vendredi 9 décembre 2011

9 Décembre.

Je pourrais vous faire le petit speach habituel que je vous fais à cette période qui s'intitule : Mon dieu, j'aime pas Noël. Mais après tout au bout de temps d'année vous le connaissez par coeur, j'en ai marre de le rabacher et je crois que j'ai franchement pas envie de me taper ça aujourd'hui. Donc ni vous, ni moi n'en ayant envie je vais donc vous parlez d'autre chose.
De quoi ? Je ne sais pas trop encore je fais confiance à mes doigts de secrétaires qui papillone sur le clavier un peu trop vite, un peu trop fort peut être mais qui (presque) jamais ne se trompe. Et ce soir, ce soir ils brillent d'un éclat bleuté, pourquoi ? Un cadeau, une nouvelle ? Non pas de ça, juste un petit clin d'oeil amical et une sorte de bouffée d'espoir.
Parlons du plus gros : Parlons de ce déménagement. C'est définitif : J'ai pas de chambre. Je vais vivre dans le salon et je suis censée applaudir des deux mains en criant hourra.
Demain la journée sera longue et poussiereuse, car demain carton. De plus elle sera éprouvante parce que demain à nouveau je vais me battre avec ma mère pour lui faire tourner la page, pour abandonner cette énorme photo de leur mariage, pour ne pas prendre les meubles qu'à fabriquer mon père, pour ne pas emmener les bouquins inutiles dans l'espoir qu'un jour je lui donnerai des petits enfants.
C'est le nouveau truc de ma mère ça, en ce moment, croire que je vais lui faire des petits enfants, je dis pas, plus tard, un jour peut être que je l'envisagerais, mais j'ai pas encore vingt ans, je veux pas m'ancrer tout de suite là dedans. Mais pour ma mère c'est normal.
Que mon frère m'a appris d'une voix plus que cruelle, que si je voulais prendre le train pour aller a Beauvais notre nouveau point d'ancrage, il me faudrait éviter la ligne creil-beauvais que je comptais prendre, pourquoi ? Parce qu'il y a un viol par jour sur cette ligne. Il exagère surement mais je trouve cela assez ... Ca laisse à réfléchir.

Enfin... Que puis je dire d'autre ? Les vacances approchent ! Même si j'en ai un grand avant gout depuis quelques temps puisque tous mes cours sautent et que ceux qui restent sont si peu intéressant que je m'en passe avec plaisir, c'est mal, je sais, mais me lever pour des stats, non vraiment je peux pas.

Je sais pas si je veux être rousse, vraiment, ce soir je me suis regardé dans le miroir et je me suis dit que putain j'aimais être blonde. Je sais pas, j'ai peur de regretter mais en même temps j'ai une envie de changement, alors bon, des cheveux c'est pas si grave.

Enfin bon à l'origine j'étais pas venue pour ça, à l'origine j'étais là parce qu'en rentrant de la gare, j'ai réfléchis, à ma vie je crois, à ce qui me manquait, à ce que je ne chérissais pas assez. Et devant les décorations de Noël qui éclairait doucement saint just, avec l'amertume de cette soirée passé de train en train, je me suis dit que j'allais commencé à choisir mes bonnes résolutions et que cette fois je tacherais de mieux les choisir pour les tenir. A cela pres que je ne les nomerais que plus tard, juste pour me laisser le temps de me rendre compte si tout ceci est possible.
Je ne veux pas faire tout ceci trop vite et n'en tenir aucune comme chaque année. Je veux pour une fois me donner des buts précis pour l'année 2012, juste sur le principe que j'ai beaucoup de choses à accomplir et si peu de temps.

By Lushmetender

dimanche 27 novembre 2011

27 Novembre.

J'ai retrouvé Joyce J. au détour d'un rayon de cette boutique, une sorte de douceur diffuse de joie profonde qui s'écoule doucement le long de ma peau, me léchant d'une brulure lancinante.

"Je ne sais pas comment te dire... J'aurais peur de tout foutre en l'air...."

Elle m'avait manqué cette voix de carillon, ces chansons girly, ce côté un peu trop fleur bleue qui me correspond peut etre un peu trop.
Ca m'a fait du bien de la recroiser comme ca, comme une vieille amie, j'avais l'impression de retrouver sophie par hasard à la gare d'amiens, j'avais l'impression de recevoir mailling, de me dire que tout allait bien. Vous me manquez. Je crois que c'est juste ca que ca veut dire. Vous me manquez beaucoup.
Mais je suis tellement fainéante... Pas de messages, pas de réponses. Dieu que je laisse trainer le temps...
Je viens de me rendre compte qu'on était deja en décembre dans quelques petits jours. J'ai l'impression que le temps cours et cours toujoursp lus vite. Je vieillis. Pas que j'ai des rhumatismes, que ma premiere ride soit arrivé, que mon premier cheveux blanc ait envahi ma crinière. Non, juste le temps qui passe trop vite, je vieillis. Je me laisse bercer par cette douce routine et je crois que je suis un peu trop passive. Mais voilà, je suis là, j'ai tout ca à faire, il faut que je m'y remette, et après ca promis, je lance izia et je répond à Mailling, promis j'envoie un message a sophie.
Enfin peut être, on verra !

Je vais bien vous savez, et pour un weekend croyez moi c'est plus qu'étrange ! ;)

mercredi 23 novembre 2011

23 Novembre.

Je crois que pour une fois je suis ici pour vous dire que tout va bien. Que rien ne manque, que la vie coule doucement dans mes veines sans trop d'a-coups.
Je ne saurai vous dire d'où vient cette sensation, peut être un avant gout des vacances à cause du peu d'heure qui me reste, peut etre à cause de la douceur de nos peaux qui ne se quittent que rarement ces derniers temps, peut être à cause des ces mails d'amis qui s'accumulent me racontant leur déboires et leurs joies.
Un vieil ami est réapparu, me racontant qu'il avait abandonné la fac, la philo ce n'était plus pour lui, me racontant ses problèmes comme ci on s'était quitté la veille alors que ca doit bien fait 1 ans et des brouettes qu'on ne s'est pas parlé. Je suis redevenue sa confidente en quelques lignes et je crois que je n'avais jamais quitté ce rôle.
L'ironie de la chose est la venue de ce vieil ami quand je perds de vu le nouveau, embrouille de boutade, être taquin c'est bien, être méchante c'est mal et je ne fais que peu la différence.

Mailing prend la poussière et au lieu de répondre je suis ici à vous conter cela, idiotie d'enfant égaré par la joie de l'hiver.
J'attend la neige, vraiment, j'attend la neige avec une impatience dissimulé à grand soin. Ce matelas blanc me manque.

Je pense beaucoup à ma famille en ce moment, surement à cause du déménagement qui approche.
Je culpabilise pour les cours et le peu de boulot que j'ai fait surement à cause des exams qui accourent.

Je perds beaucoup de vue les principaux intérêts de ma vie, parce que je me laisse cocooner dans mon océan de douceur cotoneuse.
Dieu que la vie est douce malgré l'arrivé de ce Noël tant détesté. Espérons que tout cela continue ! En attendant fetons toujours l'automne, là où les arbres s'habillent de milles couleurs pour le plaisir de nos yeux, lorsque le gris du ciel ne s'en mêle pas, dieu que je rêve d'un automne comme dans les films, paré de rouge, orange, jaune et pourtant ayant un ciel toujours aussi clair !

By Celesse

samedi 15 octobre 2011

15 Octobre.

Je me suis levée à midi, enfin ses environs, ceux qui n'arrive que très rarement quand je ne suis pas dans ces bras. Et je suis là, encore toute tremblante de fatigue à me dire que je manque beaucoup de choses à Lille, je sais que j'en partirai l'an prochain, pour aller où ? Je n'en sais rien. Mais je manque beaucoup de chose de cette ville.
Je pars l'an prochain, espérant fuir une fac se targuant d'être si scientifique : Nous fait de la psychologie SCIENTIFIQUE ma petite dame ! Pour en trouver une beaucoup théorique et surtout avec un master intéressant, sauf que voilà : La psychologie sociale ca semble s'étudier en master selon google. Et comme une amie à moi à dit : Si google trouve pas, c'est que ca n'existera jamais.
Il ne me reste plus qu'à aller agresser un de mes gentils profs les supplier pour savoir où ils ont fait leurs études.
J'ai eu un faux espoir hier : Un master psycho sociale et cognitive. Les deux matières que j'adore le plus au monde, à clermont ferrand en plus, pas de Paris : Allelujah ! Mais non, c'est un master de recherche, pour moi ca ne convient pas, mais je me renseignerais au cas où, pour ne pas rater cette occasion en or.
Je n'ai pas encore jeter un oeil au Quebec, parce que... Avec les rattrapages j'ai l'impression qu'aucune école ne m'acceptera jamais.

Oh cette voiture ! Mais arrête de sonner ! J'adore cet appartement depuis qu'il y vit, pourtant ca ne change que très peu de choses en soi, menteuse ! Ca change tout.
En parlant d'appartement il faudrait que j'y fasse le grand ménage, j'ai l'impression qu'on a nettoyé de fond en comble y a deux jours et que déjà ca ne ressemble plus à rien. De toute façon je suis un peu restée pour ca aussi, oui ce weekend je ne suis pas descendu, je suis restée à Lille pour bosser, et surtout avouons le pour dormir. C'est tellement chiant d'avoir deux trains et demi par jour pour rentrer à Lille, soit à 10 soit à 18h ! Wouhou ! Ca c'est du pratique. Je sais que ma mère a dit ça pour moi, que je devrais rester en haut parce que je semblais fatiguée et qu'elle faisait autre chose, je sais qu'au fond elle aurait aimé que je vienne, mais en mauvaise fille j'ai préférée sauter sur l'occasion.

Je passerais les vacances avec elle, sauf qu'elles sont décalées, m'enfin. Je serais donc à St Just pour mes dernières vacances là bas, même si ils n'ont pas encore un 2eme pied à terre, je crois qu'ils vont finir à la rue si ils continuent. Enfin voilà, la maison est vendue, la suivante je sais pas trop si elle va exister, mais je serais à St just pour les vacances, si jamais quelqu'un veut me voir, on peut se retrouver à Amiens, ce qui est le point le plus simple de ralliement pour tout le monde je crois non ?
Parce que non, je n'ai toujours pas le permis, et je ne l'ai même pas recommencé. C'est mal, il faut que je m'en occupe, mais même si je le faisais je vois pas trop où je mettrais des heures, oui je sais on trouve toujours et puis j'ai des trous en milieu de journée, ouais certes, je crois que c'est ca qu'il faudrait que je fasse, mais dieu je déteste toujours autant conduire. Il a essayé de rendre ca attrayant, de me faire retoucher à un levier de vitesse, chose qui me stresse pour rien, franchement y a quand même rien de compliqué mais non, c'est pas possible a gérer pour moi, mais voilà, j'avais un remis un orteil dedans si vous voulez. Je vais m'y atteler, tot ou tard, promis.

Ma tasse de café se finit, ce qui veut dire qu'il est certainement temps de mettre un point final par ici et de commencer à se réveiller pour s'atteler au boulot un peu. Owi on compte rendu de psycho cognitive !

Bonne journée et bon weekend mes amis !

By Lady-Tori

vendredi 23 septembre 2011

23 septembre.

