mercredi 27 juin 2012

27 juin.

Ca fait deux jours. J'ai l'impression qu'il y a quelques minutes encore je pleurais dans son gros cou poilu. C'est dur vous savez. Je crois que c'est la chose la plus dure que je n'ai jamais eu à subir. Même le divorce et toutes ces complications, à côté, me paraît pacotille.
Je suis rentrée sur Lille, il était trop dur de l'attendre à chaque coin de couloir, à avoir l'impression d'entendre encore ses griffes sur le plancher, trop dur d'avoir l'impression de le voir allongé au fond du jardin comme il n'y a que quelques heures. Trop dur de s'attendre à le voir rouler en boule sans un bruit sur mon lit, dans son panier ou simplement étaler par terre dans une pièce ou une autre. J'avais l'impression qu'il allait revenir, que d'une manière ou d'une autre, d'un coup il serait là.

Je donnerai ma vie pour qu'il revienne vous savez. Si Dieu me le demander, pas une seconde, je ne douterai, je lui offrirai sans condition.
Hier, il a dit quelque chose de très étrange mais que j'ai trouvé beau et en même temps si triste : "Si Snoopy avait gagné une journée pour chaque larme versée, il serait devenu bicentenaire."
Oui, il aurait vécu éternellement je dirais même.

Je suis rentrée sur Lille, pour trouver le réconfort au fond de ces bras, mais j'ai l'impression de ne pas l'y trouver. Je devrais être dans notre lit, allongée contre sa peau, entre ses bras à profiter de ce moment enfin seul que nous avons, mais je n'y arrive pas, j'ai cette énorme peine en forme de Snoopy qui s'est glissé entre nous au petit matin et qui m'a fait fuir ce confort.
Il me manque vous savez. C'est ridicule parce qu'il ne m'est arrivé que très rarement de penser à ma grosse bête lorsque je rentrais dans mon nid d'amour, et là, là c'est comme s'il y vivait, comme si je l'avais ramené dans mon sac.
Dans chacun de mes gestes il est là, dans chacune de mes pensées il est là.

On rêvait de ces moment à deux qu'on s'est refusé depuis si longtemps avec tous ces examens qui durent depuis des mois, on en rêvait, moi, la première et là, je suis incapable de crée ces moments, de profiter de ces moments, là, je suis avec ma peine en forme de Snoopy et je la porte serrée contre mon coeur, je la porte autour de mon cou entre lui et moi.
Comme un matin d'été lorsque cette grosse bête venait se glisser dans notre lit au petit matin.

Il me manque...

Cet amour au pied du lit.

lundi 25 juin 2012

25 juin, entre 16h et 16h30 :

Snoopy est mort, Snoopy est parti, Snoopy a disparu, Snoopy nous a quitté...

Il y a tellement de moyen de le dire mais au fond:
Mon amour de chien est mort et c'est tout. 
Tu vas horriblement me manquer ma grosse boule de poil idiote...

Mon Snoopy d'amour que je n'oublierais jamais.
Je ne cesserai jamais de t'aimer...

dimanche 24 juin 2012

24 juin, 117eme message.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma mère, ma mère qui fête l'âge de mon tour de doigt. Ma douce maman qui vieillit et qui s'attriste, mais qui survie.
Mais aujourd'hui c'est surtout le jour où je vais enfin le faire. Enfin écrire tout ceci. A quoi bon avoir un blog où tout écrire si je ne vous parle pas des choses importantes qui me touchent, a quoi bon ?
Je sens déjà les larmes qui monte, je sens déjà mon estomac se retourne, la moutarde qui monte au nez, la boule dans la gorge, j'ai l'impression que je ne peux pas. Mais je lui dois bien ça. Oui, je lui dois à lui, parce qu'il a toujours été là parce qu'il est plus important que n'importe qui dans ma vie, alors oui, je lui dois.

Il va mourir. Oui, ce n'est plus qu'une impression, ce n'est plus qu'une idée, c'est un ultimatum lancé par un véto qui n'a jamais rien voulu faire d'autre que nous dire qu'il vieillissait, trouver cette saleté de boule grosse comme mon poing dans ses intestins ça t'aurait pas dit ? Bien sur que maintenant il est trop affaibli pour être opéré, il ne mange plus depuis des mois, pourquoi bon dieu n'as tu pas cherché ?

