mardi 19 avril 2011

19 avril.

Je voulais vous raconter le fait de le revoir au bout de ces longues semaines, l'impression agréable mais soudaine de sentir mon coeur se désagréger dans ma poitrine, tout faire pour ne pas pleurer, encore, parce que je pleure beaucoup trop. Je pourrais vous raconter comme c'était doux, ces jours chez lui, comme c'était réconfortant de retrouver cette famille, comme c'était vivant.

Je voulais vous raconter que j'avais revu ma douce Anaïs, que j'ai pu voir dans ses yeux, derrière toute la fatigue, la douleur de la prépa, un sentiment de bonheur et de bien être diffus, elle sait toujours rire de tout ceci. Vous dire que voir ce sourire dans lequel j'ai compris une sorte d'assentiment, oui elle est bien ton épice, c'était doux, au fond il a rencontré presque toutes les personnes qui avait de l'importance dans ma vie, il ne manque que Pandi pour le tableau soit complet. Parler avec elle m'avait tant manqué, je ne m'étais même pas rendu compte de tout ceci.

Je voulais vous dire que j'ai travaillé aujourd'hui, enfin révisé serait plus exacte, que j'ai presque fini une matière donc j'ai du bien avancer après tout et que presque j'en suis fière.

Je voulais vous dire que j'ai ouvert un livre, un livre de musso, comme chaque été, un roman à l'eau de rose pour le commencer en douceur. La fille de papier, je ne voulais pas l'acheter ni le lire, mais on me l'a mis dans les mains en me disant : Tiens il est top lis le !
Alors voilà je l'ai ouvert pour mon premier bain de soleil de la journée. Le soleil bien trop chaud pour ma pauvre peau lilloise m'a fait rentré assez vite, ma culpabilité aussi il faut dire, le travail m'attendait.

Je voulais vous dire qu'avec ce doux été un peu trop précoce qui ne peut indiquer qu'une sorte de mort naturelle des saisons, avec le retour de ce soleil si chère à mon coeur et surtout à ma peau, je revis doucement, j'éclos à nouveau pour profiter d'un été qui ne dura pas aussi longtemps que je le voudrais, j'ai ressorti mon short, mon short à peinture pour l'occasion, et j'ai laissé dorer mes jambes, mais avec tout ceci il ya le retour de ma grosse phobie, de cette idiotie de mes processus cognitif que je ne comprendrais jamais : La peur des insectes. C'est dingue, à peine avais je vu une guepe, à peine avais je entendu ce bruissement d'ailes que sur mes gardes j'étais prête à me jeter sur la porte et à rentrer.

J'aurais pu aussi vous dire que j'en ai assez de cette famille. Me faire taper sur les doigts doucement parce que je n'ai toujours pas renoué avec mon père, je comprend, je tarde, il est normal qu'on me remette dans le droit chemin, même si... C'est ma vie, et j'aimerais bien choisir comment elle se déroule.
Me faire taper dessus parce que je rentre beaucoup plus que d'habitude et que donc le frigo n'est pas assez simple, j'apprécie moyennement mais je capitule, il est vrai je rentre plus.
Me faire engueler parce que je ne rapelle pas à ma mère qu'elle a pris rendez vous à 17h et que donc elle est retard, je l'avale difficilement.
Me faire crier un peu beaucoup parce que soit disant je ne l'ai pas prévenu que je ne serais pas là la premiere semaine de juin, chose que je lui ai dejà dites à trois reprises, et qui de plus ne lui change rien, je l'accepte, assez mal, mais je l'accepte, il peut arriver d'oublier.
Mais en plus me prendre un savon parce que je ne cherche pas l'appartement de ma mère, ça, non ça ne passe pas.

J'aurais pu vous dire que je suis fatiguée, que j'ai hate de rentrer à Lille, malgré tout. Je pourrais vous dire que déjà j'attend avec impatience la fin de cette semaine d'examens pour en être débarassé et passer à autre chose. Je pourrais  vous dire que le coucher de soleil de st just me laisse un regard amère sur celui de Dijon. Et tout simplement je pourrais vous dire, qu'enfin mon année se finit, qu'enfin je pourrais peut être avoir la chance de courir à droite à gauche pour retrouver ces personnes que je n'ai plus vu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire