souviens d'un épisode de Grey's anatomy où Cristina disait ceci :
"Tu vas ressentir beaucoup de choses. D'abord tu penseras que tu aurais sans doute pu l'aider un peu mieux... Mais c'est faux. Tu as fait tout ce que tu pouvais. Tu n'en auras pas l'impression mais, n'oublies pas ce que je te dis : tu as fait tout ce que tu pouvais. Et, ça fera mal, à chaque fois que tu penseras à elle. Mais ça fera de moins en moins mal avec le temps. Et à un moment, tu te souviendras d'elle et ça ne fera qu'un peu mal"
Et je crois qu'il n'y a rien de plus vrai, ça fera toujours mal, mais j'ai fait ce que je pouvais pour lui, j'ai fait tout ce dont j'étais capable,même si j'aurais aimé faire plus, même si au fond j'aurais aimé le sauver, je ne pouvais pas et aujourd'hui tout ce qu'il me reste à faire, c'est fermer la porte et accepter que j'aurais mal à chaque fois que je penserai à lui mais que ce n'est pas grave.

Et ce chaton, je crois toujours que j'y ai droit, j'évite de penser au signe sur le fait que ce n'était qu'une arnaque, j'évite de penser à ça, parce que je ne crois pas à tous les signes, je ne veux pas y croire. J'aurais ce chaton, parce que je le veux, je veux qu'on ait cette boule de poil tout les deux. Alors je cherche, je poste des annonces et j'essaye d'avancer.

Et par dessus ce fait, il y a ma propre mort qui m'a hanté, je me suis retrouvée comme lorsque j'avais 15ans à me demandait ce qu'il y avait après, je me suis fait rattrapé par ma peur du néant, je me suis à nouveau dit que je me ferais incinéré dans le plus bel endroit du monde mais j'ai lu ceci, qui me conforte dans l'idée qu'une tombe n'offre rien, ni aux morts, ni aux vivants:
"Ca n'a pas de sens. Pourquoi enterrer un être dans un trou ? Ou règnent le froid, la saleté, ou pullulent les bestioles ? Il est impossible que la vie se termine de cette manière, après tout, et après tout ce qu'elle était." ( Kami Garcia et Margaret Stohl)
Ca n'a aucun sens, je ne veux pas envoyer les gens que j'aime dans un cimetière lorsque je serais morte, je veux qu'il vienne dans un bel endroit, où règnent la lumière, le bruit et la douceur, je veux qu'ils soient heureux de penser que je suis à un bel endroit. Je veux qu'à cet endroit parfait il y est une toute petite pierre, où j'espère que les gens que je laisserai derrière moi écrirons quelque chose de beau. Parce que la plus grande peur que j'ai de la mort, c'est de laisser derrière moi des gens qui n'auraient pas été fière de dire que j'étais leur mère, leur femme, leur amie, leur collègue, je veux partir en sachant que j'ai laissé derrière moi des gens qui m'aimaient, des gens qui tenaient à moi, des gens qui sauront que je n'étais pas quelqu'un de si dure et méchante au fond de moi, je ne suis pas si brutale, si chiante, si dure, je ne sais plus très bien qui je suis en ce moment, mais je veux tout ceci.

Je voulais vous parler d'autres choses mais je ne sais plus où j'en suis, mes mots se perdent et le temps court trop vite pour que j'arrive à suivre, je vous laisse donc ici, sans véritable fin, sans véritable explication...

By Matt Molloy, sur Boredpanda

lundi 18 février 2013

18 février

Je l'avais ouvert à la première page, ce cadeau qui traîne sur mon bureau espérant que je délaisse mon clavier, je l'avais ouvert, j'avais pris ma plume et je me suis demandée à quoi bon ?
Après tout, peut être que j'ai l'impression que ça vous fait autant de bien d'avoir de mes nouvelles de me lire, même dans mes mauvais jours, que moi de me livrer ici, à travers ses touches si impersonnelles et si personnelles.
Je l'utiliserais, je n'en doute plus une seconde, je noircirais ses pages de mots, d'envies, d'habitudes, d'impressions et peut être même de dessin, mais pour le moment je crois que j'ai encore besoin que vous lisiez ceci.

Je vais bien vous savez, je ne suis pas malheureuse, pas au bord du suicide, je vais bien, je dirais juste que je n'arrive plus à gérer, appelez ça la pression, appelez cela comme il vous plaira, mais je n'arrive plus à gérer, il y a trop de "ça", dans ma vie.
Je suis en mode "roulé en boule dans mon lit", je ne pleure pas, je respire normalement, je ne déprime pas, j’attends juste, j’attends juste que ça passer ou du moins que je me sente capable de tout gérer, de tout prendre sur mes épaules sans ployer sous le poids de tout cela.

Tout ceci me direz vous ?

J'ai été accusé de plagia, j'ai failli passer en conseil disciplinaire à cause de la plus pétasse et plus grosse sous merde de la terre (ça me fait du bien, désolé). MOI ! Accusé de plagia ?! Moi qui ne supporte pas de ne pas trouver le propriétaire d'une image que je veux mettre sur ce blog, moi qui refuse d'utiliser une citation sans en trouver l'auteur, moi qui refuse d'écrire ne serait ce que 3 lignes qui ressemble de loin à un site. J'ai été accusé de plagia. Parce qu'une demeuré a cru que recopier mot pour mot Wikipédia et un autre site qui apparaissait sur notre bibliographie était l'idée du siècle.
J'ai failli perdre mon année, ne jamais pouvoir rentrer en master, perdre ma bourse, tout ça pour quoi ? A cause d'une conne.
Mais ne nous leurrons pas. J'aurais du le bosser plus tôt ce dossier, le faire toute seule, j'avais milles et une façon d'éviter ça, je suis aussi fautive, mais pour l'instant, j'enrage toujours un peu, je hurle toujours au fond de mon crâne, j'entends encore mes principes enchainer ma conscience au fond d'une case de ma tête parce qu'elle déborde d'injures, de coups retenus, de peur incontrôlable devant tout ce qu'elle a failli me faire perdre, bon dieu, je suis passée si près...