Il y a des jours où il est bon de laisser faire les choses, aujourd'hui est un jour comme ca.

Alors laissons doucement voleter le papillon fatigué dans ce vent froid du Nord.


By Xeneras

mercredi 21 septembre 2011

21 Septembre.

Je me fais rare pour chacun d'entre vous. Je me fais rare et fidèle. J'ai peur. Je suis fatiguée. Je doute. Je cours après une vie qui n'est pas la mienne.

Comme chaque début d'année, le même doute me reprend en son sein, la même peur primaire de la chute, de l'échec. Je me dis toujours que je n'ai rien à faire sur cette chaise, que je joue un rôle qui n'est pas le mien, que j'avance vers un destin qui n'était pas celui qu'on avait écrit pour moi. J'avance et j'ai l'impression de reculer. Le premier mois c'est déjà écoulé, enfin presque. Et je n'ai que ce doute en bouche. Qu'est ce que je fais ici ? Dans cet amphi ? Là, à écouter ce prof me parlait de la NEMI 2, ou des prophéties auto-réalisatrices, ou encore de tous ces schémas d'expérience de probas... Qu'est ce que je fous là ?

On s'est posé la question avec Firefox, enfin dans le blanc des yeux : Qu'est ce qu'on fait là ? Qu'est ce qu'on va faire ? On en sait rien. On sait pas pourquoi on fait psycho mise à part le fait que ca semblait intéressant, qu'est ce qu'on fait ici ? Je sais pas quoi faire de toutes les connaissances que je vais avoir, qu'est ce que je vais pouvoir en faire ? On en sait rien, on en sait foutrement rien.

J'ai fait ma 1ere grosse crise de l'année. Pour rien. Et pour tout. Je sais pas. J'ai craqué. Parce que j'ai perdu... J'ai perdu mon bracelet. Celui qu'il m'avait offert. Celui avec les petites pierres bleus turquoises. Celui avec la chaîne en argent fin que je tripotais tout le temps, mais qui m'a échappé. Il s'est volatilisé, surement dans une poche, surement dans une poubelle, surement quelque part avec quelqu'un d'autre, ou au fond de je ne sais quel trou. Il a disparu. Comme un fantôme...
Comble d'ironie : Je l'ai perdu la veille de notre anniversaire. J'ai donc tout gâché. Absolument tout.



Je reviendrais sur tout ceci une autre fois, je suis loin d'être prête et je devrais partir dans peu de temps pour étudier le développement cognitif d'un enfant. Ca promet d'être passionant. Piaget est notre dieu a tous.

jeudi 25 août 2011

25 Aout.

So much trouble...

Aujourd'hui tout le monde connait Norman, tout le monde connait son chat. Et pourtant... Pourtant c'est qui ce type ? Un pauvre nase qui a juste fait une vidéo un peu drole avec deux trois potes et un chat.
C'est dingue comme aujourd'hui en 4secondes on peut devenir quelqu'un. Mais devenir quelqu'un aujourd'hui, ca ne veut plus rien dire.

So much trouble...

Je suis ici depuis lundi et au fond j'avais pas l'impression d'y etre, j'avais l'impression que c'était une sorte d'autre vie qui se déroulait, une fin de vacances parallèles. Parce que là au milieu de ses amis, je me suis sentie à ma place, je me suis sentie bien et presque j'ai eu l'impression que l'autre grande perche qui partait au quebec allait plus me manquait que je ne le jalousais.
Pendant quelques secondes de panique interne totale je me suis dit que j'aurais pu. Que je pouvais même affronter le cauchemar qu'elle avait pu être, que même peut être, ca pourrait faire disparaitre tout doute, de la voir, là, en face de moi si fade et si normale.

So much trouble...

Je me suis fait un nouvel ami, comme ca en quelques jours, en quelques semaines, en quelques mois, un autre geek, un type comme ca, qui avait le sourire au bout des doigts, ca faisait du bien.
Et puis, il a disparu comme tous les autres. Il part, ne reste pas, et disparait dans un néant amical du passé. Il reviendra peut être plus tard, il nous laissera peut être un chambre dans sa maison suisse cet hiver, ou peut être juste qu'il ne deviendra qu'une ombre.

So much trouble...

J'ai supprimé toute ma famille sur Facebook, parce que c'est personnel et enfantin. Parce que je ne voulais pas donner cette image de moi à n'importe quel inconnu, parce que je ne voulais pas que n'importe qui puisse savoir que telle personne était si important pour moi. Alors non, il n'y a pas de problème, vous êtes juste mon jardin secret que je compte bien garder au fond de mon coeur.
En parlant de Facebook, c'est elle qui a publié cette musique sur mon mur, ma douce maman, c'est elle qui m'a donné envie d'enfin vous donner des nouvelles, parce que sous cet air mes doigts courent sur le clavier comme au bon vieux temps...
Izia, il n'y a rien de meilleur pour laisser aller un inconscient vidé, à se déverser sur une page blanche...

So much trouble...

Dans deux semaines on vit ensemble, dans deux petites semaines et je ne sais toujours pas si ca me rend plus folle qu'heureuse, tout ce que je sais c'est que je suis impatiente. Tout ce que je sais c'est que je l'aime et que tout ce qui m'importe c'est que tout ceci ne finisse pas en drame comme je sais si bien le faire.

So much trouble...

Oh mon dieu, cette musique...

So much trouble...

samedi 13 août 2011

13 août.

Je viens de me réveiller.
En tout cas c'est l'impression que j'ai, l'esprit encore brumeux du doux rêve que je viens de faire. Des sortes flashs pleins les yeux, des images, des souvenirs, des sourire.

Ca fait trois mois, en gros, qu'on vit collé l'un à l'autre et là. Là c'est fini, juste pour quelques jours, mais c'est fini parce qu'il a du reprendre le train et que je n'ai pas pu le suivre. Je dois redescendre à St Just, il doit remonter à Dunkerque.

Cet appartement silencieux, vide. C'est ça qu'il me reste.
Lorsque je suis sortie de la bouche du métro, je me suis rappelé à quel point vivre seule avait été mon rêve. Je ne voulais que ça, je pensais que ce serait l'aboutissement de ma vie. Une sorte de joie immense dilapidé sur des centaines d'heure de liberté solitaire. Mais non. Vivre seule c'est... Différent.
Je veux dire, j'ai profité de cette solitude autant que j'en ai empatis.
C'est l'aboutissement d'un de mes rêves, mais vivre à deux semble beaucoup plus attrayant. Alors j'attend parce que ces trois mois au goût de paradis, deviendront années dans quelques semaines.


Je redescend à St just quelques jours, une longue semaine, pour voir du monde, enfin je l'espère. Mais surtout pour rénover notre taudis familialle. Notre "taudis" qui me manquera tellement. Ma mère visite, de plus en plus sûre d'elle. Elle veut partir, recommencer sa vie et pour ça je la pousse tant qu'elle veut, même à vendre la maison, même si ca me fend le coeur. Ca me tue doucement de me dire que mon enfance va disparaître derrière d'autres enfances. Ma maison familialle va devenir la maison de quelqu'un d'autres, ou d'autres disputes se dérouleront, ou d'autres joies se joueront...
Ca me rend triste mais en même temps je sais que ma mère a besoin de ça pour recommencer, pour revivre, alors tant pis, je dormirais dans le salon, je n'aurais plus de jardin, on sera entasser dans un petit appartement, je n'aurais plus une vraie cuisine, je ne pourrais plus revenir à st just, je ne pourrais plus refaire la route de l'école primaire avec en tête les heures de récréation perdues, je ne pourrais plus retrouver ma maison...

L'évolution est en marche...

mercredi 6 juillet 2011

6 Juillet.

Aujourd'hui j'ai pu contempler les résultats du bac d'un air amusé. Les lire dans le journal, des noms totalement inconnus. Faire un tour sur facebook voir la déception de certains, la joie d'autres et surtout voir les silences auxquels on ne s'attendait pas, donc fouiner, aller sur le monde et taper des noms pour savoir.
Et ce matin devant cette vague inimaginable de noms inconnus reflétant la joie voire l'euphorie de toutes ces personnes, j'ai pu sourire, être amusé en me rappelant cette journée de joie teinté de doutes et de regrets que nous avons vécu l'an passé.
J'ai pu contempler du haut de mon propre bac avec mélancolie la douceur de savoir cet obstacle franchi et croyant naïvement que ce serait le plus dur de tous.
Alors de ce statut que j'ai et que nous avons, de ce statut qui nous donne le droit de dire : Au fond le bac c'était facile. De ce statut qui nous a donné une telle joie lorsque nous l'avons obtenus, nous, bacheliers de 2010, nous pouvons souhaiter bien du courage à nos cadets de 2011 pour tous les gouffres, les affres, les déceptions, les pleurs, les coups durs et surtout le labeur qui les attend.

Ainsi : Courage ! Ce n'est qu'un petit pas vers toute une autre vie beaucoup plus compliqué, le bac. Ce n'est que ça, un pas, un grand pas certes, mais toujours qu'un pas.
Alors réjouissez vous, rêvez de votre statut d'étudiants de khagneux, de taupins, ou que sais je encore, rêvais en jusqu'à plus soif tout l'été et tombez de bien haut comme nous tous lorsque les premiers mois ou semaines de rentrée seront passées.

Oh et puisque nous sommes dans les résultats : J'ai eu mon année, avec un petit 10,7, mais je l'ai eu et au fond c'est bien le principal.
Je ne peux donc que remercier ceux qui m'ont soutenus, même ceux qui n'ont rien dit, je sais bien que vous étiez avec moi. Je n'en doute pas.

jeudi 30 juin 2011

30 Juin.

Le plus souvent, on cherche le bonheur comme on cherche ses lunettes, quand on les a sur le nez.
F.Droz 

J'ai lu ça, sur un bouquin de psychologie populaire ou de bas étage, un truc qui t'explique comment communiquer avec tes élèves. Un bouquin de ma mère donc. J'ai trouvé ça réellement pourris, je veux dire le bouquin. Ca n'avait aucun intérêt. Mais la citation, elle, était plus jolie.

Et je crois qu'au fond la vie c'est simplement ça. On cherche constamment à vivre mieux, à être plus heureux et on oublie de se dire que ce que l'on a nous rend heureux.

Aujourd'hui ce sont mes résultats de rattrapages, plus tard dans la soirée je saurai enfin ce que je vais faire l'an prochain.
Ce soir je passe la soirée avec lui. Juste lui, on sera tous les deux, sans personne, juste nous. Et au fond je crois qu'on en a un peu besoin. Ces derniers temps je divague, ou on divague je ne sais pas. Mais ça se tasse, ça se lasse, ça s'éteind je crois.

Et puis demain le train, ou pas, je ne sais plus trop. Les journées se reportent toujours les unes sur les autres.
Je crois que je suis légèrement fatiguée, je crois que j'accepte enfin le fait que je ne supporte pas la pression et que là, tout de suite, ne savoir dire si mes résultats seront favorables ou non me tue.

Mais là encore, je cherche trop loin, je me demande ce que la vie va me donner sans m'occuper de ce qu'elle m'a déjà donné. Alors je vais vous laisser, me lever et retourner voir ce qu'elle m'a offert.

mardi 14 juin 2011

14 juin.

