samedi 26 mai 2012

26 Mai.

Une mauvaise journée qui s'annonce.
Il est 8h30, je suis debout, depuis un petit moment je dirais même, pas réussi à retrouver Morphée après 8h, cet appartement vide a du me faire peur.
Alors me voici, avec vous, en peignoir, pas coiffée, pas lavée, à manger mes smacks dans un bol Monsieur Madame, limite la tête dans le brouillard, pour vous dire qu'aujourd'hui n'est pas une bonne journée, aujourd'hui je vais déprimer. Aujourd'hui je me sens nulle.
Pourquoi ? Oui, vous vous posez toujours la question même si chaque jour que Dieu fait je vous dit que je suis nulle. Pourquoi ? Et bien parce que ça faisait plusieurs jours qu'un corrigé narguait mes petits yeux sur moodle, un corrigé de cognitive, un corrigé d'une matière que je pensais avoir bien géré, alors j'ai fini par me dire, ce matin dans le pâté à traîner sur le net à la recherche d'une recette de nouilles chinoises au curry, pourquoi pas ? Ça me fera du bien de voir que j'ai réussi quelque chose.
Et bien non. Connerie d'idée à la con.

Oh si on compte les bonnes réponses ça va : 30 sur 45 c'était plutôt beau ! Mais pas de quoi être fière, barème en +1/-1, 30-9 =21, 21 sur 45 c'est laid. C'est pas la moyenne, s'en est pas proche. C'est la lose. Cette incapacité totale à avouer que je ne sais pas. Il faut toujours que je réponse quand je n'ai qu'un léger doute, toujours que je corrige la bonne réponse en une fausse juste avant de rendre ma copie... Toujours ! Être sûre de moi ça me changerait un peu...

C'est tout sec les smacks... Pourquoi je n'aime pas le lait ? Ça serait mieux quand même -_-
J'ai envie d'un cappuccino brulant. Pas d'un café, non, le vrai cappuccino celui que tu ne bois que dans un café.

Au fond je devrais être chez moi à câliner mon énorme boule de poil qui se retrouve toute seule à la maison parce que ma mère est partie, je devrais, mais je n'ai pas le courage de le voir si mal, pas le courage de prendre encore et encore des trains, de me sentir si seul là bas, si inutile, si vide, c'est comme un gouffre, dès que je franchis la porte, plus rien ne va.

Un jour, un jour j'aimerais que quelqu'un comprenne ce qu'est la famille pour moi, à chaque fois que je tente de l'expliquer soit on me regarde avec des gros yeux soit on me dit qu'on sait et pour finir je vois bien que vous ne savez pas. Je vois bien que vous ne comprenez pas.
J'ai un tas de problème, de tocs, d'idées mal faites, de biais cognitifs, j'ai un tas de problèmes non réglés qu'il faudrait régler, mais ... Mais quoi ? Je ne sais même pas.

J'ai l'impression d'être épuisée, mais pas physiquement, moralement, j'ai l'impression que je ne pourrais rien supporter de plus et pourtant, pourtant il va bien falloir. Les révisions bientôt, les résultats bientôt, le retour àla maison bientôt, les vacances et leur complexité...
Déconnectez moi bordel, je voudrais juste débrancher 2mn mon cerveau et ne penser à rien, à rien du tout, tout oublier, ne rien planifier, ne rien prévoir, juste laisser faire...

Par Mademoisellekay

jeudi 24 mai 2012

24 Mai.

Qu'est ce que ça veut dire : Laisse moi 2 secondes ? Je ne sais plus trop. Le temps ne s'étire plus de la même façon. J'ai l'impression d'avoir vécu une longue très longue journée, pourtant je n'ai ouvert les yeux que vers midi.

Des idées d'articles n'ont cessé de me traverser l'esprit toute la journée. Alors je vous raconterais ça pèle mêle. 
J'ai cuisine aujourd'hui, j'ai fait un roulé au chocolat. Vous allez me dire : C'est facile à faire ça ! Je croyais aussi. Sauf quand votre pâte s'accroche désespérement à son papier d'alu. Elle ne s'en décolle pas. Alors vous vous retrouvez avec votre pâte toute chocolaté, à tirer tirer pour qu'elle se décolle, donc à faire des trous, à faire une mare de chocolat. Donc roulé raté.
On réessaiera une prochaine fois.
Sinon j'ai fait des tomates farcies, avec des courgettes farcies, cuites dans leur riz. C'était pas mal.
Et je me suis dit que ce serait sympa de temps en temps s'échanger des recettes, même si nous, pauvres étudiants on est pas tellement servis niveau temps pour la cuisine, ni niveau ustensile, ni niveau sous pour acheter tout ça, ça pourrait être sympa de se donner des idées pour s'occuper et apprendre à faire autre chose que des pâtes à toutes les sauces, non ?

Après... Je voulais vous dire que notre machine à laver était en panne, elle n'en fait qu'à sa tête, elle ne s'allume que quand elle le désire, pour partir dans un pur bug, qui consiste à pomper de l'eau et la vidanger pendant un bon quart d'heure, puis de rester la bloquer, avec ses voyants en mode guirlande de Noël, donc aujourd'hui, je me suis tapé la lessive à la main ! Et bah, elle me manque cette machine !

Que dire d'autre ? Depuis que je suis à Lille, j'ai pleuré dans un train, j'ai pleuré sur un quai de gare, j'ai pleuré dans le métro, j'ai pleuré ... hum non j'ai pas pleuré à la fac encore, j'ai pleuré en faisant les courses et aujourd'hui comble du ridicule j'ai pleuré dans la rue. Oui, c'est beau, c'est ridicule, c'est blessant, ça me donne l'impression de n'être qu'une lavette. Ca va, et puis quelques secondes plus tard, je me retrouve là, à pleurer, ou à me battre contre les larmes, et souvent ces petites idiotes gagnent.
Surtout ces derniers temps...
Bon assez parlé de ça, ça me gêne presque.

Je vais donc aller choisir un film parce que rien de ce que je pourrais vous raconter aujourd'hui ne sera intéressant mes chers amis. Alors bonne nuit !

J'aurais aimé que le mien ressemble à ça, mais le miens c'était plutôt une grosse larve informe régurgitant du chocolat de partout !

mardi 22 mai 2012

22 Mai.

Je me demandais comment il était possible d'écrire après un tel article, après un tel bain de larmes.
J'ai pleuré à nouveau en lisant vos commentaires, je pleurais sûrement encore un peu, plus tard, lorsque tout me reviendra comme un coup de poing en plein visage, mais pour l'instant égoïstement, ça va mieux, ça va un peu mieux, parce que c'est sorti.
N'est ce pas le propre de l'humain ? L'oubli. On sait si bien passer sur les choses. Desfois ça me fait horreur, des fois j'oublie.

Je ne sais pas trop quoi vous dire au fond, je savais juste que si je n'écrivais pas aujourd'hui, je ne pourrais pas réécrire de si tôt.
Il fait beau aujourd'hui. Il fait même bon, chose folle à Lille, pourtant...
J'aurais pu sortir, courir les boutiques, ou autres... Mais je suis restée majoritairement dans mon lit, à me prélasser dans ces pseudos vacances, qui n'en sont pas, parce que déjà je devrais commencer à réviser mes rattrapages et parce qu'il révise.
Je dois vous avouer que je ne sais même pas quoi faire de mes journées. Il y a toujours le "Je devrais...", "Je pourrais...", "j'aurais du..." et au final le rien, le néant, parce que c'est peut être plus agréable pour le moment que de courir à droite à gauche.

