Souvent, lorsque je finissais enfin par te parler, je raccrochais en étant calmé, plus sereine, mais là c'est différent. Peut être parce que cette fois ce n'était pas moi qui avait fait quelque chose de mal. Je ne sais pas vraiment. Mais cette fois, en raccrochant, je me suis retrouvée à pleurer toutes les larmes de mon corps, à me dire que je ne survivrai jamais à tout ça. J'ai tellement eu envie d'un verre, tellement eu envie d'une bouteille entière à vider toute seule, parce que c'est ce que je suis non ? Seule.
"Seul nous marchons"
Étrange écho de la fin de cette série, comme si j'avais été prévenu, je n'écoute jamais les signes, alors que j'y crois. N'est ce pas la chose la plus idiote au monde ?
Je déverse ma bile ici, parce que si j'arrête d'écrire, je vais aller m'acheter cette bouteille et noyer mes soucis dedans et que je ne le veux pas, parce que je sais comment ça finit.
J'ai peur, j'ai tellement peur.
Je n'ai jamais eu beaucoup d'amis, j'ai eu des tonnes de connaissances, mais pas ces êtres rares qu'on peut appeler à 4h du matin parce qu'on arrive toujours pas à dormir parce que nos yeux brulent trop des larmes qui nous habitent. Je n'arrive plus à respirer. Je suis seule, seule, seule.
Je n'ai même pas envie de te rappeler pour te supplier de ne pas y réfléchir, de juste cesser. Je veux juste me rouler en boule dans mon lit et attendre la mort.
J'ai écrit une lettre de suicide ce soir, ça ne m'était plus arrivé depuis ... Mon dieu des années. Je ne me suis pas sentie aussi mal depuis des siècles. Je devrais m'occuper, faire du yoga pour me calmer ou lire un livre pour me changer les idées mais je sais que si je lâche ce clavier je vais aller me rouler en boule dans mon lit et que je n'en m'en lèverai plus jamais.
Qui est tu pour que je te laisse me faire autant de mal ? Qui est tu pour avoir le droit et le pouvoir de me briser ainsi encore et encore puis de venir me réparer, sauf que cette fois tu ne viendras pas n'est ce pas ? Cette fois je suis seule.
Je pourrai te supplier de ne pas m'abandonner mais je ne crois pas que ça aurait le moindre impact, toute cette situation ne m'appartient plus. Cette vie, la notre ne m'appartient plus.
J'ai éteint ce téléphone qui ne sonnera plus et je vais couper internet, espérant ne plus être à l'affût de toi. Rien ne rend plus compte de la solitude que le fais que ni l'un ni l'autre ne sonneront cette nuit, parce que je suis seule, seule, seule et que je le serai toujours.
Tu as les rênes en main et c'est toi qui doit choisir si tu m'abandonnes sur le bord de la route ou si je peux monter, mais j'aurais du écouter les signes "Seul, nous marchons"
Je t'aimerai toujours même si je ne suis plus ton rayon de soleil. A toi, juste à toi.
Bonne nuit mes amis, peut être me réveillerai-je demain, peut être que ce n'est qu'un cauchemar.
Ce serait le chapitre 2 : Let Her Go par The Passenger
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