A la veille de ma première épreuve de rattrapage, je me retrouve ici avec une douce musique dans les oreilles pour réviser une dernière fois mon anglais.
Et cette douce mélodie criant que la vie est courte m'a fait cogiter un peu.
Après avoir fait l'effort de comprendre toutes ces paroles pour dire que je ne perdais pas mon temps.

Je me suis mis à penser à tout ceci, et comme toujours je sais que ce ne seront que des résolutions prises dans le vent, que des idées jettaient dans le temps qui se perdront dans l'écho de la prochaine chute mais : La vie est courte.

Alors à quoi bon s'inquiéter du fait d'être aux rattrapages.
A quoi bon s'inquiéter du silence d'une amie perdue depuis bien trop longtemps.
A quoi bon s'inquiéter d'etre absente à un anniversaire où je pourrais être l'an prochain.
A quoi bon s'inquiéter de la durée de l'histoire que nous vivons.
A quoi bon s'inquiéter si nous allons trop vite.
A quoi bon s'inquiéter pour cette fille qui de toute façon ne peut plus me le prendre.
A quoi bon s'inquiéter pour des amies que je verrais dans peu de temps et qui iront surement mieux.
A quoi bon s'inquiéter pour ma mère qui de toute façon retombera bien aussi vite que moi.
A quoi bon s'inquiéter pour Snoopy qui finira par mourir un jour.
A quoi bon s'inquiéter de ce que nous pourrons être dans quelques années.
A quoi bon s'inquiéter de la difficulté de la vie dans quelques années.
A quoi bon s'inquiéter.
Oui, a quoi bon s'inquiéter.

Je crois que demain, sous mes cernes de la taille de quatres grands canyons, j'aurais le sourire. Que demain je me croirais capable d'avoir ces deux miniscules et ridicules points. Que demain je me sentirais belle parce que je sais que ses yeux ne tarderont pas à revenir. Demain j'irais bien parce que la vie est courte et parce qu'il est temps que je cesse de réfléchir un peu trop pour profiter de tout ceci.

Sur ce je lève bien haut mon verre à votre santé, à vous qui malgré cette année passée sans se voir continuez à lire tout ceci et à ceux que je vois toujours mais qui pourtant vienne ici lire toutes ces choses pour continuer malgré le temps et la distance à écouter mes plaintes.

Vous me manquez. Oh oui, vous me manquez.



Life is short.

lundi 13 juin 2011

13 Juin.

Il semblerait bien que contre tout attente j'ai fini mes révisions.
Il semblerait bien que j'ai compris un cours auquel je n'ai pas assisté.
Il semblerait bien que les deux points miniscule et ridicule qui me manque soit finalement à ma portée.
Il semblerait bien que je recommence à prendre conscience que je ne suis pas si nulle.

Pourtant je suis crevée, je suis malade. J'ai un joli rhume, je pensais pouvoir m'en passer cette année mais non, mon rhume de fin de printemps est bien là.
Dans quelques semaines c'est l'été, dans quelques semaines j'aurais fini cette première année et peut être que dans quelques semaines je serais en 2eme année. Je l'espère et j'y crois au fond. Pas trop histoire de pas me sentir trop mal si je n'y arrive pas.
J'ai l'impression de mourir doucement mais surement comme à chaque fois que je suis malade.

Je suis une pouppée en papier^. Même pas maché, je ne suis pas si résistante. Je suis une pouppée de papier fin et fragile. Je suis une chose fragile et démunie dans un monde de grande personne.
Je m'accroche à mon roc, le seul que je réussi à garder, je m'y accroche à pleine main et je ne le lâcherais pas, espérant que mes doigts de papiers ne s'y coupe pas.

Bientôt le soleil reviendra, la santé avec, la fin des rattrapages avec et lorsqu'il sera à nouveau là pour briller, je crois que tout ira bien, parce que l'été guéris tout. Même le temps qui manque.

samedi 4 juin 2011

4 Juin.

Il paraît que je me fais rare.
Je crois pouvoir dire que c'est vrai, je pourrais vous donner de multiples raisons, mais la seule et unique qui engendre toutes les autres est simplement le fait que j'ai foiré mes exams.

L'année dernière à la même époque je me suis pris un jolie coup de savate comme celui ci. Tombé du joli petit pied d'estal que je m'étais moi même construit. A nouveau le nez dans sa propre boue. Ca fait mal.
Alors voilà, j'ai foiré ça, c'est pas si grave, y a les rattrapages tout ça, je sais, je sais.
Mais voilà, je foire ça donc j'ai l'impression de tout foirer, de tout faire capoter, alors je doute de tout, je me sens comme la plus nulle des bonnes à rien et plus encore j'ai l'impression que je n'arriverais plus à rien, jamais.

Alors je vais continuer à me faire rare, parce que l'une des autres raisons qui n'est pas engendré par la première est qu'il est en vacances et que profiter de sa présence m'est bien plus indispensable que vous ne l'imaginez.
Même si j'ai l'impression de briser quelque chose, plus je parle. Alors il serait peut être temps de laisser passer la crise existencielle qui bourre ma tete de conneries avant de le faire trop tourner en bourrique.

Je reviendrais, plus tard, lorsque j'aurais repris pied. Ce qui ne devrait plus tarder, hein saloperie de conscience ?

mercredi 18 mai 2011

18 Mai.

Un coup de poignard inattendu et un amas de travail qui n'arrange rien laisse doutes et regrets à foison...

Une journée qui commence avec une pâte à pancake avec grumeaux, n'annonce qu'une mauvaise journée.

Ce qui se traduit, comme défense, pour mon inconscient par une paume droite totalement brulée, la vie est belle, je n'ai plus qu'une main.

Et mon inconscient galope toujours...

mardi 17 mai 2011

Dans l'ombre d'un 17 juillet, 17 mai.

"Puisque chaque été annonce un hiver."

Aujourd'hui c'est notre anniversaire, un de ceux qu'on ne fête pas ensemble.
Je crois que je m'en fiche.

Belle après midi estivale au creux de ses mots qui m'a fait du bien. Une douceur d'antan qui revient.

mardi 10 mai 2011

10 Mai.

Je l'ai eu mon espoir, j'ai pu goûter au réconfort de ses bras bien plus longtemps que je n'aurais pu l'espérer. Ce n'est pas pour autant que la séparation du lundi matin fût plus facile.

Aujourd'hui ma valise est ouverte toujours vide sur mon lit, des tas d'affaires le recouvre mais ne semble pas décider à la remplir elle. Je n'ai pas envie de descendre. Je suis bien ici. J'ai fini par m'habituer et apprécier cette douce solitude. Certes, elle me ronge souvent, j'aimerais la partager. Mais là, ces derniers jours, le sachant inaccesible et sachant mes amis trop occupés, je m'y sens bien. Je m'y sens pleinement bien.
Je n'ai pas envie de descendre. Au fond je me demande si je fuis la conduite, je ne crois pas, ce serait ridicule, je pourrais descendre et ne pas y aller. Je me demande si je fuis ma famille. Il y a plus de chance.
Je suis seule et je suis bien. Dans un étrange paradoxe c'est aujourd'hui que j'ai réalisé pleinement que je suis la seule à l'être. Lui vit avec sa famille, Anaïs vit quasiement avec Antoine, Sophie vit avec ses collocs, Pandi est en internat, Cléa passe énormément de temps avec Kilian...
En quelque sorte je le vis comme une victoire incomprise. Tout cela étant je suis seule et donc sans réelle borne, sans obligation envers qui que ce soit, et je crois que je ne me rend plus compte que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Je n'avais pas réalisé en trouvant mon réconfort que lui se créait des problèmes. Et j'en ai honte, vraiment.

Je suis passée hier dans les magasins, le furet en grande partie, je n'ai rien trouvé, rien de ce que je voulais. La fête des mères pourtant approche et si je ne trouve pas ici, autant dire que je ne trouverais pas à St just.
Je ne veux pas descendre... Ici je suis bien... Mais je sais que tôt ou tard lorsque les activités manqueront je me tournerais vers la plus proche personne et qu'elle morflera pour ça, alors non, on va éviter. De toute façon, jeudi je dois voir Sophie, alors je dois être descendu demain. Je me forcerai donc, espérant une sorte de revirement.

J'ai faim. Et en même temps je n'ai pas envie de grand chose. J'ai fini mon livre, il y a quelques minutes, comme à chaque fois ça me laisse une sorte de solitude dans le ventre, une envie de pleurer sur un sort qui n'est pas le mien, j'ai tourner la dernière page en espérant une partie cachée, comme toujours.
J'ai un autre livre et encore un autre, là n'est pas le problème, c'est juste que j'aimerais quelque chose de plus.
Je crois qu'il est grand temps que je me reprenne un peu en main, j'ai du temps pour ça, du temps juste pour moi qui arrive.
Je vais combler ce qui doit être combler pour cesser d'être si instable. Je vais faire des efforts, pour qu'enfin ce gouffre sans fin qui me mène toujours au drame et aux disputes se ferment, pour que peut être la peur s'en aille, pour que peut être tout se passe réellement bien.


By Gustave Caillebote

Après avoir fait la liste de ce que je ne dois plus faire, après avoir arrangé les idées que j'ai dans la tête, je vais filer me coucher et réfléchir à quel monstre égoïste je suis. Peut être que j'arriverais à m'endormir malgré le silence ambiant.
Bonne nuit ...

vendredi 6 mai 2011

6 Mai

Je viens de voir l'aube se lever, ça devrait me donner une sorte de petite lueur d'envie, d'espoir ou je ne sais quoi, mais non. Parce qu'elle s'est levée sur un jour gris.
Un jour où le froid semble décider à rester.
Un jour où je passe un examen que je suis sûre de rater, non c'est pas un manque de confiance en moi, je vais le rater. Je vous le dis.
Un jour où j'espèrais pendant toutes les heures qui s'égrenneront qu'il vienne et pourtant il y a de grandes chances, voir une impossibilité totale que ma porte s'ouvre sur lui.
Un jour où je n'ai dormi que très peu et où les cauchemars ont frayés leur doux chemin.
Un jour où je serai d'un humeur grise.
Un jour où cette nouvelle cicatrice me rappelle à chaque élancement à quel point je ne suis une bonne à rien.
Un jour où je ne pourrais pas aller, ni espérer aller dans le seule endroit où je me sens bien.
Un jour qui annonce un examen demain matin, encore un.
Un jour qui annonce un weekend solitaire.

Alors je crois que cette aube je me serais bien passée de la voir...


Examen passé, examen foiré, une douche froide qui va s'accompagner d'une autre douche froide.
Je vais atteindre le bout du rouleau sous peu.

J'espère tout de même, j'espère plus que tout...

lundi 2 mai 2011

2 mai.

Il y a encore quelques minutes je finissais ma nuit au creux de ses bras, profitant encore des quelques instants de répis que nous laisse le temps. Mais il est parti, laissant derrière lui, cette aura de bien être et un doux parfum.
Aujourd'hui c'est donc lundi, mais pas un lundi comme les autres. C'est le lundi qui marque le début de ma semaine d'examens. C'est donc le début de cette longue marche vers le weekend, espérant chaque jour ne pas tomber de trop haut, voir se sentir pousser des ailes, ce serait bien.
Je n'espère des notes excellentes, j'espère juste l'avoir, mon semestre et avoir par la même occasion mon année.
Pour une fois j'ai bien avancée dans mes révisions, je pense que ce ne sera pas le plus complexe de finir dans les temps. Le plus ennuyeux reste la traîtrise des QCM.
Enfin, je faisais un dernier petit tour ici, avant de me remettre à cette longue semaine qui arrive.
J'en suis fatiguée d'avance...

dimanche 24 avril 2011

24 avril.