Ce matin, je me suis levée, chose impensable si on se dit que je suis en vacances, et pourtant, pourtant je profite du peu de responsabilité qu'il me reste pour faire un petit tour des choses importantes que j'ai à faire, pas toutes, mais petit à petit, je suis donc allée voir le médecin de la fac, pour ... raison personnelle disons.
Je n'ai même pas envie d'en parler alors je ne sais pas spécialement pourquoi je vous lance ce petit amuse bouche sans vous amener le plat.

En ce moment j'ai une envie folle de cuisiner, de multiples choses, tout et n'importe quoi, je rêve d'une maison pleine de denrée, pleine de nourritures diverses et variés, pleines d'ustensiles...
Je rêve d'une vraie cuisine, croyez moi, dans ma maison, la prochaine que j'aurais, celle que je ferais construire ou celle que j’achèterais pour y installer ma vie de femme, j'aurais la plus magnifique des cuisine, en inox blanc, en rouge, en mauve, en vert, je m'en fiche, mais pleine pleine pleine !
Je pourrais y passer ma vie dans cette cuisine, sucré, salé je m'en fiche, je veux cuisiner !
Une comme celle ci :
Je n'aime pas les cuisines pleines de boiseries, pas une avec un si petit espace de travail que tes coudes se tape à gauche et à droite dans quelque chose, pas une où le seul four est de la taille d'un micro ondes, pas non plus celles des restaurants. Je veux une cuisine comme ça, paré de rouge et de blanc paré, de gris, de coin, de tiroirs, de placard, d'ustensile, de nourriture, j'en veux une où je pourrais passer des heures sans m'y ennuyer, une où je serais fière d'y faire entrer n'importe qui.

Je rêve de cuisine, juste avant mes exams, je suis à côté de la plaque comme toujours, mais disons que c'est mon truc, être à côté de ce qu'attende les autres de moi.

Au fond je piaille pour ne pas laisser remonter cette tristesse, ne pas laisser faire la déprime, toujours la pousser plus loin à coup de rire, de cuisine, de câlin, d'amour, d'ea... euh plutôt de pétillant, d'occupation, de tout ce qui empêche la tête de t'emmener vers le couloir sombre des regrets.

Je vous laisse donc ici, mes jérémiades me laissant le goût amer d'être incomplet et de mener à rien, je préfère autant laisser cela pour une autre fois.

Depuis Kaelus.blogspace

lundi 21 mai 2012

21 Mai.

Je ne sais pas trop comment commencer cet article.

Je ne sais pas trop comment vous dire ce que j'ai sur le cœur, comment faire sortir tout ceci.
Ca me semble presque impossible, et pourtant, pourtant il faudra bien. Je pourrais le laisser se noyer un peu dans mes pensées, frelater un peu au fond de mon estomac, voir si ça passe mais...
Mais voilà, je pleure. Je pleure bêtement pour rien et je pense que si je vide ça, ça me fera du bien.

Je me suis retrouvée hier soir à l'écouter dormir, à me surprendre à pleurer en silence, retenant mon souffle pour ne pas le tirer de ses rêves. Je me suis surprise hier dans le train entre Saint-Just et Amiens à retenir mes larmes, à perdre mon souffle, en pleine crise de sanglot juste au fond de la gorge qu'il fallait retenir.
Alors oui, il faut que ça sorte, même si là, dans son dos, je ne suis pas sûre de réussir à les retenir je tâcherais de le faire en silence, doucement, parce qu'il doit réviser et parce que je sais que je suis déjà assez doué pour l’empêcher de le faire habituellement.

Comment... En faites non, peut on jamais se préparer à la mort d'un être cher ?
En faites les deux questions sont d'actualité, peut on et comment fait on ?
Cette séparation trop définitive, cette montagne de regret...

Je sais, je vous entends déjà, "C'est qu'un chien ma chérie.","Mais il va pas mourir, il est trop con pour ça.", "Mais il nous enterra tous, c'est juste le déménagement, l'accident et tout ça, c'est rien ça va passer.", "Il vieillit, ça devait bien arriver"...
Je vous ai entendu, je vous ai compris(e)s, mais non mes amours, pas cette fois, cette fois je n'y arrive pas, je ne veux même pas lire ce que je vais écrire.
Je me retrouve là, le regard dans le vide à travers la fenêtre pour ne pas le lire, comme un sortilège, comme ci l'écrire rendrait tout ça bien trop réel pour que la boule au fond de mon ventre puisse rétrécir, pour que ce qui m'empêche là de pleurer, puisse céder au torrent de larmes.

Il est maigre comme un clou, il maigrit tellement, bientôt je pourrais vous conter le squelette canin à travers sa peau, bientôt, sa peau cédera à trop vouloir entourer ses os.
Il n'arrive plus à monter sur un lit tout seul. Il marche si peu, et si mal quand il le fait, il s'entortille les pattes, il tombe, il ne peut plus courir, il tombe du lit quand il essaye d'en descendre tout seul. Il tremble à chaque pas, à chaque secondes, il dort 22h sur 24. Il est gelé 20h sur 24. Il ne mange plus, il boit si peu, il ne va dehors que lorsqu'il doit vider sa vessie et n'y reste plus.
Quelques fois il reste debout le regard dans le vide, à attendre, attendre quelque chose qui ne semble pas venir comme ci il était perdu. Il ne joue plus, il ne veut plus de ses friandises dont il se gavait, il ne mange plus ce qu'on lui donne à table et le peu qu'il avale, il le recrache 3h plus tard en une bouillie marron aux allures rouges.
"C'est pas beau de vieillir." Conasse de véto pas capable de dire autre chose que : "Mais il vieillit votre chien c'est tout". Ouais, et tout ça c'est normal ? Tout ça c'est la vie ? Putain de vie de merde oui.
Je suis en colère contre elle mais je n'arrive même pas à m'énerver vraiment trop attristé et apeuré pour penser à autre chose que ma grosse bête.

Non non ! Pas déjà tient encore un peu petit barrage aux larmes, tiens encore j'ai besoin de finir, s'il te plait...

En le sortant dimanche avant de partir prendre mon train, il est tombé, en descendant ces trois petites marches le menant au jardin, il est tombé et il s'est relevé l'air de rien. Ma mère est sortie avec lui, je suis partie finir mon sac.
Et depuis que je suis partie, lui lançant juste un regard, pas une caresse, parce que dans ses yeux, j'avais trop peur de voir autre chose que la vie, parce que j'avais trop peur qu'en lui disant au revoir je me laisse aller à un adieu, et dire adieu c'est précipité les choses qui ne doivent pas arriver. Je ne suis pas prête à ça, pas prête à lui dire au revoir.
Je ne sais pas comment faire.
J'ai l'impression que c'était la dernière fois que je l'ai vu, j'ai l'impression que je ne le reverrais plus et que je ne lui ai pas dit au revoir, mais je ne pouvais pas, lui dire au revoir c'était lui laisser le droit de ne plus être là à mon retour.