A quoi ça sert de crier de s'énerver de jurer, maintenant ? Ca ne sert plus à rien, parce que c'est fini, parce qu'il a déjà trois pattes dans la tombe. Parce qu'il n'avale plus rien d'autre que de l'eau ce qui lui demande déjà un effort considérable, qu'il vomit de la bile et du sang, qu'il n'arrive plus à tenir debout, qu'il tombe tout le temps, qu'il emmele ses pattes et que quelques fois il doit rester par terre à attendre qu'on vienne le relever parce que même sa voix est parti. Plus rien ne fonctionne, tout est cassé chez lui, tout est fragile, tout est faible, tout est usé, il n'y a plus rien à faire, il n'y a plus qu'à attendre la décision définitive.
Snoopy va mourir, Snoopy ne devait pas passer le weekend mais Snoopy a toujours su surprendre son monde et malgré toute la douleur, toute la fatigue dont il est plein à craquer il reste là, tremblant sur ses pattes comme un pantin mal ficelé, fragile comme une poupée de porcelaine et fatigué comme Matusalem. Ma mère disait qu'il m'attendait, aujourd'hui je pense qu'il n'ose juste pas nous abandonner.

Ma mère est bien trop optimiste pour ouvrir les yeux et bientôt il faudra que j'ai le courage de lui dire que c'est fini que le faire plus attendre c'est malsain, c'est de la torture, mais... Vous savez, il y a toujours l'espoir, ce petit espoir que ce ne soit que passager que cette grosse bête se redresse et recommence a nous sauter dessus espérant pouvoir nous lécher le visage.
Pourtant à chaque fois que je vois le cadavre sur patte qu'est devenu mon amour de chien, je me dis qu'on est monstrueuse.
Mais comment faire dites moi ? Moi, je peux fuir cette maison, je peux retourner sur Lille et me convaincre dans le fond de ma tête que, oui il est mort, oui je ne le reverrai pas en rentrant mais ne pas me rendre compte de ça chaque jour à chaque seconde, ma douce maman, elle, elle ne peut pas partir, elle, elle se retrouvera toute seule dans cette appartement lugubre, elle se retrouvera toute seule avec mon frère qui ne sort jamais de sa chambre et qui la traite comme une moins que rien, elle verra à chaque seconde que son bébé est mort, alors dites moi ? Comment je peux la convaincre de le tuer ? Comment je peux la convaincre de s'abandonner à la solitude ?
Elle, elle pense que je devrais partir lundi, qu'elle est en congé cette semaine qu'elle restera avec lui et qu'on verra bien le weekend prochain comment il va. Je voudrais faire ça, je voudrais y croire, rentrer chez moi, me réfugier dans ses bras et oublier l'allure de cette pauvre bête qui n'est plus mon chien, cette ombre de lui. Je voudrais faire ça pour pouvoir une semaine encore le serrer contre moi, sentir son odeur de chien douce, sentir la douceur de ses poils s'engouffrer entre mes doigts, me glisser dans son cou et croire à nouveau qu'il va bien. Peut être... Peut être que pour une fois un mensonge vaut mieux que la vérité ? Peut être devrais je partir, lui laisser croire tout cela, et attendre le jour où elle m'appelera pour me dire que c'est fini, qu'il n'a pas ouvert les yeux ce matin. Peut être devrais je lui laisser cet espoir, à qui cela fera t'il de mal ? Oui, je sais je dois penser à Snoopy...

Chose inconcevable, j'ai réussi à dire au revoir à mon chien, j'ai réussi à me convaincre que j'avais fait tout ce qu'il fallait, qu'on avait été assez proche et que je pourrais le laisser partir. Bien sur, je verserais des litres de larmes à la fin, bien sur je deviendrais peut être un peu dingue comme quand j'ai compris que c'était fini, bien sur je ne serais pas belle à voir, mais je crois que j'ai réussi à me dire qu'il était temps pour lui et que je ne m'opposerais pas à sa fin, enfin je ne sais pas ce que je veux dire.
Bien sur si vous me demandiez d'aller le faire piquer là tout de suite, non, je vous crierais que non, je ne suis pas prête, il n'est pas prêt, mais... Je ne sais pas j'ai l'impression d'être en paix avec lui. Enfin passons je n'y arrive pas...