C'est paques aujourd'hui !
C'est la première paques où on m'offre des chocolats et c'est sa maman qui l'a fait. C'était étrangement doux.
Je me sens toujours aussi bien ici, j'ai toujours ce temps d'habituation idiot où je tâte, j'essai de voir si, en quelque sorte je suis toujours la bienvenue, le temps de reprendre mes marques et là ça va mieux, j'ai l'impression d'être dans un chez moi qui n'est pas à moi. C'est risible au fond, j'ai trois maisons, et dans ces trois là je ne me suis jamais senti chez moi, tandis qu'ici... Ici où ce n'est et ne sera chez moi, je m'y sens comme tel.

Aujourd'hui c'est mon premier repas de famille, sa famille à lui, ses grands parents, sa tante, ses cousines, sa famille. J'appréhende. Bêtement encore. Mais j'appréhende. Vous savez, et si je gâchais tout ? Enfin, c'est idiot, je le sais mais j'angoisse quand même.

Deux jours de suites à la plage, j'ai l'impression d'être en vacances d'été, j'ai l'impression d'être dans une petite bulle et qui rien n'autour n'avance à part nous. J'ai l'impression que même le temps n'avance plus et pourtant chaque matin lorsque je me lève vers 11h j'ai cette culpabilité dans le fond de la gorge, et tes révisions ma chérie ? Elles s'entassent... Je n'ai pas grand chose à faire certes et j'aurais le temps de peaufiner durant la semaine même des exams, mais voilà, j'ai cette voix au fond de ma tête qui me dit qu'il serait temps que je me responsabilise un peu.

J'ai passé une soirée au milieu de ses amis, je me suis sentie cruche un bon moment, je n'arrive pas à m'immissez dans ce groupe. Ils parlent de leurs amis communs que je ne connais pas, de matière que je ne comprend même pas, de jeux ou lieux ou même moments que je ne connais pas. Mais j'ai passé une bonne soirée tout de même, à rire beaucoup et de toute manière dans ses bras, alors tout ne pouvait qu'aller.
Sauf peut être ces petits piques que je n'aurais pas du remarquer, mais que je suis douée pour recevoir toute seule.

Je suis censée travailler là, maintenant, mais je suis là à vous raconter tout ça, je ne suis même plus sure que quiconque s'ennuie à le lire, mais je continue en espérant vous gardez un peu près de moi de cette manière.

jeudi 21 avril 2011

21 avril.

Ces dernières semaines j'ai l'impression d'avoir passé ma vie dans les trains.
Aujourd'hui j'en ai pour 4h30 je crois.
Ca n'a rien d'intéressant, rien de palpitant. Je suis fatiguée ce matin. Je doute du bien fondé de tout ça. Hier j'ai ouvert cette page blanche que je n'arrivais plus à remplir et j'ai à nouveau fait danser Amy.
Dans une valse obscure d'où encore une fois elle ne sortira pas indeme.
Je fais mon sac doucement, chérissant le chèque posé sur mon bureau qui renflouera un peu mon compte à sec. Je savais que j'étais pas loin de la limite, le message m'a tout de même drôlement retourné. C'est beau les découverts surtout quand on s'y attend pas.
Il paraît que je devrais reparler à mon père juste pour ça, juste pour l'argent qui me manque. Je cracherai pas sur la pension alimentaire c'est sûr. Ca paierait mon loyer et je pourrais dépenser le reste. Mais je n'y retournerais pas pour ça, j'ai encore un minimum de... Je sais plus le mot, ça ressemble à honneur je crois. Enfin voilà.

Je suis fatiguée, vraiment. Dans tous les sens du terme. Desfois j'ai envie de jeter l'éponge, de dire : Merde.
De faire comme eux. D'arrêter toute cette mascarade.
Qu'est ce que je fais là ?
Je sais plus trop. J'ai revu une ombre hier, une ombre du passé. C'était étrange, tout est remonté si vite, comme ci rien n'avait jamais disparu, comme ci je n'avais jamais changé.


Au fond rien a changé, je suis toujours une carpette, peut être même plus qu'avant.

mercredi 20 avril 2011

20 avril.

"On peut donner bien des choses à ceux que l'on aime. Des paroles, un repos, du plaisir. Tu m'as donné le plus précieux de tout : le manque. Il m'était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais tu me manquais." 
C. Bobin.

Au fond tout ne se résume qu'à ça, à un manque grandissant. On chérit ce manque plus qu'on aime la personne qui nous le donne.
On manque de nos amis, de nos amants, de nos amours. On manque même de certains objets, on manque de tout.

J'ai mal, chaque jour un peu plus. Le manque, parfum doucâtre qui envahie le coeur lentement mais avec ardeur. Ce doux ami qui me rappelle que j'ai quelque chose à manquer. Mais aussi cette ennemie fugace qui me rapelle que je peux tout perdre et qu'à ce moment je ne saurais plus comment vivre, n'avoir que le manque et plus la dose.

Il est 15h, j'ai bientot fini ce livre, plus qu'une cinquantaine de pages. Plus que quelques mots et je devrais le refermer. L'oublier au fond de ma mémoire pour ne pas espérer trop. Les romans n'ont jamais été que des lignes farfelues faites pour titiller nos coeurs meurtis d'une idée grandiose qu'est le bonheur. Le bonheur n'existe pas. Pas cet état constant, on est fait pour le détruire, on a la joie, mais on a pas le bonheur.

Dans ce livre j'ai retrouvé cette alchimie amère que j'ai perdue, celle qui m'avait donné envie il y a des mois même des années de laisser courir mes doigts sur le clavier pour écrire plus que ces lignes sur un blog.
J'ai encore ces pages, là, enregistré au fond de ma grosse boîte. Je ne tarderai pas à les effacer, preuves compromettantes d'une aliénation idiote.
Je recommencerais, je n'en doute pas, espérant trouver l'envie ailleurs que dans ce genre de limbes, je le ferais surement cet été, cacher au fond de cette chambre noire et blanche pour tromper mon ennuie.

Je me sens vide aujourd'hui, hier encore je me suis vue me vider et ne pas lutter. Je peux être pitoyable quelques fois, je ne sais plus me battre, je ne sais plus que baisser les bras et attendre que ça passe. Je n'ai pas le courage d'y changer quoi que ce soit. Je dirais bien : Plus tard. Mais je n'y crois pas pour l'instant.

Je vais finir ces quelques pages pour tromper la dure voix de ma saloperie de conscience et puis je me remettrais à bosser, finir au moins l'entretien clinique, avancer les relations intergroupes et peut être le finir.

J'avais juste besoin de coucher un peu tout ça sur le papier, histoire de me dire qu'au fond je peux toujours vivre dans mes mots.

mardi 19 avril 2011

19 avril.

Je voulais vous raconter le fait de le revoir au bout de ces longues semaines, l'impression agréable mais soudaine de sentir mon coeur se désagréger dans ma poitrine, tout faire pour ne pas pleurer, encore, parce que je pleure beaucoup trop. Je pourrais vous raconter comme c'était doux, ces jours chez lui, comme c'était réconfortant de retrouver cette famille, comme c'était vivant.

Je voulais vous raconter que j'avais revu ma douce Anaïs, que j'ai pu voir dans ses yeux, derrière toute la fatigue, la douleur de la prépa, un sentiment de bonheur et de bien être diffus, elle sait toujours rire de tout ceci. Vous dire que voir ce sourire dans lequel j'ai compris une sorte d'assentiment, oui elle est bien ton épice, c'était doux, au fond il a rencontré presque toutes les personnes qui avait de l'importance dans ma vie, il ne manque que Pandi pour le tableau soit complet. Parler avec elle m'avait tant manqué, je ne m'étais même pas rendu compte de tout ceci.

Je voulais vous dire que j'ai travaillé aujourd'hui, enfin révisé serait plus exacte, que j'ai presque fini une matière donc j'ai du bien avancer après tout et que presque j'en suis fière.

Je voulais vous dire que j'ai ouvert un livre, un livre de musso, comme chaque été, un roman à l'eau de rose pour le commencer en douceur. La fille de papier, je ne voulais pas l'acheter ni le lire, mais on me l'a mis dans les mains en me disant : Tiens il est top lis le !
Alors voilà je l'ai ouvert pour mon premier bain de soleil de la journée. Le soleil bien trop chaud pour ma pauvre peau lilloise m'a fait rentré assez vite, ma culpabilité aussi il faut dire, le travail m'attendait.

Je voulais vous dire qu'avec ce doux été un peu trop précoce qui ne peut indiquer qu'une sorte de mort naturelle des saisons, avec le retour de ce soleil si chère à mon coeur et surtout à ma peau, je revis doucement, j'éclos à nouveau pour profiter d'un été qui ne dura pas aussi longtemps que je le voudrais, j'ai ressorti mon short, mon short à peinture pour l'occasion, et j'ai laissé dorer mes jambes, mais avec tout ceci il ya le retour de ma grosse phobie, de cette idiotie de mes processus cognitif que je ne comprendrais jamais : La peur des insectes. C'est dingue, à peine avais je vu une guepe, à peine avais je entendu ce bruissement d'ailes que sur mes gardes j'étais prête à me jeter sur la porte et à rentrer.

J'aurais pu aussi vous dire que j'en ai assez de cette famille. Me faire taper sur les doigts doucement parce que je n'ai toujours pas renoué avec mon père, je comprend, je tarde, il est normal qu'on me remette dans le droit chemin, même si... C'est ma vie, et j'aimerais bien choisir comment elle se déroule.
Me faire taper dessus parce que je rentre beaucoup plus que d'habitude et que donc le frigo n'est pas assez simple, j'apprécie moyennement mais je capitule, il est vrai je rentre plus.
Me faire engueler parce que je ne rapelle pas à ma mère qu'elle a pris rendez vous à 17h et que donc elle est retard, je l'avale difficilement.
Me faire crier un peu beaucoup parce que soit disant je ne l'ai pas prévenu que je ne serais pas là la premiere semaine de juin, chose que je lui ai dejà dites à trois reprises, et qui de plus ne lui change rien, je l'accepte, assez mal, mais je l'accepte, il peut arriver d'oublier.
Mais en plus me prendre un savon parce que je ne cherche pas l'appartement de ma mère, ça, non ça ne passe pas.

J'aurais pu vous dire que je suis fatiguée, que j'ai hate de rentrer à Lille, malgré tout. Je pourrais vous dire que déjà j'attend avec impatience la fin de cette semaine d'examens pour en être débarassé et passer à autre chose. Je pourrais  vous dire que le coucher de soleil de st just me laisse un regard amère sur celui de Dijon. Et tout simplement je pourrais vous dire, qu'enfin mon année se finit, qu'enfin je pourrais peut être avoir la chance de courir à droite à gauche pour retrouver ces personnes que je n'ai plus vu.

dimanche 10 avril 2011

10 avril.