Je pleure, bêtement et il l'a vu, il va s'inquiéter, alors qu'il n'y peut rien, non je ne peux pas lui parler, je ne peux pas faire autrement que l'écrire, parce que le dire, c'est ... cette idée de destin, de malédiction, en parler c'est rendre tout ça trop réel, parler c'est donner à tout ça un côté beaucoup trop palpable... Et puis surtout, surtout... En parler ce serait éclater en milles sanglots, parler, ce serait trop dur, parler, je ne peux pas, c'est Snoopy. Voilà, le premier sanglot.
Snoopy, c'est dur à dire, cet être frêle pour moi ce n'est plus Snoopy, Snoopy c'était mon roc, ma famille, la grosse bête que je pouvais serrer fort fort fort les soirs où je ne voulais que pleurer dans les bras de quelqu'un, c'était la bête qui venait dormir tout contre moi les nuits où c'était trop dur d'être seule, c'était la grosse bête que j'emmenais courir dans les bois à la recherche d'une idée, c'était la grosse bête qui tournait vers moi sa tête pataude pour me dire : Tu parles tout seule ? Je t'aime quand même. C'est ma famille, c'est mon ami, c'est mon amour, c'est mon enfance. Il fut toute ma vie pendant une période si dure...
Je sais, c'est un chien, c'est un abruti de chien même, mais voilà, c'est mon chien, c'est ... Snoopy...

Je ne suis pas prête à ce qu'il meurt, mais je ne serais jamais prête à ça, je n'y serais jamais prête... Pourtant il faudra bien... Mais comment dire adieu à une personne si important, à la seule personne dont je n'ai jamais douté, à la seule personne sur qui en toute occasion j'ai pu compter, dire adieu à la seule personne qui m'a accepté toute entière... Je ne saurais vous dire ce qu'il a été pour moi, je ne saurai vous l'expliquer sans que vous soyez dans ma tête à visionner les milliers de souvenir que j'ai avec lui...

C'est si douloureux, ça fait si mal... Le barrage à céder, les larmes sont beaucoup trop nombreuses, je me noierais bientôt. Et pourtant, pourtant ce n'est que la peur, je n'arrive pas à imaginer quand... Quand ce sera le moment fatidique.
Je me noie parce qu'il y a les larmes de la femme en moi, qui perds son bébé, son compagnon, son confident, et celles de l'enfant qui perds sa peluche, son meilleur ami, son jouet, son amour, oui je crois bien que j'étais un peu amoureuse de cette bête. J'ai l'impression qu'en quelque sorte je l'ai abandonné, alors je pleure aussi de tout ce que je n'ai pas fait pour lui, de tout ce que je n'ai pas été pour lui, de tout ce que je voudrais faire et que je ne peux plus faire, je pleure de toute ce que je lui ai fait subir, de toutes mes humeurs, je pleure parce que je le pleure déjà comme ci il n'était plus tandis qu'hier encore je sentais sous mes doigts son pelage si doux et si drue.

Je ne sais pas quoi vous dire, je crois qu'au fond on n'est jamais prêt à dire Adieu, je crois qu'au fond on n'en sera jamais capable, on veut toujours plus de temps, plus de vie. On est jamais prêt à perdre un être qu'on a chérit plus fort que soi même. Et moi, encore moins que quiconque...
Mon dieu, je ne serais jamais prête...
Laissez moi encore un peu de temps...

J'ai l’impression que c'était il y a un siècle... Et cette image qui vient de mon ex-blog, m'offre la citation la plus douce et la plus approprié aujourd'hui : "Un chien, c'est un cœur avec du poil autour."
Brigitte Bardot
  
 Je ne retrouve pas la photo de mon monstre allongé su mon lit les quatre fers en l'air, je ne la retrouve pas, la photo...
Plus tard peut être, il est temps de rassurer mon autre amour qui s'inquiète devant ces larmes intarissable, devant cette peine incompréhensible....

J'en fais trop peut être, peut être, je ne sais pas, je sais juste que je me sens morcelé, que je me sens vidée... Ma grosse bête... Ma grosse boule de poil, mon bibounours, mon chien mon Snoopy...

Comment donnez une fin à cet article ? Je n'en sais rien, pas plus que je ne savais comment le commencer, alors arrêtons le là.

samedi 19 mai 2012

"J'ai envie d'écrire comme tu as une envie de cigarette."

Cette phrase, depuis que je l'ai entendu au détour d'une radio, cette phrase de grand corps malade, me martèle l'esprit, s'emmêle avec mes idées comme de grands amis inséparables.
Je me sous toujours imaginé, un jour ou l'autre comme une grande écrivaine, le genre un peu décalé, qui pense qu'on ne peut écrire sans un bon café, sur une jolie terrasse ensoleillé, ou sans une jolie chambre/bureau ensoleillée par une grande baie vitrée, avec un thé à la menthe bien sucrée à la main.
Je suis ce genre de fille qui pense que les apparences compte dans un projet, que les apparences restent quelque chose de beau et d'important, même si ça fait vieux jeu, même si on se demande toujours où s'arrête l'envie et où commence le stéréotype.
Vous voyez, je suis devenue incapable d'écrire sur un journal intime, il n'y a que les touches que je trouve intime, il n'y a que les touches qui reflètent cette envie d'écrire qui m'éprends. Un stylo c'est beau, une plume c'est parfait, mais ça m'ennuie vite, je baisse vite les bras, à quoi bon, à quoi bon tiens ? Mon pc, c'est lui mon confident, mon pc c'est lui qui m'offre ses touches en guise de bras, son écran en guise d'épaule et qui me murmure au travers d'une chanson : "Pleure ma chérie, déverse tout ça, fait le fondre sur moi comme une chimère implacable, dresse le là, su mes lignes, montre lui que tu es la meilleure et si après ça tu ne vas pas mieux, continue de pleurer en silence, je recueillerais tes larmes pour en faire une chanson, une douceur, une image, pour en faire une vie. Pleure ma chérie, pleure autant que tu veux, crie, rie, agresse, met toi en colère, souris, chante, danse, fais tout ce que tu veux je te regarderais toujours de la même manière, je t'accueillerais toujours de la même manière, je serais TOUJOURS là."
Un journal, c'est fade, un journal c'est blanc, un journal il s'en tape, mon pc, tout nouveau tout beau est blanc comme une feuille blanche, il piaffe d'impatience d'être rempli, il s'en tape si je me suis lavée, si je me suis brossée les dents, si j'ai une haleine de chacal, si je suis maquillé, si je porte un vieux short trouvé alors qu'il fait -4 dehors, lui il s'en tape, il est là, toujours ouvert à me dire qu'il m'adore. Qu'il ne me juge pas. Un journal ca fait ça ? Un journal ça te murmure une chanson ? Ca te colle une image en fin de texte ? Non. Le mien, mon journal, mon satellite, il le fait.
Il est doux. Il ne tombe jamais en panne d'encre, ni en panne de page, il veut bien que je le gribouille un peu, que je lui pleure dessus et même pas il fait de vieilles tâches toute laide, mon satellite, il est beau, il est grand, il est fort : Comme mon amoureux ET NAH !

Mon journal, mon calepin d'idée, mon trieur de cours, ma palette d'écrivaine toute jeune, c'est lui.

Comme j'ai eu quelques temps de silence... Je me permet.

 J'ai lu qu'elle n'aimait pas Lille. Je ne comprend pas. Comment peut on ne pas aimer Lille ? Lille c'est Paris sans les parisiens. Lille c'e...
En faites non, je ne connais pas Lille, je n'y connais rien, je vis dans sa métropole, je ne vis même pas à Lille, je ne vais même pas à la fac à Lille, je vais en métropole, je ne fais pas mes courses à Lille, je ne commande pas mes pizzas à Lille, je n'achète pas mes livres à Lille, je ne viens à Lille pour ainsi dire, jamais.
Je ne connais pas Lille, et pourtant je l'aime. Enfin je crois l'aimer. Peut être est ce simplement parce que Lille est la première ville où je me suis installée seule, où j'ai étudié ce que je voulais étudier de mon propre choix, où j'ai passé des weekends magnifiques dans les bras de l'homme que j'aime, où j'ai vécu la première année de vie commune avec mon épice, où j'ai passé presque toute mon histoire avec lui ? Oui, je pense que c'est ça, pour moi, Lille c'est ma nouvelle vie, Lille, c'est lui, Lille c'est son amour, c'est tout.
Ça aurait pu être n'importe quelle ville, mais ça a été Lille. Et j'adore la place Rihour. Ce furet si grand, ces terrasses de cafés si nombreuses, ces moments magiques avec lui que je n'oublierais jamais, pour moi Lille c'est ça, c'est la place Rihour, la place des beaux arts, la rue de Béthune, le vieux Lille et c'est tout. Pour moi Lille ne se résume qu'à de douces promenades main dans la main, de longues cavalcades solitaires ou non dans des rues pavés et ornementés de temps de luxure que s'en est indécent.
J'aime Lille. Parce que j'aime la vie qu'elle m'a donné. Peut être pas entièrement, mais c'est comme une sœur, on l'aime et on accepte son petit coté qu'on désapprouve.

By Ladybirdstreet


Depuis quelques temps je n'avais plus de parfum, je ne sentais que... ma peau. C'était une sorte d'obligation désagréable, ne sentir rien d'autre que soi, ne pas avoir la possibilité d'être dans une deuxième peau à l'odeur plus sucrée, n'être que son épiderme.
Et là, en faisant le tour des parfumeries, elle m'a proposé de me parfumer, alors j'ai dit oui pourquoi pas, après tout, je pourrais enfin sentir une douce effluve lorsque mes cheveux s’entortilleront dans le vent et j'ai redécouvert Euphoria, ce parfum que je portais chaque jour depuis si longtemps, là, c'était magique... Comme un vieil amant qui réveille en vous une passion qu'on croyait éteinte.
Redécouvert que ma peau pouvait sentir autre chose que se mélange âcre salé sucré, ce mélange in-odorant.
J'ai bu un café en terrasse, avec ma mère, chose que j'apprécie toujours aussi peu, cigarette sur cigarette, et puis tu sais telle élève elle m'a dit ça ! Et puis lui il a fait ça ! Et puis tu sais Fred, ma collègue, elle a osé faire ça ! Tu te rend compte ?! Oui oui maman, c'est fou. Je ne sais pas quoi lui dire moi, mais l'odeur de cigarette, pour une fois m'a si peu atteins, j'étais là, cachée dans mes cheveux, et ça sentait bon, dieu que ça sentait bon, un petit nuage d'euphoria qui m'entourait.

Pub Euphoria
Euphoria c'est cette jolie femme brune, tout enveloppé de violet, euphoria c'est ce parfum qui me suit depuis... Bientôt 3ans.
Euphoria pour moi c'est bien plus que ça, pour moi, c'est le compagnon que j'ai trouvé dans un aéroport m'emmenant encore plus loin de cette vie, m'emmenant à Tampa, Euphoria c'est mon compagnon américain, mon petit bout de Floride que j'ai ramené ici, pour me dire que la vie était belle.

Je voulais vous parler de temps d'autres choses, mais je crois que je vais m'arrêter ici, je crois que je vais vous laisser lire tout ceci, et attendre un peu que le bouillon qui occupe mes doigts se calme un peu, pour enfin reprendre une pensée clair et net, sans bafouille, pour réussir à vous dire ce que je voulais vous dire.

Mais avant ça, je vais vous dire une chose :
Quand mes parents se sont séparés, j'ai eu le temps de réfléchir à ce qu'était le mariage, à ce qui n'avait pas marché entre eux, à ce qui s'était mal passé et tout ceci.
Et la seule chose intéressant que j'ai retenu au bout de combien ? 5 ou 10 ans de réflexion c'est qu'il n'y a que les petites intentions qui compte, il n'y a que ça qui fait d'un couple un couple.
Un joli voyage ? Tu peux en faire avec tes amis si il n'est pas mêlé de petites attentions.
Pas de doux baiser de bonne nuit ? Tu pourrais dormir avec ta meilleure amie ce serait la même chose.
Pas de caresse durant un film ? N'importe qui pourrait être assis à côté de toi.
Un gros cadeau pour son anniversaire ? Sa mère aussi lui fait de gros cadeau.
Un bel appartement à deux ? Tu aurais pu emménager avec un parfait inconnu en colocation.
Des soirées cuisines ? Tout le monde en fait même avec des gens rencontré au détour d'une rue.

Il n'y a que les mots doux, les mots idiots qu'on dit lorsqu'on est fou et jeune, il n'y a que les caresses, que les baisers passionnées, que les grandes discussion, que les petits cadeaux sans raisons, que les habitudes idiotes qui font d'un couple un couple qui dure. Il n'y a que le besoin, l'envie insaisissable de montrer à l'autre : Je tiens à toi, je ne veux pas que tu partes. 
Tout peut être fait avec un inconnu, mais un couple, un couple soudé est fait de petites habitudes ridicules, de petites chansons criés un soir de joie, de petites attentions qui mettent le baume au coeur, rien que quelques fois continuez à se dire bonne nuit et à s'embrasser chaque soir pour cela pendant 40ans : Ça, c'est l'amour.
L'amour c'est toutes ces petites choses qu'on oublie de faire parce qu'on a plus le temps, parce qu'on se dit que plus tard on aura le temps pour tout ça. L'amour ça se fane, l'amour ça se consume, l'amour se consomme même. Alors... Alors je n'ai que ça à dire, les petites attentions mes chéries font tout.
Quelque fois un simple message mettra plus de joie dans le cœur de l'être aimé qu'un billet de concert pour son groupe préféré. Et ça, c'est la simple vérité. Même si quelques fois, moi aussi je l'oublie.

By Naomispictures

"I'm a kit kat girl, you are a kit kat boy..."

19 Mai.

Pendant que ma mère se bat avec ses mots croisés, je me permet de vous écrire.

J'ai décidé que j'étais jeune. Voilà, c'est définitif. J'ai décidé que j'étais jeune, que j'allais redevenir jeune, finie d'être la maman, fini d'être la fille responsable, fini, fini !


Depuis Vfredericks

Oui. Mais non. Je me connais, je ne sais plus faire. J'ai beau dire, j'aurais beau changer de couleur de cheveux en violet, mauve, rose, fushia, bleu, vert, j'aurais beau m'habiller comme une junkie, je serais toujours la même, toujours une douce petite chose qui prendra toujours soins des autres en leur disant : Ne t'inquiète pas, je suis là, je m'occupe de tout, je prend tout en main, je ferais tout.
Je ne sais faire que ça.
Traiter tout le monde comme un enfant, toujours tout faire à la place, toujours prendre les corvées sur mon dos, toujours être l'épaule sur qui pleurer, toujours...

Et pourtant... Pourtant, en un éclair j'ai eu l'impression de pouvoir devenir cette jeune petite chose frivole, pourquoi ? Parce qu'il m'a proposé ce rêve d'enfant, d'adolescente en crise : Il m'a proposé un road trip. Pas le truc de fou ou on prend la magnifique harley davidson et qu'on parcoure la route 66 à la recherche de sensation forte, non, juste : On prend la voiture, et on s'en va, on file, on va visiter un truc, on roule deux heures on s’arrête on visite, on roule, on visite et on dors, on explore.
Comme quand j'avais 8ans et que je m’aventurais entre les arbres morts : On part à l'aventure.
On part dans l'inconnu, sans trop savoir quand est ce qu'on rentre, sans trop savoir quand est ce qu'on s’arrête, juste nous, une route et l'aventure.