Ma mère m'a appelé jeudi, à nouveau j'ai passé mes rattrapages dans les larmes, à nouveau j'ai pleuré juste après avoir raccroché le téléphone, nom de Dieu, c'était si dur, je veux dire, vous riez en appelant, vous vouliez demander ce qu'on allait faire de fun pour son anniversaire et puis là, vous vous prenez un rocher en pleine poire, vous vous sentez vous affaissez sur vous même, vous avez l'impression d'être brisé en deux... Vous avez peur, chaque seconde, vous priez pour qu'il vous attende ,qu'il ne meurt pas avant que vous soyez là, chaque seconde où vous réussissez à sourire à oublier vous vous dites que vous êtes le pire monstre de la terre, comment peut on sourire pendant que l'être qui vous est si cher se meurt si loin de vous.
Ce soir là... Ce soir là j'ai été la plus affreuse des personnes du monde, ce soir là, ce jeudi soir, j'ai craqué, je suis devenue totalement dingue et bien sûr il était là, il était là à subir tout ça, il était là à se sentir si dépassé... J'aurais du me retenir, de pas faire un tel cinéma, j'aurais du faire mieux... Mais c'était si dur... Si imposant, ça m'écrasait, ça m'étouffait, ça me rendait dingue, c'était vraiment pour moi l'édifice le plus insurmontable de toute ma vie, c'était la goutte de trop que mes pauvres nerfs ne pouvaient supporter... J'ai lâché prise, je serais surement toujours en boule dans cette douche à hurler ma peine s'il n'avait pas été là. Mais il n'aurait pas du avoir à faire ça... Enfin oublions ça, ça c'est entre lui et moi.

Je ne suis pas prête à lui dire Adieu vous savez. Je veux dire, je suis prête à le laisser partir, mais pas prête à ne plus jamais le revoir, à ne plus jamais pouvoir parler de lui, à ne plus jamais pouvoir le serrer fort contre moi. Mais... Lui dire au revoir c'est possible parce que ce n'est plus que l'ombre de mon chien que je vois aujourd'hui, ce n'est rien d'autre que  son ombre, qu'un vague souvenir, c'est toujours ce grand coeur inlassablement rempli d'amour et entouré de poils mais ce n'est plus ma grosse bête idiote qui courait partout, qui sautait partout, qui faisait tout pour vous lécher le visage, tout pour avoir quelque chose qui venait de notre assiette, ce n'est plus mon amour de chien, c'est un bout de lui, c'est toujours la même bête dont je suis dingue, ne disons pas le contraire, toujours la bête que j'aurais voulu garder près de moi 10ans de plus, mais .... En faites non, je n'en suis pas capable, je vais m'arrêter là, il est trop dur d'en parler, trop dur de laisser la vie se faire, je reviendrais peut être plus tard, lorsque j'arriverais à étouffer ce sanglot qui m'étouffe, lorsque j'arriverais à tarir mes larmes ... Enfin plus tard...

Mon amour de chien.

samedi 16 juin 2012

16 juin.

J'avais écrit tout ca, et puis pour finir, je me suis dit que non. Alors non.

Bonne nuit.


Depuis Ccustodia

vendredi 15 juin 2012

15 juin.

Aujourd'hui, j'ai lu le blog d'une ombre de mon passé, le blog d'une brunette que j'ai connu perdue et qui ne s'arrange pas, ou peut être si peu. Et je suis tombée sur sa liste de choses à faire avant de mourir.
J'ai fait beaucoup de listes dans ma vie, beaucoup trop.
Des listes de ce que je voulais faire dans une journée, des listes de ce que je voulais faire pendant des vacances, des listes de révisions, des listes de courses, des listes à faire n 1 an, mais jamais je n'ai voulu faire de liste de choses à faire avant de mourir.
Pourquoi ? Parce qu'on ne sait jamais quand on meurt, on en sait rien, je pourrais là m'étouffer avec le bout de cookie que je mâchouille avec tendresse, le plafond pourrait me tomber sur la tête et je n'aurais rien fait.
Et si je n'ai rien fait, si dans 20-30ans, je suis à l'hopital sur mon lit de mort, et que je n'ai rien fait ? Je n'aurais que des regrets, je n'aurais rien fait. Pourquoi ? Parce que je suis une fille qui sait faire nombre et nombre de projet mais qui jamais ne s'y met.
Remettre à demain est tellement plus facile. On a toujours le temps de repousser, jusqu'à ce qu'il soit trop tard, mais je ne sais pas si j'ai envie d'une liste pour me montrer que j'ai toujours tout repousser, ou si j'ai envie d'une liste pour spécifiquement me pousser à le faire. Je ne sais pas non plus, si je me pose simplement la question parce que je n'ai pas envie de réviser, si c'est pour tromper mon manque de lui, si c'est pour oublier que j'ai peur, peur toute seule là dans le noir. Il fait si noir vous savez, il fait si sombre au fond de ma tête. J'ai l'impression que l'été ne viendra pas, qu'il n'y aura pas de printemps pour mon esprit torturé, je crois, je crois que je ne vais pas bien et que je ne voulais pas le dire.