Je suis devenue très blonde, vraiment, j'aurais aimé plus clair encore, mais ce n'est pas possible pour mes pauvres cheveux.
Il a coupé trop court, il  a détruit ma mèche, pour en faire une autre tout aussi jolie en lisse mais qui en boucle va faire tache.

Voilà c'était l'épisode de ma vie capillaire.
J'ai commencé à travailler, un peu pas trop faut pas déconner. Les cours sympa d'abord pour pas me dégouter d'avance de tout ceci. Je doispouvoir l'avoir ce semestre, vraiment en bossant beaucoup le développement et en essyant de rattraper un peu de retard des stats ca devrait pouvoir le faire. Et en se mettant à la premiere partie de méthodo qui est assez mal passé aussi. Ca devrait le faire oui. J'ai encore trois semaines pour tout faire et j'avais tout fait en moins la derniere fois, alors il n'y a pas de raison.

Avec ce soleil je revis doucement, je ressors ma peau blanche aspirine qui deja se dore, le soleil a un effet placebo sur le moral assez sympathique.
Je n'en ai pourtant pas profité ce weekend, j'aurais du sortir avec mon bouquin me trouver un endroit tranquille et lire mais partir vagabonder en cherchant ca m'a tellement fatigué d'avance...
Il faut dire que mon proprio fait des travaux au dessus avec la radio a fond des 8h, alors c'est top pour dormir !

Bientôt mercredi, bientot en vacances, bientot là bas ! J'ai l'impression de ne pas y être allé depuis une éternité !

vendredi 8 avril 2011

8 avril.

Il y a des jours comme celui ci où mon moral fait des montagnes russes. Mais du genre pas les petites.
Ce matin assise à la gare de Saint just, en face de la voie que je prenais tous les matins je me rappelais que j'espérais que personne ne me vois, que je puisse prendre mon train tranquille, sans un mot, tout doucement laissant mon regard caresser la fin de la nuit entre les arbres et ce matin j'ai bien cru mourir sur ce banc. J'avais mal, tout d'un coup comme ça, pour rien, j'ai eu l'impression de sentir mon coeur explosé dans ma poitrine, de le sentir se tordre en tout sens, je sentais la douleur se glissait dans mon sang dans chacune de mes veines me rappelant douloureusement que j'étais en vie et puis lorsque c'est vraiment devenu insupportable tout s'est tue. Il n'y avait plus de douleur, juste le vide latent et omniprésent. J'étais une coquille vide.

Je craque, doucement mais surement, plus si doucement que ça, je craque, je n'en peux plus, j'ai tellement de choses à crier, à mordre, à déchiqueter, à en vouloir, mais rien ne sortira, même cette peur restera là bien ancrée tout au fond de mon ventre jusqu'à ce que tout ça soit fini, parce que je n'ai pas le droit.
C'est idiot, j'ai du mal avec ça, avec l'interdiction, j'ai beau savoir que c'est mal, je me retrouve toujours à l'écrire pour finir par l'effacer. Je tourne en rond.

Aujourd'hui j'ai vu Florian, à la gare d'Amiens, ce meilleur ami perdu depuis le collège, ce type, le seul qui comprenait un peu ce qui se passait dans ma tête, je l'ai reconnu de dos, il n'avait pas changé, la même carure, le même dos qui semblait porter le poids du monde, il portait la barbe, en passant près de lui je lui ai souris, simplement juste pour voir si il se souvenait, j'ai vu qu'il ne me reconnaissait pas, alors je n'ai pas insisté. J'ai perdu beaucoup de gens et j'en perdrai encore.

Aujourd'hui j'ai parlé à Ghislain, ça m'a fait du bien, il m'a fait rire, ça devient rare. On a parlé de mai, de sa vie un peu, de la mienne pas plus, on a pas discuté longtemps, juste le temps de sourire un peu et de laisser ma montagne russe remontée.
J'ai aussi parlé à Vincent et je me suis rendue compte que je l'avais plus vu lui ces derniers temps que quiconque, il est venu ce samedi soir où j'aurai du me taire, il a été gentil, il a réussi à me faire sourire malgré la crise qui se passait en profondeur. On a parlé de son boulot, du prochain, de la galere du moment avec Fanny, de sa vie plus douce avec le soleil et la moto, de son frère, de wow, de la vie en générale.

Et ce soir, je cherche le sommeil, je ne le trouve pas. Peut être que je l'attend lui, peut être que je ne dormirais pas, peut être que je suis trop fatiguée pour courir après Morphée, peut être que j'ai travaillé plus que je n'aurais du, peut être que je n'ai pas assez mangé, peut être que je devrais boire plus, peut être que...
Je craque tout simplement et ça ne s'arrangera pas. Je craque totalement. J'ai craqué hier soir, vraiment, j'ai laché ce que je ne voulais pas dire, heureusement Morphée m'a sauvé, il l'avait déjà emmené loin, très loin. Quelque fois ça a du bon tout ca.

C'est un long weekend qui s'annonce, j'aurais du rentrer chez moi, je veux dire ne pas revenir à Lille, ces deux jours seule vont être un carnage. Mais là bas c'était pire encore. En quelques heures je redeviens l'ancienne chose que j'ai pu être et ça me tue. Alors non, je reste là, je ferais les magasins demain, je marcherais, je me trouverais une place dans l'herbe au soleil et je continuerais ce bouquin, et puis merde, je vais apprendre à vivre toute seule, parce que je n'ai plus le choix.

mercredi 6 avril 2011

6 avril.

Aujourd'hui j'ai repeind ma salle à manger, mon mur chocolat comme il l'attendait depuis longtemps, j'ai eu l'impression d'étaler de la danette chocolat sur mon mur, c'était top. Franchement j'ai adoré ça, j'adore toujours ça. Même la galère du plafond j'ai aimé ça, même ce put*** de scotch qui m'a arraché la moitié de ma peinture je l'ai aimé. J'adore peindre, j'adore ça, ça me détend, ça m'apaise, même ça me rend heureuse. Vraiment. Et si je savais dessiné je prendrais surement la peine d'essayer sur une toile parce que ça me plairait, ça me plairait énormément. Mais je n'ai pas ce talent là.

Aujourd'hui j'aurais du réviser, j'aurais du travailler, un minimum pour me donner bonne conscience, après tout je suis en weekend un mardi et j'en fous pas une rame.
M'enfin, je suis pas motivée. Je l'aurais pas et presque je crois que je veux pas l'avoir. Parce que si je l'ai je me retrouverais toute seule, enfin y a de grandes chances. Et ca m'emmerde. Vraiment. J'ai pas envie de redevoir approcher une parfaite inconnue, me plier en quatres pour la faire rire, me rendre sympathique avant de pouvoir redevenir moi, si je le peux, parce que Pandaroux, c'est Firefox.
C'est con, mais c'est le genre de fille qui comme Sophie ou Pandi, même si elle te trouve complétement tarrée, elles adorent ça et elles te le rendent bien.
C'est le genre de fille qui s'emmerde pas avec la politesse, le savoir vivre, ni même la désirabilité sociale, c'est la fille aux cheveux rouges qui s'en portent bien, c'est firefox et je l'aime bien ma pandaroux moi.
Et preuve oblige, je sais que si on n'est plus dans les mêmes cours, ce sera foutu.

Pourquoi ? Parce qu'on va faire le bilan de l'année.
La fille que j'ai vu le plus de l'an dernier c'est Sophie, je l'ai vu quoi ? 5fois ? Peut être 6 ?
Pourquoi ? Parce qu'on a nos vies, chacune de notre côté, on a nos vies et on peut pas s'en passer, on a nos weekends, nos emmerdes, nos flemmes, alors oui desfois j'ai raté des occasions de vous voir parce quej 'avais la flemme de me tapper 5h de train dans une journée.
Desfois je me suis pas libérée pour vous.
Je me cacherais pas derrière des excuses, j'ai merdé. Je vous l'accorde. Mais vous comme moi, on avouera sans mal que c'est complexe tout ça.

Je suis fatiguée, je vais craquer, j'en peux plus. Comme dirait l'autre avec beaucoup d'irone : Elle est triste ta vie, alors souris conasse.
Alors on va sourire parce que ma vie est loin d'être dure, loin d'être triste, je me sens juste... Vide.
Un peu comme souvent, rien de palpitant en somme. Donc ne nous attardons pas la dessus et sourions ! =D

vendredi 1 avril 2011

1er avril.

C'est toujours autour de cette période que j'ai envie de changement, de bonnes résolutions même.
Pourquoi ? Parce que c'est le printemps. C'est le début d'une nouvelle floraison, d'un nouvel étalage de couleur que seule la nature sait aussi bien coordonnée.
Pour moi, au fond, la nouvelle année ne commence que là. Lorsque la nature renaît. Lorsque la pluie chaude revient. Plus cette pluie affreuse froide et grise, mais la douce, la tendre, la pluie verte et chaude qui ne nous vient qu'une fois le printemps arrivé. Celle qui à l'odeur de goudron chaud, celle qui nous donne l'impression qu'elle lave toutes les immondices répandues sur le sol pendant tout l'hiver.

J'adore l'hiver ne vous trompez pas, mais chaque année, je redécouvre au printemps, mon amour pour cette saison.

Je vais bien, et je crois que c'est la première fois, qu'un premier avril, je vais bien. J'ai beau réfléchir, depuis longtemps je ne me souviens plus. Peut être qu'au fond je vais toujours bien à cette époque, je ne sais plus.
Je rentre chez moi ce weekend, je ne suis pas vraiment la bienvenue, ni jetée dehors, m'enfin, je rentre parce qu'il le faut bien. Je dois d'ailleurs partir bientôt et mes affaires ne sont pas prêtes mais je tarde encore et toujours à faire ce que je dois.
Les choses se mettent doucement en place pour l'an prochain, c'est doux de parler de notre appartement, même si ça reste assez chaotique, même si ça semble partir en vrille, qu'on en parle est réconfortant.
J'ai un mauvais pressentiment pour mes exams (comme à chaque fois, me direz vous), je ne dis pas que je ne les aurais pas, je ferais ce qu'il faut pour, mais je pense que ça va être dur, surtout depuis que la chance m'a lâchement abandonnée.
Les cours se finissent bientot et pour les deux dernières semaines qu'il me reste je commencerais le lundi à 10h pour finir le mardi à 12h30. Belles semaines d'ennuies que j'aurais. Belles semaines pour réviser ? J'ai des doutes. Je m'y prendrais à la dernière minute comme toujours.
De longues semaines qui arrive, sans la trace d'une caresse, les temps sont durs pour tout le monde, la fin d'année met un coup de pied aux travaux en retard, à la vie qui passe et qu'on regarde passer.
Demain mon compte sera vide, ca va piquer. Je n'ai qu'à demander à la maman c'est vrai, après tout, c'est normal, mais j'éprouve toujours une certaine honte à le faire, on ne parle pas d'argent dans ma famille, on le jette par les fenetres, mais on en parle pas, on en demande pas quand on en a besoin, mais on le réclame pour des folies. Ca ne se fait pas autrement.
J'ai un nouveau livre, prêt de ma pandaroux, je ne sais pas si j'accroche, je le lâche sans mal, mais j'y reviens vite, je crois que c'est juste le manque de lire qui me pousse à le continuer.
J'ai lu le malentendu de Camus il y a peu, je n'y ai retenu que la définitionde l'amour pour Maria. Je vous la présenterais une autre fois. Je dois partir, j'aurais aimé laisser courir mes doigts sur le clavier plus longtemps pour offrir au printemps sa venue sur mon blog, mais le train n'attend pas, et j'ai encore tant à faire.