Depuis Detoxjusttore-tox
 
Alors voilà, j'ai acheté un parfum de lolita aux arômes si sucrés que j'en ferais pâlir un bonbon acidulé, je vais me faire ses mèches violettes, tant pis si elles sont roses, je vais manger des cookies avec un verre de lait comme une enfant de 6 ans pendant que je réviserais mes cours, je vais cuisiner en découvrant comme quand j'étais petite et que voir la farine se collait à mes mains me faisait rêver, je vais redevenir une enfant, parce que je n'ai plus envie d'être une adulte, ça fait 10ans que j'en suis une, ça fait 10ans que je me balade avec une tête et une allure de croque mort, je veux être une enfant, je veux être jeune et idiote et si je ne le fais pas maintenant, quand est ce que je le ferais ?
Je vais faire ma crise d'adolescence 5ans trop tard, je vais faire ma crise d'enfant, je vais redevenir petite et insolente, je vais redécouvrir la vie, en commençant par redécouvrir la seule chose qui a réussi à faire s'envoler mon coeur comme un papillon avant que je le rencontre : Je vais retourner dans un musée, renouer avec l'art, je vais m'arrêter seule à la terrasse d'un café, faire semblant d'être une lilloise, faire semblant d'être une enfant. Je vais faire chauffer la carte bleue jusqu'à ce qu'elle crie grâce à mes caprices, je vais m'habiller cours, flash, et crash. Je vais... Je vais peut être réussir à continuer de rêver, je verrais plus tard, toujours plus tard, mais je vais me remettre à écrire, plus ici, enfin si toujours ici, mais je vais recommencer à écrire, comme quand j'avais 16ans et que j'ai crée Amy, que j'ai crée Kate, je vais à nouveau renouer avec elles, avant de perdre Hortense et Zoé, parce que bientôt je finirais ce livre et bientôt je me sentirais seule, alors il serait temps que je commencer à rajeunir.
Fini de grandir, fini de parler politique autour d'un café, je prendrais un jus de mangue, en jouant avec mon rouge à lèvre, je vais redevenir la petite fille qui voulait déjà être grande, je vais laisser tomber toutes les responsabilités que j'ai pu prendre sur mes petites épaules, je vais ...
Je vais redevenir une petite adolescente insolente que seule la curiosité insassiable guide, oui. C'est ça.

Je vais me laisser ce mois ci en femme, parce qu'il y a toujours les rattrapages, toujours ce besoin de réussir tout de même et cette heure je vais renouer avec l'enfant qui est en moi, avec ce double que j'ai tant repoussé au fond de mon coeur, et cette fois c'est la mère, la femme que je vais jeter aux oubliettes lui criant : C'est les vacances conasssse ! Et partir en courant, rire à gorge déployé dans une jupe trop courte sur des chaussures trop hautes.

De Naomi

mardi 15 mai 2012

15 Mai.

Patho passée, patho plantée.
Ca c'est fait. On n'en parle plus.

Demain cognitive, demain on croise les doigts pour que les vrais faux ne soit pas trop tendancieux.
Je suis fatiguée, si fatiguée si vous saviez...
Je voudrais m'allonger là et dormir pour les 8 prochaines années. Je voudrais que le temps s'arrête le temps d'une nuit infinie, pour dormir tout mon saoul.
Je dors mal, c'est ça le pire, quand je dors, je dors mal.
Peut être que ce sont les exams qui font ça, la certitude de me planter, ou peut être le fait qu'il commence à faire trop chaud pour que je reste coller contre sa peau. Cette nuit j'éteins le chauffage, cette nuit je veux dormir serrer contre son dos, ou enrouler dans ses bras, ou perdue au creux de son cou...

Mine de rien, ça va se finir, plus que deux jours, et après... Après on fête notre "anniversaire mensuel" ! Ce qu'on va faire ? J'espère qu'il fera beau. Si il fait beau on pourra faire tant de choses... Sinon, et bien sinon on se collera l'un contre l'autre toute la journée, au fond du lit, avec un film, ou quoi que ce soit, tant que j'ai du repos, de la tranquillité, de la douceur, de l'amour et un bon repas, moi ça me va. Oh et une petite coupette quand même !
Si il fait beau, j'organiserais tout ça, si il pleut, je m’engouffrerais dans le lit et je lui crierais de choisir avec tout son amour !

Je suis fatiguée... Et pourtant lorsque tout à l'heure je l'ai entendu pour la énième fois taper son rapport sur son pc, le doux bruit des touches m'a rappelé que vous étiez là, que vous m'attendiez et que mes doigts fourmilliez d'un impatiente grandiose.
Je ne sais que vous dire. J'ai passé mon weekend enfermé entre ces quatre murs à lire et relire les mêmes cours, en ayant l'impression que tout ceci ne servait à rien.
Je ne sais vraiment pas quoi vous dire.

Oh, le chuchoteur, n'est pas mal du tout, même si, ne l'ayant pas fini je ne peux pas encore vous l'assurer, je trouve l'intrigue un peu trop simpliste pour le moment, si j'ai deviné juste, j'en serais déçue, mais l'écriture est douce, elle coule sous les yeux comme un fleuve tranquille.

Demain je me lève, il est déjà plus de minuit, il faut que je dorme, demain je me lève, révisions de dernière minute de cognitive, révisions de la dernière chance, quelques annales de plus. Un bon café et ça ira.
Je vous laisse donc ici, bonne nuit !

Parce que la pub Nikon est juste géniale ! Je suis innocent !

vendredi 11 mai 2012

11 Mai, enfin plutot 10 mai, mais passons.

Voilà, ce qui devait arriver est arrivé. Je me suis plantée. J'ai pas pris racine non (elle était facile, j'en suis pas fière.)
Mais j'ai raté. Voilà, j'ai foiré mon premier examen d'une longue séquence de plantage. Mais le pire est que je pensais réussir cet examen, je n'avais aucun doute là dessus. J'en étais sûre et certaine.
Oui, j'ai raté l'anglais, l'anglais psychologique, alors sérieusement, le niveau il est à ras des pâquerettes.
Partie 1 : Vrai / faux compréhension de texte, je m'en suis pas trop mal tiré.
Partie 2 : Vocabulaire. A cause de cette saloperie de consigne je me suis plantée, ou comment un mot peut changer toute votre note.
Partie 3 : Question sur le livre. J'ai lu le livre, donc ça aurait pas dû être trop compliqué, mais je ne suis pas sûre que la correctrice comprenne vraiment ce que j'ai écris, je me suis un peu perdue moi même.
Partie 4 : Essai. Le bien et le mal. Le changement. Tout ça. Bien sur ayant comme thème central ce petit idiot mais si adorable de Charlie. Je vous l'aurais fait en français, ça serait surement passé comme dans du beurre. Il n'y aurait surement eu aucun problème, j'avais des tonnes d'idées, j'aurais pu en faire un catalogue. Mais en anglais, à chaque point, à chaque phrase je me retrouvais à cours de mot. Alors un bon nombre d'arguments sont partis à la poubelle. Ce qui donne :  Un essai qui fait moins d'une copie double. Je donne pas chère de ma peau.

Donc y a du bon, y a du mauvais, je grappillerais peut être des points mais je n'atteindrai surement pas cette saloperie de moyenne.
Alors tant pis, j'ai pleuré dans ses bras en rentrant, de rage, de honte, de dégout, je me sentais si nulle !
Mais il a été là, il m'a fait rire, il m'a fait sourire, il a séché mes larmes et il a même réussi à me remotiver un minimum pour réviser cette connerie de physio, alors disons qu'il a été simplement le meilleur des hommes. Chuuuut ! Je t'entends, ou te pressens déjà en train de râler. Chut, j'ai raison.

