jeudi 24 février 2011

24 Février.

On m’a demandé de vous calmer.
C’est net comme phrase, pas de fioriture. Juste la vérité toute simple toute nue. On m’a demandé de vous calmer, suivi bien entendu. On m’a demandé de vous virer.
Voilà. Je trouve le 2eme livre partout, pas le premier. Pourquoi ? J’en sais rien. Peut être que je cherche mal. Pourquoi je veux lire ce livre ? J’en sais rien. Pour rire un peu. Parce que j’aime le titre. Ou parce que simplement : Je demande à être calmé.
J’ai besoin de mettre les points sur des i qui n’existe pas. J’ai besoin de tout perfectionner dans un drame sanglant et tragique qui n’a pas lieu d’être.
On m’a demandé de me calmer.
Ca devrait être ça mon titre. Quelqu’un devrait me dire clairement et simplement : Ferme là. Voilà. J’aimerais qu’on m’explique comment on peut ne penser à rien. C’est la seule chose que je ne comprend vraiment vraiment pas. Et dont j’aurais besoin. C’est ça en faites le plus important. J’ai besoin de savoir. Parce qu’il y a plein de choses que je ne sais pas. Enfin passons.

Mettons les points sur les i. J’ai écrit des tas et des tas de textes sur ce qui s’est passé, sur ce que j’ai pu ressentir et au fond... Ca n’avait pas de sens. Parce que je ne voulais pas les faire lire, pas les publier, pourquoi ? Par fierté. Par orgueil. Pas parce que « j’ai trop d’estime pour moi, pour faire ça », je devrais écrire des tragédies je ferais succès. Je peux en dire du brin. Simplement et bêtement parce que je voulais le punir. Je ne voulais plus écrire. Voilà. Je savais que ça plus que tout autre chose le blesserait profondément, qu’il s’en voudrait toujours de m’avoir retiré ma plume, de m’avoir retiré ce sacro-saint talent qu’il est sur que je possède. Voilà. Je voulais lui faire du mal. C’est moche. C’était ma petite vengeance mesquine. Lui dire, non, je n’écrirais plus, ni pour toi ni pour personne, parce qu’à chaque fois que je le fais je vois tout ces mots. Honnetement ? Ca m’est arrivé, c’est vrai, d’être là devant mon écran et de lire ses mots au lieu des miens. Mais ça ne s’attarde pas.
C’est fini. C’est con à dire. C’est même très moche après toute les tonnes que j’ai pu en faire mais c’est fini. Pas entre nous. Oh ça non, n’y comptait pas ! C’est fini, la page est tournée. Oui oui, je ne dis pas le contraire, il y a toujours les points de sutures, surement une petite cicatrice qui s’estompera avec le temps, mais ça guérit, je ne doute plus que ça guerisse. C’est un peu comme... Vous voyez quand on prend un raccourci dont on est pas sur, on se demande si on ne va pas faire demi tour et continuer par la longue route, parce que voila si on se perd on a l’air bête, mais lorsqu’on sort de cette rue qui est le raccourci et qu’on tombe à l’endroit escompter on se sent apaiser sans pour autant être arrivé, et bien c’est la même chose, je sais qu’on est sur la bonne voie, je sais que j’arriverais jusqu’au bout du chemin, mais j’ai encore le coeur qui bat vite, la peur de s’être trompé qui prend son temps pour s’estomper. C’est une cicatrice, une toute petite minuscule, qui restera là, mais qui ne fera mal que les jours de pluie.

Il fait nuit noire, je ne dors pas, je patiente. Ce n’est pas que je n’ai pas sommeil, c’est juste que je voulais l’écrire, histoire que demain il puisse le lire, il puisse sourire un peu devant ça, et se dire qu’on y arrivera. J’ai envie d’une longue aventure...
Certains ne comprendront pas, je les ai tenu à l’écart de tout le ramdam que j’ai pu faire là dessus, parce que je voulais sortir de ça juste avec lui, juste avec son aide, d’autres comprendront à demi mot ou totalement, je n’en sais fichtrement rien, je sais juste que pour ceux qui ne comprenne pas, je ne reviendrai surement pas là dessus, c’est une page de tournée, c’est arrivé et c’est fini, c’est tout.
 
J’aimerais quelques fois qu’il y ai plus de mots dans cette langue qui en regorge déjà. J’aimerais juste deux « je t’aime ». Parce que pour je t’adore n’est pas suffisant pour vous, c’est faux, je vous aime, vraiment. Et lui aussi je l’aime, quand je lui murmure dans le cou, au creux de l’oreille, dans ses bras, ou n’importe quand, ce n’est pas la même force, pas la même douceur, pas la même passion, c’est totalement différent et pourtant j’utilise les mêmes mots, je sais que ça le gêne, je n’en doute pas. Je ne peux juste pas me suffir des autres mots pour vous. Alors je vous donne les mêmes mots mais pas le même sens, voilà tout.
On m’a dit de vous dire à nouveau que je vous aime, d’une toute autre manière que je l’aime lui, mais oui je vous aime, c’est juste moins... Fort ? Peut être que c’est juste ça le terme juste. Mais je n’en sais rien au fond, je sais juste que je ne peux pas cesser de vous aimer vous, et lui encore moins mais que si je devais choisir c’est vous que je laisserai tomber, avec regrets, mais vous tout de même.
On m’a dit de vous calmer. On m’a dit de vous laisser quelques mots sur une page vierge. Je crois que c’est fait. Tout mes points n’y sont pas, mais mes paupières se ferment, mes paupières me font presque mal, alors je vais dormir dans ce grand lit vide, loin de ses bras. Ca semble faire une éternité...

Bonne nuit et à bientot, n’en doutez pas.

1 commentaire:

  1. Je suis contente que cette horrible plaie ait cicatrisée... :)
    Je sais que ca durera !
    et évidemment, moi aussi je t'aime !

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