Le temps court, et moi je le regarde passer en souriant, parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, je ne le rattraperais pas.

mercredi 30 mars 2011

30 Mars.

Aujourd'hui, j'ai fait quelque chose d'idiot, mais d'idiotement bien.
Aujourd'hui j'ai fait quelque chose d'inutile mais qui m'a fait un bien fou.

Aujourd'hui j'ai repris cette idée que l'on avait développé un lundi matin, toutes les cultures ont des rituels pour grandir, devenir adulte, se libérer, mourir et toutes ces choses.

Et aujourd'hui j'ai utilisé la seule chose qui m'importe plus que lui. J'ai utilisé mes mots. J'ai utilisé ma plume, ma véritable plume. Celle dont l'encre s'écoule d'un flot bleu comme la plus douce des rivières.
J'ai crée mon propre rituel. Un rituel idiot, inutile, et sans profondeur, mais c'était le mien et je crois que son but a été atteind, alors c'est tout ce qui compte.

Vous dire ce que j'ai fait me semble inutile. J'aurais bien pu m'assoir entourer de bougie, m'ouvrir les veines et chanter à la pleine lune pour faire tout disparaître, j'aurais pu.
Mais j'ai préféré ma douceur ardente.
J'ai écrit, j'ai écrit tout les doutes que j'avais, toutes les idées qui tournaient dans ma tête, toutes les haines que je pouvais avoir et comme un dialogue, j'y ai répondu, c'est idiot à dire, mais ce n'était pas la même personne et au fond cette autre moi qui me répondait a réussit ce que je ne pouvais faire depuis longtemps, elle m'a convaincu d'une chose simple : Ce n'était rien. Ce n'était rien du tout, que des mots dans le vent, que des doutes dans la pénombre, que des peurs ridicules auquelles ne s'arrêtent que les inconscients.

Et pour finir, parce que tout ca devait finir, parce que plus jamais au grand jamais je ne devais repenser toutes ces choses j'ai brulé ces feuilles, je les ai vu se consummer, devenir grises, noires et disparaître dans un souffle, me rapellant que le plus important c'était et serait toujours : Martin.

Martin sera toujours là.
Je crois qu'en un sens c'est ainsi que devait se tourner cette page, j'attendais qu'il la tourne pour moi, qu'il me montre par milles et unes aventures que je pouvais avoir confiance en lui, que tout pouvait redevenir comme avant, mais la seule chose que je devais faire c'était me regarder moi, et me convaincre moi même que ce n'était pas ma faute, que ce n'était pas sa faute, parce que tout ceci n'était rien, parce que c'est fini.

Je t'aime.

mardi 29 mars 2011

29 Mars

Il me faudrait une sorte de signal mental pour me dire :

Attention tu vas te casser la gueule ma chérie.


By Xaliaz

mardi 15 mars 2011

15 mars.

Je crois que principalement, je peux résumé le tout par cette toute petite phrase : Je suis fatiguée.

Je suis fatiguée de ces nuits insupportable, je suis fatiguée de ces réveils trop dur, je suis fatiguée de ces cours trop tôt, je suis fatiguée de toutes ces complications...

J'en peux plus, j'en peux vraiment plus.

Je suis pas facile à vivre, d'accord, je suis chiante d'accord, vous avez autre chose à faire d'accord, mais j'ai aussi autre chose à faire.

Je sais pas pourquoi je reviens là dessus, je sais pas pourquoi j'ai tant besoin de rabacher mais je suis comme ça et je vous emmerde.

Alors je rabache et je m'arrête ici parce que brin, je sais pas pourquoi je me fatigue a essayé de vous expliquer tout ça.

Et toi ! Toi, laisse moi dormir, s'il te plait, laisse moi dormir, je t'en supplie, laisse moi passer rien qu'une seule nuit sans voir ton visage me hanter, sans que tu me tortures, sans que tu me fasse mal, sans que tu me détruise, sans que tu me tue, laisse moi dormir... Juste ça, s'il te plait, continue à pourrir mon esprit durant la journée si ça t'amuse, mais laisse moi dormir en paix...

jeudi 24 février 2011

24 Février.

On m’a demandé de vous calmer.
C’est net comme phrase, pas de fioriture. Juste la vérité toute simple toute nue. On m’a demandé de vous calmer, suivi bien entendu. On m’a demandé de vous virer.
Voilà. Je trouve le 2eme livre partout, pas le premier. Pourquoi ? J’en sais rien. Peut être que je cherche mal. Pourquoi je veux lire ce livre ? J’en sais rien. Pour rire un peu. Parce que j’aime le titre. Ou parce que simplement : Je demande à être calmé.
J’ai besoin de mettre les points sur des i qui n’existe pas. J’ai besoin de tout perfectionner dans un drame sanglant et tragique qui n’a pas lieu d’être.
On m’a demandé de me calmer.
Ca devrait être ça mon titre. Quelqu’un devrait me dire clairement et simplement : Ferme là. Voilà. J’aimerais qu’on m’explique comment on peut ne penser à rien. C’est la seule chose que je ne comprend vraiment vraiment pas. Et dont j’aurais besoin. C’est ça en faites le plus important. J’ai besoin de savoir. Parce qu’il y a plein de choses que je ne sais pas. Enfin passons.

Mettons les points sur les i. J’ai écrit des tas et des tas de textes sur ce qui s’est passé, sur ce que j’ai pu ressentir et au fond... Ca n’avait pas de sens. Parce que je ne voulais pas les faire lire, pas les publier, pourquoi ? Par fierté. Par orgueil. Pas parce que « j’ai trop d’estime pour moi, pour faire ça », je devrais écrire des tragédies je ferais succès. Je peux en dire du brin. Simplement et bêtement parce que je voulais le punir. Je ne voulais plus écrire. Voilà. Je savais que ça plus que tout autre chose le blesserait profondément, qu’il s’en voudrait toujours de m’avoir retiré ma plume, de m’avoir retiré ce sacro-saint talent qu’il est sur que je possède. Voilà. Je voulais lui faire du mal. C’est moche. C’était ma petite vengeance mesquine. Lui dire, non, je n’écrirais plus, ni pour toi ni pour personne, parce qu’à chaque fois que je le fais je vois tout ces mots. Honnetement ? Ca m’est arrivé, c’est vrai, d’être là devant mon écran et de lire ses mots au lieu des miens. Mais ça ne s’attarde pas.
C’est fini. C’est con à dire. C’est même très moche après toute les tonnes que j’ai pu en faire mais c’est fini. Pas entre nous. Oh ça non, n’y comptait pas ! C’est fini, la page est tournée. Oui oui, je ne dis pas le contraire, il y a toujours les points de sutures, surement une petite cicatrice qui s’estompera avec le temps, mais ça guérit, je ne doute plus que ça guerisse. C’est un peu comme... Vous voyez quand on prend un raccourci dont on est pas sur, on se demande si on ne va pas faire demi tour et continuer par la longue route, parce que voila si on se perd on a l’air bête, mais lorsqu’on sort de cette rue qui est le raccourci et qu’on tombe à l’endroit escompter on se sent apaiser sans pour autant être arrivé, et bien c’est la même chose, je sais qu’on est sur la bonne voie, je sais que j’arriverais jusqu’au bout du chemin, mais j’ai encore le coeur qui bat vite, la peur de s’être trompé qui prend son temps pour s’estomper. C’est une cicatrice, une toute petite minuscule, qui restera là, mais qui ne fera mal que les jours de pluie.

Il fait nuit noire, je ne dors pas, je patiente. Ce n’est pas que je n’ai pas sommeil, c’est juste que je voulais l’écrire, histoire que demain il puisse le lire, il puisse sourire un peu devant ça, et se dire qu’on y arrivera. J’ai envie d’une longue aventure...
Certains ne comprendront pas, je les ai tenu à l’écart de tout le ramdam que j’ai pu faire là dessus, parce que je voulais sortir de ça juste avec lui, juste avec son aide, d’autres comprendront à demi mot ou totalement, je n’en sais fichtrement rien, je sais juste que pour ceux qui ne comprenne pas, je ne reviendrai surement pas là dessus, c’est une page de tournée, c’est arrivé et c’est fini, c’est tout.
 
J’aimerais quelques fois qu’il y ai plus de mots dans cette langue qui en regorge déjà. J’aimerais juste deux « je t’aime ». Parce que pour je t’adore n’est pas suffisant pour vous, c’est faux, je vous aime, vraiment. Et lui aussi je l’aime, quand je lui murmure dans le cou, au creux de l’oreille, dans ses bras, ou n’importe quand, ce n’est pas la même force, pas la même douceur, pas la même passion, c’est totalement différent et pourtant j’utilise les mêmes mots, je sais que ça le gêne, je n’en doute pas. Je ne peux juste pas me suffir des autres mots pour vous. Alors je vous donne les mêmes mots mais pas le même sens, voilà tout.
On m’a dit de vous dire à nouveau que je vous aime, d’une toute autre manière que je l’aime lui, mais oui je vous aime, c’est juste moins... Fort ? Peut être que c’est juste ça le terme juste. Mais je n’en sais rien au fond, je sais juste que je ne peux pas cesser de vous aimer vous, et lui encore moins mais que si je devais choisir c’est vous que je laisserai tomber, avec regrets, mais vous tout de même.
On m’a dit de vous calmer. On m’a dit de vous laisser quelques mots sur une page vierge. Je crois que c’est fait. Tout mes points n’y sont pas, mais mes paupières se ferment, mes paupières me font presque mal, alors je vais dormir dans ce grand lit vide, loin de ses bras. Ca semble faire une éternité...