J'ai discuté avec Tiffany, je me suis même retrouvé à la rassurer. Etrange. Mais je ne lui donnerais aucune aide, aucun coup de main, aucun cours, j'irais même jusqu'à aucune info, mais ça, ça ne lui donne rien. Alors passons.

Je vais aller me coucher, me blottir dans nos draps rouges, en attendant qu'il est fini de préparer sa présentation d'astrophysique. Je lirais un peu. Le Chuchoteur de Donato Carrisi, je  n'en avais pas envie, mais j'ai fini le 2eme livre de Joséphine et je n'ai pas eu le courage d'aller chercher le 3ème. Oh Sophie je ne te remercierais jamais assez de m'avoir mis entre les mains le premier. J'ai l'impression que je ne peux plus m'en passer, j'ai l'impression que c'est tout une vie que tu me déroules devant les yeux, j'ai l'impression de t'avoir là près de moi, petite tortue. Pauvre petite tortue. Calin va !

Je vous laisse ici, j'ai mal au dos, un peu trop chaud, et je suis un peu trop fatiguée pour ne pas grappiller un peu de repos par ci par la, demain est un autre jour, j'espère que Sophie aura raison, j'espère avoir une illumination, avoir un toucher divin, avoir de la chance tout simplement.
Mais on verra demain, donc : A demain pour de nouvelles aventures avec Marion dans le rôle de La-bas-bleue !

Depuis Baby.be

jeudi 10 mai 2012

10 Mai.

Est ce le début d'un nouveau long silence ? Peut être, je ne sais pas.
Le 6mai encore, je me suis couchée en me disant : Vivement demain que je puisse en écrire un autre ! Vivement demain !
Et puis il y a eu le 7mai, cette dispute plus éprouvante que je ne le pensais, cet article larmoyant que je me suis résolu à ne pas publier, la réconciliation et la non envie soudaine d'écrire.
Je ne voulais pas.
Et puis ce matin dans le pseudo calme révisionnel qui règne, (faut dire qu'il dort encore à poing fermé !), je me suis dit... Pourquoi pas ? Pourquoi pas n'écrire quelques lignes, que quelques mots entre deux révisions de ce bouquin infâme, enfin non pas si infâme, mais scolaire tout de même, pourquoi ne pas venir me réfugier ici ?
Alors je suis là... Et ... Je ne sais absolument pas quoi vous dire. Ennuyeux n'est ce pas ?

Alors blablatons comme ci j'étais assise en face de vous sur la terrasse d'un café, d'une ville quelconque, c'est bon vous m'imaginez bien sur une petite table, avec un oeil fermé parce que le soleil ça pique, ma petite tasse noire sur sa coupelle avec un breuvage qui ne devient si délicieux qu'au bout des deux sucres glisés dedans ? Je ferais surement tomber le petit papier qui entourait le sucre, ne vous inquiétez pas, je le ramasserais. Voilà, vous avez le décor ?

Et bah tu sais quoi ?! Hier j'étais verte, mais veeeerte de rage !
Tu sais bien que j'avais examen, psychologie des émotions et tout, j'avais révisé à fond, sérieux. Je veux dire, ok j'avais que les CMs, mais les TDs c'était des textes, donc voilà, useless. Donc je connaissais presque tout sur le bout des doigts, oui oui ça c'est bien passé, le problème n'est pas là ! Mis à part que Lille 3, ils ont quand même un sacré problème d'organisation : On a plus de feuille de présence, mais vous rentrez pas dans la salle d'examen sans feuille ! Z'êtes con ou vous le faites exprès ?
Et puis : Bonjour ! On vous met tous dans le même amphi avec des options différentes donc on galère à vous distribuez vos polys !
Enfin passons. Ce qui m'a mise hors de moi, dont aujourd'hui encore j'en suis verte de rage ...
*Petite gorgée de café pour faire durer le suspense*
C'est Tiffany, Firefox, ou je ne sais comment vous vous souvenez de son nom. Elle est pas venue en cours depuis janvier. Oui oui, on en avait déjà parlé donc je passe les détails, donc bien entendue mademoiselle n'a pas de cours, elle a pas cherché à en avoir, elle pensait surement que je lui donnerais tous les miens (Je lui aurais bien crié : CREVE ! mais c'était mesquin)... Et bien cette demoiselle qui vient me voir comme une fleur, enfin non, ça commence mieux, qui m'envoie des messages pour me dire : Euuuuh il est où l'amphi ? Quand tu y es tu m'indique le chemin ?
Et qui en arrivant se pose devant moi comme une fleur, comme ci j'avais envie de lui parler, en plus limite elle s'est mise entre Natacha et moi donc voilà la fille super polie ! Et bien cette petite emmerdeuse sans nom, c'est retrouvé juste, mais tout juste derrière moi pour l'examen. Elle a bien sur pris soins de se décaler d'une place pour avoir une vue magnifique sur ma feuille.
Voilà pourquoi je suis verte, voilà pourquoi on est sur cette terrasse de café imaginaire tandis que je devrais être en train de réviser l'anglais ou du moins la physio parce que l'anglais ça se révise pas.

Enfin ... Voilà, c'était inintéressant comme article, je vous l'accorde, mais je n'avais pour une fois rien a développer de philosophique, rien à vous dire de très jolie, rien à découvrir sur moi de passionnant, alors ce sera ça et rien d'autre, il faut me comprendre j'ai pas le temps de penser : Je suis toujours là, à me dire, oui mais c'est Bridges ou Lewis qui pense que le développement des émotions se divise en positif et négatif vers trois mois ? A moins que ce soit 4 ? Ou toute autre broutille qui ne peuvent rien vous apporter.
Alors je vous quitte ici, profitez de votre thé / café / bière / glace / pizza, tout ce qu'il vous plaira de manger sur notre terrasse imaginaire, je dois filer, retourner dans le monde réel, retourner à mes psychotropes...

Depuis Thebrownsugargirl

dimanche 6 mai 2012

6 Mai bis : Les élections, vous en avez marre, moi aussi mais bon, parlons en !

Tout est dans le titre. M'enfin développons, mes doigts me chatouille trop pour que je vous en prive.

On a passé, majoritairement, la journée, à lire sur Facebook des avis politiques de part et d'autre, à gauche à droite, peut être même un extrême quelques fois, certains devraient prendre des vacances se mettrent au vert et nous laisser décider pour qui on veut voter. (Ahah je me suis bien marrée à écrire cette idiotie.)

Ce que je trouve, tous les 5ans, très drôle, oui parce que moi, Madame j'ai eu une longue vie, je m'intéressait à la politique avant mes 10ans hein ? Enfin passons, c'est que tous les 5ans, au second tour, y a tellement de gens qui se plaignent du président sortant que tu te demandes comment il a été élu. Sérieusement, Hollande il a quoi ? 52 % ? Un truc comme ça, et vous allez me faire croire que tous, absolument touuuus les gens qui pleurent là, sur Facebook, sur Twitter, sur le net, et autres, aucun de ceux là n'a voté pour Hollande ? J'en ris mes amis, parce qu'il s'est pas auto-proclamé non plus, notre petit fromage. Oui j'ai décidé que j'allais l'appeler notre petit fromage. C'est mignon, c'est doux, c'est orange et dieu que je m'ennuie ! De plus j'ai besoin d'un peu d'humour je viens de passer l'après midi sur un cours sur le suicide. Et je vous promet vous voulez pas savoir tout ce qu'il y a écrit dessus. Je voulais pas le savoir non plus voyez vous.