Peut être ai je besoin de cette liste, peut être ai je besoin de me rappeler que je peux mourir demain, peut être ai je besoin de me rappeler que la vie est trop courte pour être malheureuse.
Mais faire une liste, c'est s'engager à ce que tôt ou tard, ceci soit fait et toute une vie ca laisse tellement de temps pour repousser.
Alors je vais y réfléchir en essayant de me décider à bosser, en essayant de ne pas repousser encore et encore.

By Candy Chang

dimanche 3 juin 2012

3 juin.

Je suis morte morte morte.
Pas de virgule pas envie. Je déteste les textes sans virgule ça n'a pas de vie.

Alors arrêtons là.
Je fais une pause parce que je m'énerve sur une satanée formule qui ne me donne pas le résultat escompté avec 1 et 4 mais marche avec 2 et 3, vous voyez la logique ? Moi je vois pas.
Je me suis étalée, de tout le weekend j'avais laissé sa partie du bureau clean comme un sous net, pas une trace, comme ci il était encore là à côté à réviser, et là, y en a partouuuut ! Parce que j'arrive à rien, maudite formule  !
En théorie, s'il était là, j'aurais déjà arrêté, j'ai tout révisé jusqu'à vendredi et j'ai revu mon examen de demain, mais il n'est pas là, il profite un peu de sa famille, ce qui lui fera du bien. J'aurais aimé parler à ma mère aujourd'hui, juste pour l'entendre, savoir pourquoi elle m'a jeté comme ça hier, pour lui souhaiter bonne fête. Mais elle n'a pas décroché, à trois reprises, alors j’appellerais un autre jour.

J'ai la tête qui tourne, les yeux embués de fatigue, je tuerais pour une pizza, et pire encore je ne veux pas dormir, je suis poursuivie par des cauchemars depuis un certain temps déjà et je n'en peux plus. J'ai déjà peu de repos, j'aimerais qu'il soit salvateur.

Je suis là et las, je suis un peu perdue, ne sachant quoi faire de cette pause, me disant qu'il serait ridicule de gâcher du temps pendant lequel je n'ai rien d'intéressant à faire, mais j'ai perdu toute trace d'envie, de motivation, j'attends un déclic, j'ai même pas envie de lire, j'ai pas non plus envie d'écrire, mais je suis là, en pilote automatique à attendre que la vague de fatigue qui m'écrase s'efface.

Et puis cette formule m'emmerde, sérieusement, j'ai envie de l'écrire sur toute une feuille, de déchirer la feuille en milles morceaux, de bruler ces milles morceaux un part un et de jeter aux quatres vents cette idiotie.
Il faudrait que je trouve un 6 qui n'existe pas, bon dieu !

Sur ce je vais m'emmittouffler dans ma couette et mourir de sommeil !

Depuis Nikonhub

samedi 2 juin 2012

2 juin bis.

Le café a toujours eu l'effet d'un psychotrope. J'ai le cerveau en bouillie, 9h de révisions, bon dieu, je suis loin d'avoir fini. Le thermos va se remplir à coup de sucre inutile pour faire passer la tambouille amère que je fais de plus en plus serré espérant garder les yeux ouverts.

Je sais pas par où continuer, j'en ai par dessus la tête du développement mais le développement c'est mercredi, j'en ai par dessus la tête des révisions, mais demain c'est le dernier jour, alors... Ai je vraiment le choix ?

J'suis trop "en demande". Foutaise. Putain de con. J'ai trainé sur le net, trainer sur le net c'est mal, ça met des mots sur des problèmes qu'on veut ignorer. Ca pose des questions qu'on envisage pas.
Je me sens délaissée, pas plus que d'habitude, famille pourri, pour une fille pourrie c'est normal. Normal.

