jeudi 26 juillet 2012

26 juillet.

C'est dur.
Plus dur que tout. Et en même temps c'est si hypocrite que je me giflerais bien.
Bon dieu comme ça fait mal.
Ca fait un mois, seulement un minuscule mois, je l'ai abandonné plus d'un mois sans aller le voir, sans regret, sans remord et aujourd'hui, aujourd'hui j'ai l'impression que c'était le plus long mois de ma vie.
Il me manque, il me manque, à chaque minute, j'ai le coeur qui se tort de douleur pour me rappeler cette perte. Quelle hypocrisie, moi qui l'oubliait si souvent, moi qui n'y pensait jamais.
Dieu qu'aujourd'hui c'est dur.
Hier ça faisait un mois, et je crois que c'est la première nuit où j'ai vidé tellement de larme, qu'a la fin, même mes sanglots s'était asséchés.
Je ne sais pas faire le deuil.
Ces questions qui reviennent encore et encore : Est ce que ce sera si dur demain ? Est ce que dans 10ans je l'aurais oublié ? Est ce qu'un jour j'arriverais à lui dire au revoir ? Est ce qu'un jour je me pardonnerais de l'avoir abandonné ?
Je suis épuisée, j'ai l'impression que le chagrin avale toutes mes forces, j'ai l'impression d'être morte à l'intérieur, d'être vide, totalement vide.
Ce n'est que quand on perds qu'on se rend compte à quel point on y tient.

J'avais deux foyers, j'ai ma place entre ses bras, et j'avais celle contre son cou, chez moi ce n'était pas cette maison, chez moi ce n'était pas cette appartement, chez ce n'était pas ma mère ou mes frères, chez moi c'était les mains enfouis entre ses poils, chez moi c'était contre ce coeur qui battait toujours à 200 à l'heure. Etre chez soi ce n'est pas être entre 4 murs, être chez soi, ce n'est pas une ville, ce n'est pas un pays, c'est un compagnon.

Je suis si fatiguée, je suis si vide, je suis si...
C'était si facile de tout laisser de côté, de sourire parce qu'il me souriait, de rire parce qu'il me parlait, de m'enfouir dans ses bras pour oublier et là, là il n'est pas la, pour la première fois en un an, il a du partir, et je n'avais pas prévu que mon mur céderai dès qu'il ne serait plus là. J'ai fermé la porte de notre appartement, je me suis laissée glisser contre la porte et j'ai pleuré, j'ai pleuré la assise par terre toute seule, j'ai pleuré, assise à mon bureau, j'ai pleuré roulé en boule dans mon lit, j'ai pleuré toutes les larmes qu'il avait réussi à repousser, j'ai pleuré tout le travail qu'il avait fait pour me relever et que j'avais bousillé en quelques secondes.
Je n'ai jamais rien surmonté seule, j'avais toujours ma boule de poil, ma mère ou mon amour, et là, là j'ai vu que je n'étais pas prête à ça, que je ne réussirais pas à surmonter ça, j'ai mal.
J'ai l'impression d'être perdue de ne pas savoir quoi faire d'autre que pleurer là, en essayant de vainement de respirer, vainement de vous écrire, vainement d'honorer la mémoire de cette joie en boule qui courait et sauter partout, oh quel honneur tant de larmes pour ça, je crois que même lui m'en voudrait, mais dieu que c'est dur.
Je suis trop faible, même pas le courage de me trouver moi même un pis aller, une occupation pour ne pas penser à tout ça, je suis trop faible, je me laisse enfermer dans le chagrin, parce que c'est plus simple de souffrir, de se laisser engloutir dans tout ça, de ne pas essayer de se battre, je cherche le fond, je cherche le fond, je creuse encore en espérant trouver le fond et y rebondir, mais pour l'instant, pour l'instant je creuse...

Il me manque...
Hypocrite douloureuse.

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