Bonne nuit et à bientot, n’en doutez pas.

vendredi 4 février 2011

4 Février

J'ai les yeux qui brûlent, les paupières lourdes et la tête vide. Manque de sommeil ? Surement. J'en sais plus grand chose à vrai dire.
Je suis fatiguée, pourtant je dors, pourtant je vis, peut être que c'est ça le problème. Mon petit corps frêle s'était fait au mode de vie cocooning que j'avais mis en place, on se couche tôt, on se lève tôt, on file en cours, on rentre se poser à la maison pour manger on refile en cours et on revient pour se poser, doucement, comater devant des séries, ne rien faire d'autre. Il aimait bien ce petit chemin routinier. Aujourd'hui...
Aujourd'hui, je recommence à faire des efforts pour me socialiser, à ne plus rentrer me poser et m'enfermer, à attendre avec ma pandaroux son copain dans le froid, à attendre des heures à marcher dans la fac avec Morgane, à discuter de tout et de rien avec quiconque s'en donne l'envie. Je me couche tard à nouveau, pour parler à droite à gauche, pour rester plus longtemps avec sa voix au creux de l'oreille lorsqu'il n'est pas là.
Je refais l'effort de m'ouvrir, de regarder ces visages inconnus qui m'entourent, à sourire à ces yeux vident et à parler à ces âmes seules ou groupées, à ces meutes mêmes quelques fois.
J'aimerais d'ailleurs vous décrire les comportements que je découvre, j'aimerais étudier les interactions dans un amphi, c'est drôle quand on y regarde bien. On se rend compte à quel point le genre féminin est demeuré.
J'ai beau en faire partie, plus je nous regarde plus j'ai honte.
Toi là bas, petite chose déprimée et futile qui hésite à partir en pleurant depuis une heure, il suffit que Mister Populaire te fasse un sourire et hop la vie est belle, tu as à nouveau confiance en toi. Bordel, c'est qu'un sourire, c'est qu'un mec, même pas beau, alors qu'est ce qui t'arrives petite cruche ?! Mister populaire ? C'est le grand truc blond qui ressemble à un surfer même en plein hiver lillois, ouais ouais, le truc qui physiquement te donne l'impression qu'il a son cerveau dans les bras. Et dieu je comprend même pas ce que vous lui trouvez. Même si il était pas blond, ce qui serait quand même un grand pas pour que je cesse de le trouver laid, il a rien pour lui, même son rire est crétin, même sa voix est inssuportable. Et à côté de ça, vous avez tout ces pauvres types un peu plus mignon, un peu plus drôle mais un peu plus renfermé qui passe inaperçu parce que quoi ? Parce qu'ils ont pas une gueule de surfer demeuré.
Sur combien de fille il est passé ce crétin depuis le début de l'année ? Même juste depuis le début du semestre ? Vous n'imaginez pas, et toutes elles s'allongent, parce que c'est Mister Populaire. Alors oui, il a bien trouvé son terrain de chasse, une fillière constituée à 90% de filles névrosées ou/et compléxées. Alors oui, c'est pas un mauvais chasseur, on est juste des proies très connes, et on ne sera toujours que des proies.

Je crois que je suis fatiguée. Je crois que je devrais me taire parce que c'est beaucoup plus la fatigue que moi qui parle...

lundi 31 janvier 2011

31 janvier.

Souvent, si on ne comprend pas c’est simplement qu’on ne se pose pas les bonnes questions. Ce n’est même pas question de point de vue, c’est juste ça. La mauvaise question.
Aujourd’hui en faisant le court chemin de la sortie du métro à ma fac j’ai croisé une affichette, une affichette de papier blanc parmi tant d’autre collée sur un mur de pierre commun à tous les autres, avec quelques mots sur une autre dépravation de l’intimité, sur l’obnubilation de big brother, enfin, rien de bien palpitant et devant elle, je me suis dit pourquoi ? Pourquoi ça ne m’intéresse plus, pourquoi je n’ai plus envie d’écrire sur ces choses banales. Sur ces choses qui me font réfléchir, pourquoi est ce que ça reste à l’intérieur ?
Et c’est ça la véritable question : Pourquoi ça reste à l’intérieur ? Pourquoi je ne veux plus écrire ?
Tout le monde, particulièrement moi, sait que j’ai besoin d’écrire.
Mais devant cette page blanche que je rempli doucement je me rend compte à quel point je n’écris plus avec la même douceur, la même rage, ou la même envie simplement. J’ai perdu quelque chose en chemin qui fait que je n’aime plus ma manière d’écrire. Je n’aime plus mes mots, je ne les sens plus vibrer sous mes doigts, je ne les sens plus se bousculer dans ma bouche, ils se sont calmés, ils sont devenus sages, ils ont gagnés en maturité et la maturité leur a donné le silence. Je crois que je ne pourrais plus jamais écrire avec la même douceur dont j’ai su faire preuve auparavant. Ca me manque certains soirs lorsque j’aurais besoin de vous décrire certaines choses.
En marchant, donc, j’ai réfléchi à ça, au pourquoi j’avais perdu. Pourquoi aujourd’hui j’aimerais savoir dessiner pour vous montrer ce qui me tient à coeur, avant je n’en aurais pas eu besoin, je n’en aurais pas eu l’envie, ni même juste l’idée puisque des mots décrivent milles fois mieux une scène qu’une pâle esquisse. Et je crois qu’avoir perdue ma douceur est ce qui rend tout cela si difficile. Je ne veux plus écrire de manière si brutale. Alors pourquoi l’ai je perdu ? En y réfléchissant j’ai découvert quelques raisons, quelques idées, toutes aussi fausse les unes que les autres certainement mais qui arrivent à rendre supportable cette perte. Je ne lis plus, je n’arrive plus à finir les livres si bien écrit que je pouvais dévorer il y a peu de temps encore, je ne lis que des textes bruts, que du polar noir et tranchant où les mots ne sont pas le but principal et j’en lis si peu... Je n’ai plus personne avec qui parler de ça, je n’ai personne pour me dire en plein milieu d’un cours : Au faites, j’ai lu ça, tu devrais le lire, c’est génial. Je n’ai plus personne à qui dire, je lis ça, c’est bizarre, je comprend pas tout. Je ne vais plus au cinéma, je n’aime pas y aller toute seule. Je ne sors plus en général, pas qu’avant j’étais une grande fêtarde, mais je me plais dans ma petite vie solitaire, alors je deviens de plus en plus casanière.
Mes mots sont devenus brut simplement parce que mes émotions le sont devenues. Il n’y a pas de demi mesure chez moi, avant j’avançais doucement espérant plus que je ne vivais et aujourd’hui, aujourd’hui je me repais d’un bonheur brut, de moment brut, dans une vie brute, alors non, je ne peux pas rendre ça doux, je ne peux plus parce que tout ce que je vis est d’une brutalité tendre mais rugueuse que je ne veux même pas changer. Je suis heureuse, je suis terriblement heureuse et comme je l’ai déjà dit : On ne peut pas partager le bonheur avec ces mots si impersonnels.
Alors bien sûr je vais continuer à écrire, beaucoup moins parce que la verbe que j’avais il y a quelques temps a disparu au fin fond de je ne sais quoi, mais je vais continuer.
Je pourrais vous dire que j’ai peur. J’ai peur de cette certitude et de ses conséquences. J’ai foiré, j’ai foiré dans les grandes largeurs, il paraît que c’est normal, qu’on est pas obligé de réussir sa première année, mais au fond le problème il est pas là, ça ne me pose pas de problème de commencer et recommencer, je sais que je finirais par y arriver. Le problème c’est que je ne sais plus. J’ai des rêves plein la tête, j’ai enfin une motivation pour les accomplir, mais j’ai peur. J’ai peur parce que là encore ce n’est pas ce à quoi je m’attend, alors qu’est ce qu’il faut que je fasse ? Faut il que je m’accroche au risque de me réveiller dans 8ans mon doctorat en poche et aucune envie de le travailler pour recommencer à nouveau. Ou prendre mon courage à deux mains et faire les trois choses que j’aime le plus au monde en même temps ? Et si ce n’était que ça ? Je peux le faire, je peux les faire toutes les trois en même temps, ce qui réduit le risque de beaucoup. Mais j’ai peur. Alors j’attends les résultats pour me pousser à prendre ce risque. Parce que la vie ce n’est que ça, un risque, chaque jour est un risque. Un risque de perdre l’autre, un risque de se perdre soi, un risque de tout perdre. Alors autant prendre les risques qu’on peut gérer avant que le risque ne nous avale en entier, non ?

Une petite douceur pour remplacer celle de mes mots.

By Gingembre.

mardi 11 janvier 2011

11 Janvier.

Je pense qu’il y a des questions qu’on se pose tous les jours et d’autres qui ne sont que par période.
Des questions cons, du genre : Il pleut ou pas aujourd’hui ?
Est ce que je passerais une bonne journée ?
Pourquoi je suis là ?
Qu’est ce que je fais ici ?
Est ce que j’ai fais le bon choix ?
Pourquoi je me suis couché si tard ?
Est ce que ça se passera bien ?
C’est quoi cette musique ?
Comment ça se fait que je crève de faim à 11h ?
Si je la mord elle dira rien, hein ? (Je conçois que ce ne soit pas le cas de tout le monde.)
Enfin tout un tas de questions à coucher dehors qui ne mériterais même pas d’être posé, c’est bien pour ça qu’on ne les pose pas. Qu’on les garde là, tout au fond.
Aujourd’hui, je me suis demandé ce que je faisais là, dans cet amphi, à côté de ma panda rousse dépressive, qui se demandait, elle aussi, dans son coin pourquoi elle s’était levé aussi tôt pour ça.
Voilà, le semestre 1 si on oublie la biologie et un morceau de la psychopathologie : C’était bien, c’était même génial. Mais voilà le semestre 2, ça s’annonce mal, la psychologie sociale c’est en gros de la sociologie et vous savez à quel point j’aime la sociologie... La psychologie du développement ça se résume au développement précoce, donc entre la naissance et 2ans en L1, je vais donc bien me marrer. Après la méthodo, ce sera apprendre à faire des expériences scientifiques, ce qui croyait moi me passionne pas. Y aura les stats aussi, peut être que d’un coup je vais me passionner pour les maths. Et puis y aura l’anglais, qui risque peut être d’être intéressant ce semestre, je crois qu’on fait des études de textes, m’enfin pas sure.
Alors voilà, mon semestre il va être tout nase. Je vais m’ennuyer je le sens bien comme ça. Mais tant que je me pose pas la question avant de me lever du « Pourquoi je me lèverai, je vais m’ennuyer », je pense que ça ira. Et si je me la pose et bien je ferais l’effort de l’oublier. Mais passons ça.
J’ai eu ma petite période nostalgie ces derniers jours, avant d’en arriver à l’overdose, il y a quelques heures et j’ai retenu cette petite chose plus que toutes les autres :
« Tu n'es pas forcée à écrire pour chaque jour. Quand je vais lire, je m'attends pas a lire ce que tu as fais ce jour là ou autre. Mais les évènements, sentiments et tout autres choses que tu as vécu dans cette période. On a pas signé de contrat auquel il est dit, que tout ce que tu nous écrira sera l'histoire de ton jour. Et que tu le fera systématiquement... Je prendrais toujours plaisir à lire ce que tu écris. »
C’est peut être rien, juste des paroles écrites au détour d’une soirée un peu trop longue, où d’une après midi trop ennuyeuse mais ça avait été important pour moi à cette époque et aujourd’hui encore ça me fait toujours du bien.
Il y a des mots comme ça qui ne pensent pas être retenu mais qui font leur petit bout de chemin et nous aident un peu tout le temps. Et c’est aussi pour ça que j’écris, même si c’est inintéressant même si ça ne mène à rien, j’espère qu’un jour où l’autre ce que je dirais aura un sens pour quelqu’un et que sans l’aider, ça le suivra au moins. Ainsi que, il faut bien l’avouer, parce que je sais que certains prennent plaisir à lire tout ceci et que ça me permet de souffler un peu.

Petite découverte, grâce à Marie.