J'ai tellement besoin d'amour... Nah nah nah...
Connerie de connerie de connerie. Je suis en bouillie cervelesque, en surdose de café, en survoltage, je veux aller me coucher, oublier, oublier. J'ai mal, mes mains sont en sang, j'ai mal, mal, mal, je suis fatiguée, j'ai les nerfs à vifs, putain d'anglais. Je suis grossière satanément grossière.
Éducation de merde. Aujourd'hui, pendant ma pause petit déjeuner de 14heure, je me suis demandé d'où tout ça venait, j'ai fait la pire chose au monde en tant que psychologue : De l'introspection, de l'auto analyse. Parait qu'on voit ce qu'on veut voir, que ça ne peut que nous ruiner. Mais sachez sale grognasse adepte de ce con de Freud, que ça fait pas de mal.

Pourquoi j'ai besoin de tout contrôlé ? Je sais. Je peux ranger ça dans le tiroir de la honte familiale.
Pourquoi je suis tellement en demande ? Je sais, je peux ranger dans la penderie.
Pourquoi je ne comprend pas qu'il est possible de se faire dire non ? Je doute encore, demain peut être.
Pourquoi je refuse totalement d'avoir tort ou d'avouer que je ne sais pas ? Aucune idée, j'ai arrêté l'auto-thérapie avant ça, la pause était fini.
La pause est d'ailleurs fini, je vais faire péter la cafetière, trouver un crayon à qui il reste des mines et je vais m'y remettre, putain de développement.

J'ai tellement besoin de tes bras... Oh je tuerais pour un calin...
Un calin !
Je tuerais aussi pour que la fiesta qui se passe dans ma tête se calme un peu...

Depuis Des-histoires-de-fous

2Juin.

Il y a deux moment propices à l'étude dans une journée : Le soir tard et le matin tôt.
Au milieu de la nuit, le cerveau ayant passé le cap de fatigue de 23h puis de 2h du matin, il est assez bon pour engranger encore des informations à coup de café, et de sucre.
Et tôt le matin, après quelques heures de sommeil, assez pour être rechargé et garder les yeux ouverts.
Cette nuit j'ai abandonné à 2h du matin, à cause d'un bug cerveau, j'avais de la bouillie cérébrale en ébullition, plus moyen de comprendre quoi que ce soit.

Vous l'auriez compris au bout infâme que j'avais écrit cette nuit :
"Liquide noirâtre, fumâtre, amère. Encore un sucre ou deux et je l'avale goulûment, cherchant l'énergie qu'il devrait m'amener.
Cafeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !
Cerveau en compote, longue nuit qui s'annonce, longue nuit d'étudiante trop frivole qui vient de se rendre compte que le temps passe trop vite.
J'ai pas envie, j'ai pas envie, j'ai pas envie, putain !
Je veux être en vacances, mais je suis là, à me dire qu'il faut que j'essaie, si ce n'est valider mon année, au moins validé un semestre ou du moins assez de matière pour que l'emploi du temps s'en ressente.
Je lis, j'écris, j'annote, je schématise, je refais même des TDs, je redeviens la douce lycéenne brillante et studieuse qui a réussi à vous épater avec son bac mention bien en 1an, mais j'ai pas envie. J'ai envie de laisser tomber, de le prendre par la main, de lui dire : Merde, on s'en va, je m'en tape.
Mais non, mais non, il faut quand même essayer, quand même faire quelque chose, quand même voir plus loin que le bout de son nez."

Cette nuit c'était café noir avec trois sucres, j'en ai eu 2 gros mugs, ce matin c'est la douceur du café vanille qui m'accompagne avant de me lancer à corps perdu dans ces révisions.
Je déjeunerais plus tard, je prendrais une douche plus tard, quand mon cerveau aura besoin d'un pause.
Et je ferais la vaisselle plus tard... Tas d'immondices qui s'empile dans la cuisine comme une tour infernale. La lessive aussi plus tard... Je voulais laver les draps mais la machine faisant toujours la tête et le soleil ayant pris la poudre d'escampette j'ai peur que ma housse de couette de gèle plus qu'elle ne sèche, de plus mes mains en compote ne sont pas prête pour un nouvel essorage.