Enfin, après peut être que je n'ai que des amis de gauche et que ceux qui sont content du président ferme leur bouche et puis basta. Alors passons sur ce point. Mais pourquoi nom de Dieu, venir pleurer ? A quoi cela sert il ? Vous pensez que mon petit fromage va venir faire le tour de vos profils et se dire : OH NON ! Julien a dit que c'était nul ! Que je devais pas être président ! Demain, je cède ma place !

Et pire encore : Comment pouvez vous prévoir que ce sera si affreux ? Qu'on sera comme la Grèce, qu'on sera comme l'Espagne, ou que sais je d'autre ? Je ne comprend pas. Vous avez oubliez il y a 5ans ? Vous avez oublié comme vous lui cassiez du sucre sur le dos au petit président sortant ? Vous avez oublié tout le mal que vous avez pensé de lui ? Toutes les manifestations lycéenne que nous avons faites contre ses réformes ? Toute les fois où les slogans criez : Sarko ! On aura ta peau !
Vous avez oublié ?

"Le changement c'est maintenant." C'est ça son slogan, il a pas dit : "Demain sera meilleur". Il a pas dit : "Je serais trop bon !" Il a pas dit : "La crise sera fini dans mes bras".
Il a juste dit : "Le changement c'est maintenant. "
Et le principe du changement ce n'est pas que tout ira mieux, c'est qu'on essaiera d'aller mieux, c'est qu'on essaiera de changer certaines choses pour aller mieux, c'est qu'on fera ce qu'on peut pour s'en sortir.
Ce n'est pas Dieu, on a plus de roi désigné par le douce main divine, non mes chéris, on est là, on est devant un Homme, devant un simple type (ok avec pas mal d'études et de gens derrière lui, pas mal de responsabilités aussi) qui vous dit qu'il fera ce qu'il peut pour améliorer tout ça. Peut être qu'il y arrivera, peut être qu'il y arrivera pas, mais au moins, on va essayer de changer, parce que stagner ne sert à rien.

Sinon moi je dis : Bravo mon petit fromage ! J'ai toujours cru en toi ! Même si j'ai pas voté pour toi au premier tour !

Oh comme je suis déçue ! Pas une seule caricature avec un fromage de hollande et une bannière président !

Mon petit fromage est devenu grand ! Il est devenu président ! Depuis Immo4you

6 Mai.

Je me sens vide.
Rien de nouveau me direz vous. Rien de nouveau non. Rien de nouveau donc.

Je ne sais pas pourquoi je suis ici, peut être pour tenter de combler ce vide, peut être pour faire plaisirs à vos petits yeux perdus d'ennui cherchant de la lecture ?
Je ne sais pas. Je me sens vide comme à chaque fois que je reviens de Beauvais, je me sens vide, seule et triste.
Je n'arrive à rien, la physio rentre par les yeux et ressort par les oreilles, tout ce que j'ai tenté d'apprendre n'a pas imprimé et là, je n'arrive même plus à lire, je devrais passer à autre chose hein ? Mais non je suis butée, je veux finir ça avant de passer à quelque chose de plus constructif, avant de passer à une autre matière que je pourrais réussir elle. Je me retrouve perdue.

Je suis fatiguée, parce que je suis vide. Rien de nouveau donc.

J'ai mal dormi, loin de ces bras le moindre bruit se transforme en fantôme, le moindre frémissement me réveille, le moindre cauchemar me réveille en un cri. J'ai mal dormi, ma boîte criant famine au petit matin m'a réveillé beaucoup trop tôt. Le sommeil fuyant j'ai comaté ne pensant qu'au temps que je perdais sans réussir à spécialement m'endormir, jusqu'à ce que le réveil sonne. Et là, comme depuis des années, lorsqu'il a sonné je me suis rendormi, la douceur des habitudes, la douceur des choses qui ne change pas, la douceur, le réconfort même des choses qui tourne rond sans accroc, sur lesquels on peut compter. Je crois que c'est ça que ce réveil me rappelait chaque matin où une insomnie m'avait ceuilli toute la nuit. Je n'avais plus peur que tout parte en vrille puisque lui restait là, présent, à sa place, cela voulait bien dire que ça pouvait arriver, que le monde pouvait rester tel qu'il était, il pouvait être stable, sans cri, sans larme, sans drame, sans solitude peut être aussi.
Je ne sais plus vous dire ce qui trainait dans ma tête à cette époque mais je crois que j'ai enfin fini par comprendre une part de cet énigmatique endormissement au levé du jour.

Je suis là, je tourne le dos à mes cours, à mon classeur, les jambes étalés sur le lit, mon petit nombril profitant des lueurs du jour à cause de ce t-shirt un peu trop juste, le pc sur les genoux, essayant de me divertir assez pour y revenir après. Je n'en ai pas envie vous savez.
J'ai envie d'aller à la gare, de monter dans n'importe quel train et de fuir. De vous fuir. De fuir les obligations. De fuir les examens. Mais surtout me fuir. Mais jamais je n'arriverais à faire ça. Je m'aurais toujours collé aux basques comme une enfant peureuse s'accroche à la jambe de sa mère. J'aurais beau pester, crier, elle restera là, accrochée. Je suis double comme depuis toujours, je suis cette femme, cette mère, cette malade du contrôle, ce roc sur lequel on peut compter, cette personne qui sait où elle va, d'ou elle vient et ce qu'elle veut. Mais je suis ici, cet enfant, cette fillette qui pleure encore le soir des ombres de la nuit, qui pleure encore de la solitude, qui crains encore l'homme dans le placard, qui désespère qu'on comprenne ses frayeurs, que quelqu'un vienne la prendre et la bercer en lui chuchotant : Chuuut mon amour, chuuuut ma douce, ca ira, tout va allez, je suis là, je serais toujours là.
(J'avais écris Maman est là. Pourquoi je l'ai effacé ? Ca doit être important si je n'ai pas voulu vous le laisser voir, ça doit être quelque chose de bien enfoui sous trois tonnes de sourire, de rires, de joies pour l'oublier, ce sens caché, du refus... Faut que j'arrête la psycho.)
Je suis cette fillette perdue, qui ne sait pas où elle va, qui suit bêtement le chemin qu'on lui a donné en espérant que les autres avaient raison, je suis cette fillette qui ne veut plus blesser de peur d'être seule alors qui se transforme en tapis, en léchant le dessous des pieds de ces êtres immondes. Je suis cette petite fille qui a peur, qui doute, qui s'ennuie, qui ne sait plus rien, qui ne sait pas si cette fille dans le miroir est elle ou une autre...

Je suis elle et Elle. Je suis tout ca, et alors ?

Depuis Miaterralatina ou La Liste de Schindler.

