jeudi 23 décembre 2010

23 décembre.

Il y a bientôt deux ans que j’avais fait une liste. Une liste de ces choses que je voulais accomplir dans l’année, en la lisant à nouveau je me rend compte que non, désespérément non, je ne sais pas mener à bien mes projets, je ne sais pas me fixer des buts, me pousser à les atteindre.
Je me souviens que c’était Satine qui illustrait cette liste, je n’arrive pas spécialement à me souvenir de tout ce que j’y avais mis je sais juste que cette année là je n’avais pas fait tout ce que j’y avais mis, aujourd’hui je pourrais la relire et voir que je ne l’ai pas fait, j’aurais peut être fait quelques points de plus. Peut être pas.
Regardons ça :


"Alors voilà ma liste pour 2009 :
1. Aller aux Etats Unies.
2. Apprendre à jouer de la guitare ou du piano.
3. Se faire une vraie cuite avec Elles.
4. Avoir mon code.
5. Trouver la fac où je veux aller et y faire un saut.
6. Savoir me débrouiller en Anglais (en option en allemand aussi)
7. Avoir plus de la moyenne à un DS de Maths, Physique et SVT.
8. Retrouver ma Christine du Mexique.
9. Manger une nouvelle fois de la glace dans son cou. (Dans le genre truc impossible xD)
10. Tomber amoureuse de quelqu'un de bien.
11. Ecrire une nouvelle, un roman, enfin quelque chose de plus de 4pages.
12. Ecrire un article par jour."



Je pourrais revenir sur le fait que je suis allée aux Etats unis et que c’était génial. Que j’en ai de bons souvenirs, surtout de Sam, cette grosse mère adorable. Mais au fond ça n’a pas trop d’importance.
Je n’ai pas appris le piano ou la guitare, je ne sais toujours pas le faire.
Je n’ai pas pris de cuite avec Elles, ni avec Elle, ni avec personne je crois bien.
J’ai eu mon code, fort heureusement tout de même. Avec pas mal de temps mais je l’ai eu.
J’ai bien trouvé la fac où je voulais aller, j’y suis d’ailleurs. J’ai même trouvé une prépa, voir plusieurs où je voulais aller, où je suis allée et où j’en suis partie aussi vite. La queue entre les jambes criant mes grands dieux qu’on ne m’y reprendrait plus.
Je dois pouvoir me débrouiller en anglais même si il est rouillé, je dois savoir me débrouiller en allemand puisque j’ai réussi à avoir 16 à ce fichu oral.
J’ai réussi à avoir plus que la moyenne en maths, bien plus, surtout au bac. Pour la physique et la Bio je pense qu’il ne faut pas trop espérer, ça n’arrivera plus jamais et ça n’est pas arrivé.
Je n’ai pas retrouver Christine je l’ai même bel et bien perdue.
Je n’ai pas manger de glace dans son cou, je n’ai plus aucune envie de le faire.
J’ai écrit une nouvelle, quelque chose d’assez moche mais que j’ai eu le courage d’envoyer à cet organisme, je n’ai pas gagné mais je l’ai écrite, j’ai commencé un roman qui ne se fini pas et ne se finira surement jamais.
J’ai écrit un article par jour pendant longtemps, très longtemps, par la suite tout ceci s’est espacé mais je crois qu’en deux ans j’ai réussi à combler les blancs.
Je suis tombée amoureuse de quelqu’un de bien. De très bien. Du meilleur. Et je crois qu’aujourd’hui tout ce qui m’importe c’est ça.

Peut être que c’est mal, peut être que vous m’en voulez pour ça, peut être qu’il m’en veut pour ça. Je sais que je construit tout autour de lui, qu’il a pris votre une grande partie de la place dans mon coeur qui auparavant vous était réservé, que je consacre le temps que je vous donnais à lui, que je passe mon temps à vous parler de lui lorsqu’enfin je vous donne mon temps....
Je sais que certaines comprennent, je sais que d’autres se taisent mais n’en pensent pas moins, certains me l’ont dit clairement.
Je sais que j’ai changé et que ce n’est pas du goût de tout le monde. Je sais que ça fait plaisir à certaines.
Je ne vous dirais pas que ce n’est pas vos affaires puisque c’est faux si vous voulez faire partie de ma vie. Je ne dirais pas que je n’en ai rien à faire, parce que j’aimerais pouvoir me partager. Je ne dirais pas que c’est bien ou mal, parce que ce n’est ni l’un ni l’autre. Je vous laisserai dire ce que bon vous semble parce que je n’y peux rien.

