mercredi 27 juin 2012

27 juin.

Ca fait deux jours. J'ai l'impression qu'il y a quelques minutes encore je pleurais dans son gros cou poilu. C'est dur vous savez. Je crois que c'est la chose la plus dure que je n'ai jamais eu à subir. Même le divorce et toutes ces complications, à côté, me paraît pacotille.
Je suis rentrée sur Lille, il était trop dur de l'attendre à chaque coin de couloir, à avoir l'impression d'entendre encore ses griffes sur le plancher, trop dur d'avoir l'impression de le voir allongé au fond du jardin comme il n'y a que quelques heures. Trop dur de s'attendre à le voir rouler en boule sans un bruit sur mon lit, dans son panier ou simplement étaler par terre dans une pièce ou une autre. J'avais l'impression qu'il allait revenir, que d'une manière ou d'une autre, d'un coup il serait là.

Je donnerai ma vie pour qu'il revienne vous savez. Si Dieu me le demander, pas une seconde, je ne douterai, je lui offrirai sans condition.
Hier, il a dit quelque chose de très étrange mais que j'ai trouvé beau et en même temps si triste : "Si Snoopy avait gagné une journée pour chaque larme versée, il serait devenu bicentenaire."
Oui, il aurait vécu éternellement je dirais même.

Je suis rentrée sur Lille, pour trouver le réconfort au fond de ces bras, mais j'ai l'impression de ne pas l'y trouver. Je devrais être dans notre lit, allongée contre sa peau, entre ses bras à profiter de ce moment enfin seul que nous avons, mais je n'y arrive pas, j'ai cette énorme peine en forme de Snoopy qui s'est glissé entre nous au petit matin et qui m'a fait fuir ce confort.
Il me manque vous savez. C'est ridicule parce qu'il ne m'est arrivé que très rarement de penser à ma grosse bête lorsque je rentrais dans mon nid d'amour, et là, là c'est comme s'il y vivait, comme si je l'avais ramené dans mon sac.
Dans chacun de mes gestes il est là, dans chacune de mes pensées il est là.

On rêvait de ces moment à deux qu'on s'est refusé depuis si longtemps avec tous ces examens qui durent depuis des mois, on en rêvait, moi, la première et là, je suis incapable de crée ces moments, de profiter de ces moments, là, je suis avec ma peine en forme de Snoopy et je la porte serrée contre mon coeur, je la porte autour de mon cou entre lui et moi.
Comme un matin d'été lorsque cette grosse bête venait se glisser dans notre lit au petit matin.

Il me manque...

Cet amour au pied du lit.

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