Petite découverte.

samedi 5 mai 2012

5 Mai.

Pendant que certaines se prélassent en Grèce, à Venise, à Barcelone, sur une plage de la PACA, ou même simplement sur un transat /fauteuil chez elle en ne culpabilisant pas, il y a moi qui résiste. Moi qui rêve de courir au furet dévaliser leurs rayons, qui rêve de faire les boutiques en tout sens, qui rêve de lire jusqu'à plus soif, qui rêve de regarder 1000 et un film, mais je résiste.
Je résiste ardemment, car je devrais réviser. J-3. Mercredi les exams commencent. Et pourtant... pourtant... Je n'ai toujours pas commencer sérieusement. C'est désespérant. J'avais pourtant essayé, mais chez moi c'était impossible d'avoir une minute de calme. Je m'étais pourtant promis que dès mardi chez moi, à Lille, je bosserais. Mais le retour fut repousser d'une journée pour récupérer le massacre capillaire de ma tignasse folle. Et même, une journée calin ne fut pas de refus après une si longue absence, et puis ... Puis je ne sais pas, j'ai révisé pourtant vendredi mais pas avec tant d'acharnement dont je sais faire preuve. Je ne sais pas ce qui se passe. En faites si. Quand je compte les matières que je peux valider, où j'ai un espoir, elle se compte sur si peu de doigts, sur une seule main, que je m'en décourage d'avance. J'ai peur vous savez, de vraiment tout foiré. Et de devoir recommencer. Alors je devrais m'y mettre, je devrais n'avoir qu'une envie : Réussir donc travailler. Mais non, je sais enfin je crois que je n'y arriverai pas que malgré tous mes efforts je ne pourrais pas. La certitude est que dans au moins deux matières je me planterais. Obligatoirement. Je pourrais réviser tout mon saoul, je n'y arriverais pas. Ce n'est pas de la mauvaise foi, ce n'est pas une lubie, c'est véridique. Je ne sais pas faire une étude de cas : 16points sur 20 l'étude de cas, alors croyez moi la patho je ne l'aurais pas. La physio, 3 questions qui se partagent les 20points sur un mini points sur les 4500 points du programme, alors non je n'y crois pas, j'aurais du m'y prendre plus tot. J'aurais du comme à chaque fois, m'y mettre avant tout ceci. Mais j'ai été feignante, je me suis dit que j'aurais le temps et aujourd'hui je ne l'ai plus. Alors je vais tâcher d'assurer trois matières, je vais tâcher de faire ce qui est possible et vraiment essayer d'avoir mes rattrapages mais je ne suis si sûre de rien...
J'ai tellement l'impression que ça ne passera jamais.
Je sais que redoubler n'est pas important, n'est pas grave, et je m'en fiche, mais c'est juste cette certitude qui m'ennuie. Cette certitude que je n'ai pas fait assez pour l'éviter. Alors me direz vous : Fais le maintenant. Fais tout ce que tu peux.
Et bien oui mes très chers, j'aimerais, mais non. Je ne sais pas, je n'y arrive pas. Dès que je révise ca ne rentre pas, dès que je me lance je me laisse happer par une ombre sur le mur, je n'arrive pas à accrocher mon attention.

Je ne devrais pas être là me direz vous. Je le sais. Mais ça fait si longtemps que mes doigts palpitent de ce besoin de vider mon sac, ça fait si longtemps que j'ai envie d'écrire, de tout dire, de tout laisser là sur cette page blanche. J'ai si envie de tout vous déballer, de tout vous dire, en meli melo comme j'ai si bien su le faire depuis toujours. Je veux juste tout lâcher, tout laisse tomber, là sur cette page, en espérant prendre assez de recul pour comprendre, pour me pousser à avancer. Je ne sais pas ce qui fait que tout ceci se passe, je sais juste que j'aime faire cela, dans l'espoir de quelque chose de mieux.

Mes doigts glissent sur le clavier encore plus harmonieusement que sur l'ancien. Peut être est ce, cette douce et longue nuit dans ses bras, peut être est ce la nouvelle habitude de ces touches, peut être est ce juste l'euphorie de pouvoir retrouver en toute quiétude la solitude que j'apprécie tant pour écrire, peut être est ce simplement que j'ai enfin trouver un sujet sur lequel me plaindre.
Je ne sais pas, je ne sais plus. Mais je suis bien ici, je suis bien près de vous, près de lui, ici je suis sure de le trouver tot ou tard, tandis que là bas c'est plus complexe.

Dans 11 jours tout est fini, dans 11 jours je suis en vacances, je suis tranquille, je pourrais passer mes journées à me prélass.... Et non, dans 11 jours je pourrais préparer les rattrapages. Mais disons que dans 11 jours j'aurais tout de même un grand weekend d'anniversaire avec lui, pour pouvoir oublier tout ceci.
J'aimerais vous dire autre chose, vous raconter d'autres choses. Mais je crois avoir gaspillé assez de temps pendant lequel je devrais réviser à écrire, je devrais réviser mais je voudrais fouler ces touches encore des heures et des heures vous raconter tout et n'importe quoi. Mais non. Alors je vous quitte, et je vous dis à demain, ou peut être à un autre jour !

Depuis Gene71

vendredi 4 mai 2012

4 Mai.

J'ai le Zazazou. Avis aux connaisseuses.
Je devrais réviser mais j'avais ce mot incompréhensible dans la tête, le zazazou, les mots d'enfants pour décrire les choses d'adultes.

Je vous écris de mon nouveau pc, pour tester la douceur de ces touches, la stabilité qu'il devra mettre en oeuvre pour suivre mes doigts fous, en sera t'il capable ? Pourra t'il les suivre ? J'en doute vu le nombre de lettres que j'ai effacé depuis ces quelques mots, mais voilà, je suis ici, et je crois qu'au fond ce n'est pas lui qui se trompe c'est moi, parce que je suis fatiguée. Parce que je sens chaque muscle de mon corps me supplier de me calmer, de me mettre au fond de mon lit et de ne rien faire d'autre que de lire, "N'importe quoi !" C'est ça, qu'ils crient, "Lis n'importe quoi, mais arrête de bouger ne serait ce qu'un sourcil !".

Je voudrais m'enfoncer dans nos draps qui sentent son parfum ainsi que la douceur de la lessive, et peut être aussi un reste de ce sérum que le coiffeur met sur mes pauvres cheveux abimés, je voudrais m'y engouffrer, et retourner lire la valse lente des tortues, retourner à ces personnages, retourner à cette vie qui ne me concerne pas, je ne suis que spectatrice, pas actrice et ça me va très bien.
Je veux passer mon temps à lire des histoires de vies, des histoires d'amour, de chagrin, de dispute, de mauvaises habitudes, de tout ce qui fait la vie, je ne veux plus lire ces meurtres en séries, je ne veux plus courir après un tueur que je ne connais pas, après un être inexistant mais qui fait tant de mal que j'ai peur de tout. Je veux retourner dans les bras de Joséphine comme Zoé. Je veux pouvoir dire que j'ai le zazazou !

Je ne veux pas savoir en quoi consiste les phychoses infantiles, ce que fait l'hypocampe, où se projettent ses neurones, je ne veux pas savoir comment naissent les émotions, je ne veux pas savoir que tel molécule guérit telle maladie, je ne veux pas savoir que la dopamine ne passe pas la barrière encéphalique, je ne veux pas savoir que l'observation est la méthode la plus utilisé en psychologie expérimentale, je ne veux pas savoir que les questions fermés sont mauvaises dans les questionnaires sur l'anorexie, je ne veux pas savoir qu'on a appris en 1978, il me semble, à un singe le langage des signes, mais qu'au final c'était faux, ce n'était que l'habitude d'une réponse devant un signe de l'interlocuteur. Je ne veux pas savoir tout ça, je veux juste m'asseoir dans un coin et lire, lire, lire ...

Je veux m'endormir dans ses bras, parcourir de mes mains tous les recoins de son corps, je veux entortillé ses cheveux autour de mes ongles, je veux le serrer si fort qu'il en aura le souffle coupé, je veux le reconquérir à 5h du matin, je veux à nouveau être là au creux de ces bras lorsque 5h sonnait, à me dire que oui, nous étions là, à deux, à s'aimer, simplement, je ne veux pas quitter sa peau pour apprendre toutes ces choses, oh non, pas du tout.

Mais pourtant je vais vous quitter sur ses mots et retourner à mes cours, parce que je veux tout de même essayer de valider mon année. Je veux tout de même croire que c'est encore possible de valider au moins quelques matières, je veux y croire un minimum.

Depuis Simsettemiss