Je suis devenue cette autre Elle, mais je suis toujours Moi, parce que Moi ça restera toujours ces mots qui coulent sur la papier comme une douce liqueur de pêche dans un cocktail ridiculement trop sucré.

Qu’importe ce que vous pensez, ce que vous direz ou ne direz pas, je suis cette « chose » et je ne veux pas changer pour vous, je change parce que je recommence à vivre, je recommence à apprécier ma vie, je recommence à sourire sans avoir besoin d’un masque, je recommence à avaler mon air avec délice plutôt qu’avec aigreur, je recommence à croire que l’avenir a peut être un sens, je recommence à faire des projets, je recommence à toucher le bonheur du doigt. Mais je ne vous demanderais pas d’être heureuse pour moi, je peux comprendre que vous ne voulez l’être puisque je vous abandonne, mais ne partez pas non plus si vous voulez que je reste.

Je ne vous ferais pas à nouveau le coup de : Je veux que vous restiez parce qu’il partira un jour où l’autre, cessons l’hypocrisie. Je ne pense pas qu’il partira, et même si c’est dingue, même si c’est illogique au possible, même si ... C’est d’un optimisme et d’une niaiserie sans borne et bien non : Je ne pense pas qu’il partira. Ce n’est pas qu’un souhait, c’est plus qu’une croyance, c’est une affirmation. Alors si je veux que vous restiez ce n’est pas pour le remplacer lorsqu’il disparaîtra, c’est pour que vous continuiez à être là même avec lui. Je ne vous demande pas de tenir la chandelle, je n’imposerais jamais à qui que ce soit ceci, mais je ne peux pas faire comme ci il n’existait pas. Alors ce sera lui et moi avec vous ou lui et moi. J’espère que vous resterez. Je l’espère de tout coeur parce que réellement je vous aime toujours autant, il m’est juste difficile d’organiser cette nouvelle vie.
Je l’aime, et je sais que vous l’aimerez, je sais que certaines l’aiment déjà, parce qu’il est lui et que je crois bien qu’il n’est pas possible de le haïr. Je sais qu’on ne peut forcer personne à aimer quelqu’un, et je ne vous force pas, je vous demande juste de comprendre que je l’aime et que j’ai choisi d’être comme ça, d’être là avec lui.
J’ai l’impression de tourner ça au mélodrame mais en une journée, en une toute petite journée j’ai retrouvé Cléa et Sophie, simplement sur msn, bêtement et dieu ça m’a fait du bien de rire avec elles, de discuter avec elles, de sourire devant cet écran jusqu’à m’en faire mal aux zygomatiques, et je ne demande pas plus que ça, juste des petits moments où la complicité est toujours intact, on a vécu beaucoup de choses ensembles et si vous lisez ceci c’est que j’ai une confiance énorme en vous pour vous avoir donné le chemin vers mon chez moi. Alors je sais que cette complicité n’a pas besoin d’un brasier pour se rallumer, elle a juste besoin d’un souffle, d’un murmure, d’une caresse.
Lui n’est pas tout, c’est ce que j’essaie de vous dire sans succés depuis tout à l’heure, il n’est pas tout pour moi, je veux dire, j’aimerais qu’on soit « autosuffisant », qu’on puisse ne vivre que tous les deux et ne manquer de rien, et lorsque je suis avec lui j’ai l’impression éphémère que c’est possible, mais c’est faux. Comprenez, j’aimerais que ce soit vrai, mais j’ai besoin de vous, de vos sourires, de vos rires, de vos mots, mais j’ai besoin de pouvoir mélanger les deux, je ne veux pas devoir choisir entre lui et vous. Il n’est pas tout, vous n’êtes pas tout, mais autant l’un que l’autre me sont indispensable. J’ai besoin des deux, j’aime les deux, de manière différente certes. Mais vous êtes ma famille et il est ma famille.

Je crois que ce n’est pas plus clair et que j’emmêle tout ceci alors cessons là les envolées et laissons vos esprits comprendre.

By Brute-ua

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