J’en ai fini. Et j’y ai survécu. Chose que je ne concevais pas. Je veux dire, je ne pensais ni en venir à bout, ni que ce serait si éprouvant. Je me suis retrouvée samedi soir, devant ce comptoir où j’avais commandé mes pizzas. J’étais là, et d’un coup je me suis sentie écrasée, fatiguée, usée. Bien sur, ça venait des exams, une longue semaine où ça c’est passé avec des hauts et des bas, beaucoup de bas. J’ai dormi peu voulant réviser jusqu’au bout et luttant souvent pour trouver Morphée. Je ne sais comment vous expliquez, je n’ai pas réellement stressé. Et puis brin, j’étais morte de trouille, ok. C’est con, le bac j’en avais rien à faire c’était différent, là... Là je voulais y arriver pour une raison X ou Y que seul ceux qui doivent savoir connaissent. Alors oui, j’étais morte. Je suis arrivée samedi soir, je n’avais envie que d’une chose, une bonne bouteille de vin blanc, un bon dîner cuisinait pendant des heures et quelqu’un avec qui le partageait, mais j’étais toute seule, je ne voulais pas voire seule, je ne voulais pas cuisiner seule. Et c’est là réellement que je me suis sentie usée. C’est là que réellement je me suis dit : Pourquoi ?
Je sais. C’est normal, c’est la fac, on part chacun de son côté, mais bordel pourquoi doit on se perdre ?
Pourquoi doit on se battre pour rester en contact ?
Et pourtant, pourtant, en cette fin de semaine j’allais bien, en ce début de semaine je vais bien, je vais outrageusement bien, pourquoi ? Parce que j’ai enfin décidé d’avancer. J’ai enfin décidé de vous jeter. C’est fini. J’ai Tiffany, j’ai Morgane, j’ai Florence, j’ai Benjamin, j’en aurais d’autres c’est peut être rien, c’est peut être minime par rapport à tout l’amour que j’ai pu vous porter, vous donner, à tout ce temps que j’ai pu passer avec vous, à tout ce temps où j’ai ris avec vous, mais je ne suis pas prête à me battre contre des moulins à vent. Je ne suis pas prête à ça. Je ne suis pas loin, je ne suis pas méchante, je ne suis pas affreuse, je ne suis pas inutile, je ne suis pas sans conversation, je ne suis pas... Enfin merde. Je suis quelqu’un qu’on peut apprécier sans se forcer, quelqu’un à qui on peut parler, quelqu’un avec qui on peut avoir envie d’être.
Je me fais horreur en un sens de vous dire ça mais : Je vous remplace. Je commence et je continue. Ca m’ennuie mais je crois que devant ces mois de silence où les seuls signes de vie que j’avais été des « pokes » ou des « j’aime » perdu dans un océan de solitude. Alors voilà, je garde ma rousse, je garde ma littéraire, je garde ma fille qui malgré tout ne m’a pas abandonné, je garde ma tendre amie et le reste je vous dis Brin.
J’ai passé la semaine dernière à me désespérer, à me faire peur, à devenir pire que je ne sais quoi, et celui qui a tout pris c’est le seul qui était là, parce que je ne voulais pas être seule, sauf que ce n’est pas à cause de lui que je suis seule. C’est à cause de vous que je me sens seule. C’est à cause de toutes ces promesses futiles qu’on s’est faites sur une fin de bac larmoyante, le lycée c’est fini et je crois que nous aussi.
By Meppol |
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