Katherine Pancol.
Ca faisait longtemps tiens, que je n'avais pas accroché une phrase de mes lectures ici, peut être parce que je lis moins, ou rien de très poétique, sûrement.
Mais ce matin en sirotant mon café, et d'ailleurs depuis quelques jours j'ai repris le livre que Sophie m'avait offert, je l'avais laissé dans son coin pour ne pas avoir spécialement accrochés aux premiers chapitres et là... Là je n'en démords pas, je devrais être sous la douche, ma tasse est vide depuis un moment mais je ne lâche pas ses personnages. Il fait soleil aujourd'hui, et si ce vent froid persistant ne se faisait pas sentir je crois que j'irais m'installer dans le parc du vieux Lille pour lire au soleil, peut être plutôt aurais je choisi les pelouses verdoyantes de ma fac, bien plus proches et bien plus désertes un dimanche.
En lisant cette phrase, je n'ai pas fait que la trouver juste, je me suis souvenue :
De mon bonheur tremblant, ému, en cette douce après midi de juillet, je me suis souvenue que peut être sans cette soirée alcoolisé il ne serait pas devenu mien , je l'aurais laissé passer sous mon nez sans rien dire.
De mon bonheur piaillant, de ma petite Sophie que je n'aurais pas connu si je n'avais pas laissé Camille une parfaite inconnue m'entrainer discuter avec d'autres, je ne sais même plus comment tout ceci à commencé exactement. Je sais juste que la vie a fait ça.
De mon "bonheur" en faisant une erreur de parcours, de m'enfoncer dans cette science à laquelle je ne comprenais rien, pour rencontrer Cléa, comment ? Je ne sais plus non plus, le vide intersidérale, comment l'ai je connu ? Je ne suis pas du genre à parler à des inconnues, alors comment ? Je n'en sais rien.
Et de mon bonheur angélique et gracieux, ma douce Anaïs, dont j'ai seulement l'impression qu'elle n'était pas là et que d'un coup, elle s'est installé à côté de moi en disant : Tu as l'air toute douce, je vais te suivre toute ta vie !
C'est vous mes petits bonheur, mes petits rayons de soleil, qui courent à droite à gauche, fugace, chacun dans sa vie, chacun que j'aurais pu rater en changeant de vie.
Comme l'a dit une si grande âme : "Toi tu adores jouer avec les "Si..." "
Oui, en écrivant tout ceci je me suis dit : Et si je n'avais pas suivie Camille, et si je n'avais pas été en S, et si j'avais dit Non cet été là comme me criait ma petite tête de le faire, et si je n'avais pas accroché Anaïs...
Je ne sais pas où je serais, surement pas à Lille, ça c'est sur, sans lui je n'y serais pas venu, peut être Amiens, peut être Dijon, peut être...
La vie est si inattendu, j'aime la voir comme une longue route tortueuse et inlassable vers le sommet d'un mont indéfinissable, avec des millions d'embranchement à chaque pas, à chaque décision ton parcours change, tu changes de versant ensoleillé ou non, abrupte ou doux, tu récoltes de l'aide en chemin ou non, tu gagnes plus , tu perds plus... Enfin j'imagine que vous voyez.
Je sais que j'ai raté beaucoup d'embranchment qui m'aurait été favorable, je sais que j'en ai choisi des bons, je sais aussi que quelques fois il n'y avait aucune bonne route alors j'ai juste pris la moins mauvaise, et que quelque fois il 'ny avait que des bonnes mais que je n'ai peut être pas pris la meilleure.
Peut être que cette manière de voire la vie ne m'aide pas, peut être qu'elle me complique l'existence à toujours vouloir regarder en arrière si j'ai fait les bons choix ou non.
Peut être que c'est la seule manière qui me convient de voir la vie, pour pouvoir la supporte et y avancer, je ne sais pas.
Alors oui, avant que vous posiez la question, dans un sens je crois au destin, je pense que ...Comment vous dire... Qu'il n'y a pas un destin inscrit quelque part nous suivons à la lettre, je pense qu'il y a une multitude de destins inscrits quelque part et qu'à chaque embranchement de route on fait glisser notre vie vers un autre destin, comme une tour à plusieurs étages qui tournent sur eux même, au début on est dans une case et si on choisit de ne pas prendre le case juste au dessus de nous, cet étage tourne, et on choisit la case suivante et ainsi de suite.
Je ne crois pas que ce soit très clair, mais je ne pense pas non plus que ce soit indispensable que vous compreniez tout !
"Les trois Parques" par Calirezo |
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