samedi 8 septembre 2012

8 Septembre.

J'ai pleuré dans les bras de ma mère, une sorte de souvenirs du 25juin.
J'ai pleuré pour Snoopy, pour ce qu'était ma vie, pour ce que j'avais laissé faire, pour ceux que j'avais laissé partir.
J'ai pleuré pour Snoopy parce qu'il n'y a qu'ici où j'ai l'impression d'avoir le droit de le pleurer.
A Lille ou à Dunkerque j'ai l'impression de pleurer un amant, je le fait doucement, sans bruit, lorsqu'il dort, lorsqu'il n'est pas là, comme ci je devais avoir honte de ce chagrin devant lui.
Je ne pleure plus dans ses bras, ni contre sa peau, pour Snoopy, j'ai l'impression de ne pas en avoir le droit.
Il me manque vous savez, la vie continue inlassablement, les jours passent et j'ai l'impression qu'il disparait de plus en plus, je n'arrive plus à me souvenir de sa douceur. C'est comme ci le souvenir était trop lointain, trop effacé. Il faut bien avancer je sais, mais je suis si... Fragile ? Sensible ? Je ne sais pas. Je suis trop de l'un des deux en tout cas.
Je garde toujours cette photo de lui comme marque-page, pas pour me faire du mal, pas pour me rappeler qu'il existe, mias pour garder un bout de lui près de moi.

Vous savez ses cendres trônent toujours sur la cheminée, je n'ai pas décidé où je voulais les disperser, je n'y arrive pas, je voudrais pouvoir savoir où il est, je ne veux pas le perdre à nouveau. Mais pourtant, je ne veux pas le laisser enfermer dans cette boîte lui qui adorait sauter, courir, virevolter, lui qui jamais ne pouvait rester en place, je ne peux pas le laisser là, enfermé.


Je pourrais vous dire que j'ai enfin retrouvé mon carton, celui de ma chambre, le seul qui était perdu, mais au fond, je me fiche de cela, tout ce qui compte, c'est son souvenir.

Snoopy.

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