By Foureyes

lundi 10 janvier 2011

10 Janvier.

Ca fait des jours que j’ai envie d’écrire. Ca fait vraiment des jours. Je me suis dit non pendant les exams, que j’avais pas le temps pour ça, qu’il fallait pas déconner. J’ai été sérieuse. Bordel. Mais vraiment ça fait des jours que ça grouille sous mes doigts. Qu’ils sont au supplice. Qu’il espère, tempete, cavale à la recherche des touches qui ne venaient pas. Mes pauvres doigts en était à s’entredévorer lorsqu’enfin je leur ai offert leur libération. Ces mots, ces touches. Parce qu’il faut que ça sorte. Que ça s’écoule et que ça se déverse. Comme la pluie balayant les immondices et raclures d’une autre époque.
J’en ai fini. Et j’y ai survécu. Chose que je ne concevais pas. Je veux dire, je ne pensais ni en venir à bout, ni que ce serait si éprouvant. Je me suis retrouvée samedi soir, devant ce comptoir où j’avais commandé mes pizzas. J’étais là, et d’un coup je me suis sentie écrasée, fatiguée, usée. Bien sur, ça venait des exams, une longue semaine où ça c’est passé avec des hauts et des bas, beaucoup de bas. J’ai dormi peu voulant réviser jusqu’au bout et luttant souvent pour trouver Morphée. Je ne sais comment vous expliquez, je n’ai pas réellement stressé. Et puis brin, j’étais morte de trouille, ok. C’est con, le bac j’en avais rien à faire c’était différent, là... Là je voulais y arriver pour une raison X ou Y que seul ceux qui doivent savoir connaissent. Alors oui, j’étais morte. Je suis arrivée samedi soir, je n’avais envie que d’une chose, une bonne bouteille de vin blanc, un bon dîner cuisinait pendant des heures et quelqu’un avec qui le partageait, mais j’étais toute seule, je ne voulais pas voire seule, je ne voulais pas cuisiner seule. Et c’est là réellement que je me suis sentie usée. C’est là que réellement je me suis dit : Pourquoi ?
Je sais. C’est normal, c’est la fac, on part chacun de son côté, mais bordel pourquoi doit on se perdre ?
Pourquoi doit on se battre pour rester en contact ?
Et pourtant, pourtant, en cette fin de semaine j’allais bien, en ce début de semaine je vais bien, je vais outrageusement bien, pourquoi ? Parce que j’ai enfin décidé d’avancer. J’ai enfin décidé de vous jeter. C’est fini. J’ai Tiffany, j’ai Morgane, j’ai Florence, j’ai Benjamin, j’en aurais d’autres c’est peut être rien, c’est peut être minime par rapport à tout l’amour que j’ai pu vous porter, vous donner, à tout ce temps que j’ai pu passer avec vous, à tout ce temps où j’ai ris avec vous, mais je ne suis pas prête à me battre contre des moulins à vent. Je ne suis pas prête à ça. Je ne suis pas loin, je ne suis pas méchante, je ne suis pas affreuse, je ne suis pas inutile, je ne suis pas sans conversation, je ne suis pas... Enfin merde. Je suis quelqu’un qu’on peut apprécier sans se forcer, quelqu’un à qui on peut parler, quelqu’un avec qui on peut avoir envie d’être.
Je me fais horreur en un sens de vous dire ça mais : Je vous remplace. Je commence et je continue. Ca m’ennuie mais je crois que devant ces mois de silence où les seuls signes de vie que j’avais été des « pokes » ou des « j’aime » perdu dans un océan de solitude. Alors voilà, je garde ma rousse, je garde ma littéraire, je garde ma fille qui malgré tout ne m’a pas abandonné, je garde ma tendre amie et le reste je vous dis Brin.
J’ai passé la semaine dernière à me désespérer, à me faire peur, à devenir pire que je ne sais quoi, et celui qui a tout pris c’est le seul qui était là, parce que je ne voulais pas être seule, sauf que ce n’est pas à cause de lui que je suis seule. C’est à cause de vous que je me sens seule. C’est à cause de toutes ces promesses futiles qu’on s’est faites sur une fin de bac larmoyante, le lycée c’est fini et je crois que nous aussi.


By Meppol


mardi 4 janvier 2011

4 Janvier : Bon anniversaire ma fille chérie.

Si un jour on m’avait décrit tout ça je vous aurais dit que j’avais rencontré un dingue qui m’avait parlé d’une affabulation. Je vous aurais dit qu’il fallait qu’il se soigne car il était plus dingue que moi. Si j’avais rencontré un type qui m’avait dit : Hey, un jour tu seras tellement amoureuse que tu seras incapable d’imaginer que tu as pu vivre sans lui, je lui aurais cassé la gueule pour lui remettre les idées en place à ce type. Je lui aurais dit qu’il était dingue, que j’étais moi et que ce truc dont il parlait ca na pouvait pas être moi.
Elle a dit qu’elle espérait ne jamais tomber amoureuse. Je la comprend, je veux dire, je comprend qu’on puisse ne pas vouloir j’ai été à cette place, je comprend que c’est à vomir de l’extérieur, que ça paraît si désuet. Mais voilà, une fois dedans, je crois qu’on s’enfout royalement. Je crois que rien n’a d’importance.
Aujourd’hui elle m’a dit qu’elle se fiançait. Je l’ai regardé, elle n’avait pas encore 18ans, elle m’arrivait presque à la taille, elle semblait si petite, si minuscule et elle était déjà si loin sur le chemin de la vie que je ne la voyais plus, je crois que j’ai été plus surprise que jalouse au début. Je crois que j’ai du faire un reboot cerveau pour comprendre ce qu’elle me disait. Elle se fiance. Elle prévoit sa vie sur des années et c’est quelque chose qu’au fond je ne conçois pas. Bien sur j’adore faire des projets, bien sur j’adore voir loin mais au fond j’ai l’impression que c’est tout prêt, je ne fais des projets que pour très près, je ne veux pas attendre si longtemps. Et elle, elle si petite, si minuscule, si adorable, si gentille, si futile, elle m’a dit qu’elle se fiançait. Dimanche. Qu’il avait acheté la bague, qu’ils avaient prévu quand ils emménageait ensemble, quand il se marieraient. Je l’ai regardé dans le blanc des yeux et j’ai failli pleurer lorsqu’elle m’a dit que ça faisait 7mois. Dieu, 7mois et elle était certaine. 7 tout petit mois, plus petit qu’elle, et elle savait, elle savait qu’elle ne voudrait jamais personne d’autre, qu’elle ne supporterait pas sa vie autrement, elle savait. Elle savait.
Elle m’a dit qu’elle partait l’an prochain, qu’elle fuyait à Paris. Parce qu’ici c’était trop scientifique pour elle, que ça continuerait et qu’elle préférait partir en spécialité clinique histoire que ce soit plus littéraire, elle m’a dit qu’elle partait, que peu important ses examens, elle était prête a refaire une année là bas. Elle m’a dit qu’elle disparaissait. Elle me manquera.
Elle m’a dit qu’elle était stressé, qu’elle avait peur, qu’elle comptait sur les rattrapages, qu’elle avait passé les vacances avec le Maxime et que donc ces cours n’avait pas été la priorité. Elle m’a dit qu’il passait la semaine avec elle, pour qu’elle survive aux examens, parce qu’il savait qu’elle stressait beaucoup, qu’elle avait peur, qu’elle avait besoin de lui, qu’elle n’y survivrai pas seule dans son appartement.
Et lorsque toutes ces demoiselles m’ont dit tout ça, j’ai gardé le sourire, espérant qu’il ne fissurait pas, j’ai sourit, j’ai relativisé, j’ai réconforté, j’ai rassuré, j’ai félicité, j’ai encouragé, j’ai fait des câlins, j’ai murmuré des paroles réconfortantes, j’ai fait rire, j’ai fait la folle, j’ai détendu, j’ai fait ce qu’il fallait, j’ai fait ce qu’on attendait de moi. Parce qu’il n’y a que ça à faire lorsqu’on veut garder les gens qu’on aime près de soi, il faut faire ce qu’ils attendent.

Alors Sourions.

By Meppol

dimanche 2 janvier 2011

2 Janvier.

Me voici et nous voici, d’ailleurs, en 2011.
Pour 2011 je devrais prendre de bonnes résolutions, j’en doute pas. Franchement ce serait sympa, ce serait bien, ce serait même sensationnel je crois. Mais voilà. C’est pas mon fort les résolutions, j’ai beau essayé d’en prendre, ça tient quoi ? Une semaine et encore ? Je suis pas bonne pour ça. Je suis bonne pour trouver les bonnes résolutions, parce que je sais ce que je devrais changer dans ma vie histoire d’aller mieux, d’être mieux et tout ça, mais nan. Je suis pas douée pour me suivre toute seule.
Que dire d’autre ? Hum, j’ai pas envie. Ce serait une autre preuve de ma totale incapacité à poursuivre un projet. Alors je crois que j’en ai assez. Des preuves. Non ? Si. Absolument que si. Alors passons à autre chose.
J’ai l’impression que je vais foirer mes partiels. Je sais : Grande nouvelle ! C’est super original ! C’est pas comme ci tu avais toujours eu l’impression que tu allais foirer hein ? C’est comme le bac, franchement ! C’est vrai tu l’as foiré comme tu le pensais hein ?!
Ouais bon, tais toi sale consciente de coin de paquebot ! J’ai quand même bien peur... Parce que franchement je suis loin, très loin d’avoir fini, autant les révisions ça peut passer, mais voilà, j’ai tout fait pour oublier mon dossier, ouais ouais celui que je devais faire pour l’option et bah voilà, j’ai réussi à l’oublier, j’ai réussi à le jeter dehors et donc je l’ai pas commencé, j’ai jusqu’au 6 c’est vrai m’enfin voilà, j’ai plus de quoi imprimer ici, alors soit je dois trouver un moyen de l’envoyer par mail a un prof dont je ne connais ni le nom ni l’adresse, je dois faire un dossier pour lequel j’ai que la moitié des cours, je dois faire un dossier dans lequel je sais pas quoi mettre et bizarrement je commence à flipper un peu. Alors : Voilà, soit je finis mes révisions soit je fais mon dossier. Sauf que normalement : J’ai pas le choix. Donc bon, je vais réviser les maths ce soir, avancer un peu la bio, peut être un peu de psychopatho. Et puis demain bah je ferais un peu de bio, un peu de psychopatho, beaucoup de mtu et un peu de dossier. Voilà, on va y arriver en y allant étape par étape. On va se dire ca.
Je déteste vivre seule. C’est un truc de fou. Vraiment. J’ai toujours adoré cette autonomie, cette indépendance, cette façon de vivre. Mais... Voilà, c’est trop silencieux, trop vide, trop froid. Pourtant quand je rentre à st just, c’est pire encore, je ne m’y sens pas mieux. Je déteste devoir faire les choses juste pour moi en faites. J’aime faire les choses pour les autres, mais pas pour moi. Faire quelque chose pour moi, c’est... Je sais pas. J’aime pas. J’aime faire les choses pour les autres.
Enfin on s’en fiche. Je manque de lui. Déjà. Je déteste les adieux sur un quai de gare fait un trois minutes chrono, même si c’était ma faute. Je déteste ça plus encore que... Que j’en sais rien.
Je m’ennuie d’elle, de ma fille que je n’ai vu que peu. Je m’ennuie de ma grande soeur dont je n’ai que peu de nouvelles. Je m’ennuie de ma mère qui a passé un si joyeux passage en 2011.
Je suis fatiguée, j’ai dormi très peu ces dernières nuits, peut être le démon des partiels, peut être le démon du bientôt seule, peut être le démon du bientôt parti, peut être seulement la vie. Peut être pas.
Voilà 2011 a bien commencé, 2011 est très ludique, 2011 sera une nouvelle année, 2011 est là.
Alors : Bienvenue en 2011.

By Little-shad0w