Mon code se termine en mai, il me reste, 1,2 voire 3 mois pour passer mon permis. Je dois trouver une auto-école qui accepte ça et je sais que je dois y aller, mais je n'arrive pas à bouger, pas à m'y résoudre, je suis bloquée en mode : Je ne suis pas capable pour le moment de devoir porter ça en plus sur mes épaules, et pourtant... Pourtant je vais devoir m'y résoudre...

J'ai une tumeur, oui je sais, on en sait rien tant que l'IRM n'est pas passé, mais j'ai 98% de chance disons d'avoir une tumeur. Et c'est ... ingérable. C'est si effrayant vous savez, savoir que quelque chose cloche dans votre tête, dans votre cerveau, que quelque chose se développe sans que ce soit bon pour vous, savoir que peut être vous aurez des instruments chirurgicaux dans votre cerveau, savoir tous les effets secondaires qu'il peut y avoir si l'opération rate, si... Oh mon dieu, je ne veux pas parler de ça, je ne veux pas. Pour l'instant ce n'est qu'une ombre au fond de ma tête, une ombre qui dérègle tout mon corps, une ombre qui apparaît aux analyses sanguines, une ombre qui fait peur...

D'autres petites choses sans importance doivent jouer aussi, mais disons que tout cela est bien assez pour ce soir, je vais remettre le volume de la musique à fond, peut être retourner geeker, peut être trouver une série à regarder ou continuer à jouer a Drawsomething, peut être...
On verra bien, pour l'instant je vais remettre ça au fond de ma tête et oublier.

De Sossvp

samedi 19 janvier 2013

19 janvier.

"Ne vous demandez pas pourquoi les gens deviennent fous. Demandez-vous pourquoi ils ne le deviennent pas. Devant tout ce qu’on peut perdre en un jour, en un instant... Demandez-vous ce qui fait qu’on tienne le coup..."

Peut être que tout ira bien, peut être pas.
Peut être que je me fais des idées, peut être pas.
Peut être que je veux juste du temps, peut être pas.
Peut être que je déprime, peut etre pas.
Peut être que je deviens un peu folle, peut être pas.

Je suis fatiguée. Mais ça doit aller. Oui ça va. Alors voilà, bonne nuit !

vendredi 11 janvier 2013

11 janvier.

"Vous l'avez dit ?"
"Vous l'avez dit ? Je t'aime, je ne peux pas vivre sans toi, tu as bouleversé ma vie. Vous l'avez dit ?
FFaites des projets donnez vous un but, travaillez à l'atteindre et de temps en temps regardez autour de vous, regardez et profitez en..."
"Parce que c'est maintenant ou jamais."

J'ai peur. J'ai peur vous savez.
J'ai si peur.

J'étais là en pleine rue et je ne comprenais pas ce que ce message voulez dire.
Je ne voulais pas comprendre.
Je voulais que ce soit faux.
Parce que c'est trop pour moi. Parce que c'est trop effrayant.

Je suis fatiguée... Je voudrais que ça s'arrête, je voudrais juste, simplement que ça s'arrête.
Ne plus avoir à m'en faire tout le temps.
J'ai tellement peur et je suis là, j'essaye à grande peine de ne pas pleurer, parce que je lui ai promis parce que je ne veux pas qu'il fasse la tête. Mais là, toute seule dans le noir, j'ai peur, j'ai d'autant plus peur.
Et je devrais réviser, oui je devrais être là à manger de la sociale comme une folle, mais je ne peux pas, je suis là et j'ai peur, je suis là et je fais tout pour ne pas pleurer mais je n'y arrive pas.
Alors je suis là, à vous dire que j'ai peur, alors que je sais que plus personne ne lit ceci, je suis là à dire que j'ai peur devant une nuée de fantôme et je me sens seule parce que je n'ai rien fait pour ne plus l'être.
J'ai besoin de "Cristina", j'ai besoin de lui parler, besoin de l'entendre me dire : Ce n'est rien, ce n'est qu'un, tu ne peux pas avoir peur d'un mot, tu ne peux pas avoir peur avant de savoir, tu ne peux pas. Parce que tu n'es pas seule, parce que je suis là, parce qu'il est là, parce qu'on est là pour toi et avec toi, quoi que dise les médecins.

J'ai peur d'un mot de deux syllabes, j'ai peur. J'ai peur comme le soir lorsque je prenais cette ombre pour un monstre, parce que ce n'est qu'une ombre, qu'une ombre que je ne reconnais pas, qu'une ombre qui peut être n'existe pas, mais elle est si grande, si sombre, si effrayante, je suis terrorisée comme une enfant de 5ans dans le coin de sa chambre qui pleure en criant le nom de sa mère mais personne n'arrive, personne ne viendra et cette enfant le sait, alors elle a d'autant plus peur...

By Totozen

Et puisque c'est peut être maintenant ou jamais : Je t'aime, je t'aime si fort, tu n'as pas bouleversé ma vie, tu l'as totalement transfiguré, je ne peux pas vivre sans toi, je ne veux pas vivre sans toi, je ne veux même pas imaginer vivre sans toi... Je t'aime...