Je n'ai pas encore faim, j'ai un peu de motivation pour me replonger dans les calculs idiots de la psychométrie puis sûrement commencé un peu de cognitive ou prendre mon courage à deux mains et finir le développement, peut être, en tout cas il faut que je sois plus efficace, plus rapide, le temps passe trop vite et je n'ai rien fini, je me suis mal organisée, je ne voulais pas commencer, trop tenté de baisser les bras avant d'avoir commencé.
Enfin bref, je vais accrocher mes cheveux, sortir mes feuilles, mes stylos, mes fluos, mon classeur, sortir le thermos de café, et m'y mettre en pensant bien à vous enroulé encore dans la chaleur de votre lit ! Comme je vous envie...

Depuis Vanillaflavoring.canalblog
C'est un peu ce qui se passe toutes les trois secondes, mon attention se dirige toujours vers autre chose...

vendredi 1 juin 2012

1er Juin

Oh oui ça fait longtemps que je n'ai pas écrit, que je ne vous ai pas conté ma vie.

Peut être que je ne sais plus quoi vous dire, peut être que je culpabilise de ne déjà pas réviser pour d'autres excuses minables, alors je ne veux pas ajouter celle ci, ou peut être est ce juste que je n'en ai pas envie. Je ne sais pas.

Et puis il y a eu cette chanson, hier soir, ce matin très tôt, au milieu de révisions qui n'avance pas, cette chanson...


Oh oui je sais, ce n'est pas très recherché, le rythme n'y est pas, quelque chose ne va pas du tout dans cette chanson. Mais : Moi, j'ai si peur dans le noir... J'ai tellement besoin d'amour, de tes bras, de ta voix de velour, j'ai tellement besoin d'amour... 
C'est tout, c'était juste ça. Juste ces paroles qui résonne en moi comme un hymne oublié.
J'ai des milliers d'idée qui me traîne dans la tête, vraiment, mais je ne sais pas par quel bout commencer, je ne sais pas où m'arrêter, je ne sais plus comment écrire il me semble.

Alors je ne vous dirais que ces petites choses:
J'ai perdu Hortense, j'ai perdu Gary, j'ai perdu Joséphine, j'ai perdu Sherley, j'ai fini ce livre... Ce 3ème tome que je ne voulais pas lâcher mais absolument pas finir, ce vide que ça laisse... J'ai l'impression d'avoir passé des mois en cohabitation avec des amis qui s'enfuient aujourd'hui pour toujours.
J'ai fini ce livre... J'ai perdu Hortense, la si belle Hortense...

J'ai aussi fini ce livre sur Kay et David, ce livre... J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps à sa fin, la vie peut être si bête, la vie peut être si rude, si abrupte, si ignoble et les gens si ridicule à refuser la vie, le bonheur et même l'amour. Dieu que je n'aime pas l'humanité.
Et ce matin seule dans mon lit lorsque j'ai lu ces dernières pages : Je sais que je ne te reverrais jamais mais je t'aime. J'ai pleuré. Au début pour ces mots, au début pour cette fin si bête, et puis, et puis il y a eu la souffrance, cette souffrance qu'on cache depuis si longtemps qu'on en a oublié l'origine, cette souffrance si atroce mais si idiote puisqu'elle n'a plus de raison. Alors j'ai parlé, comme quand je vous écris, comme maintenant, je vous parle comme si vous étiez là, je me précède, je précède mes doigts empressés pour vous dire les mots qui sont là. Ce matin je vous ai parlé en pleurant, je lui ai parlé et plus encore je me suis parlée, je ne sais plus d'où vient la douleur, je sais juste qu'elle était belle bien là, comme avant, aussi abrupte et forte. Aussi intenable. Alors j'ai pleuré à gros sanglots ridicules, parce qu'il n'y avait pas de raison de pleurer.

Je ne veux pas finir sur ça, parce que je n'arirverais pas à refaire ce discours que je vous ai fait ce matin, et je dois finir parce que mes cours m'attendent eux aussi.
Mardi j'aurais mes résultats, je saurais si je baisse les bras ou non, mardi je saurais si cette année n'a été qu'un simulacre de travail ou non.
"Bientôt" les vacances, bientôt ses bras, sa peau, juste nous sans aucune complication, juste la vie, juste les vacances, l'amour, le temps, avoir enfin du temps pour nous, arrêter de se croiser comme ci nous ne vivions qu'à moitié ensemble, bientôt....

Depuis Frenchiesinlex